L’action de la CIA : souvent suggérée, évoquée mais peu analysée .

lundi 4 septembre 2023.
 

1) CIA, c’est quoi ?

Coordination Insoumise pour l’Action ? Non ! Ça veut dire : Central Intelligence Agency, c’est-à-dire Agence centrale du renseignement. En quelque sorte le service de renseignements (d’espionnage) des États-Unis d’Amérique.

Nous avons réuni un bon nombre de documents permettant d’avoir une idée assez précise de cette organisation qui défend les intérêts des États-Unis.

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1 – mode d’action.

Étudions le mode opératoire des États-Unis pour déstabiliser un régime politique qui contrevient à ses intérêts qui est toujours le même à quelques variantes près.

Indiquons une petite modélisation s’inspirant notamment des révolutions colorées.

Étant donné un pays P muni d’un gouvernement ou régime, de préférence autoritaire ou dictatorial A contrevenant à ses intérêts économiques géopolitiques et dans ce même pays une oppositionB de préférence inspirée par les valeurs de la démocratie occidentale et éventuellement un second pays P’ (mais ce n’est pas obligatoire) ayant un contentieux avec le paysP. La première phase du travail de renseignements consiste à analyser les composantes socioculturelles et politiques des acteurs du gouvernement et de l’opposition. On peut pour cela s’appuie sur des travaux universitaires de sciences sociales et politiques d’université américaine ou étrangère travaillant éventuellement en lien avec des universitaires américains.

La seconde phase consiste à infiltrer les mouvements d’opposition B d’abord en contribuant à la formation d’agents déstabilisateurs.

Certain leader de l’opposition peut faire des stages à la CIA mais surtout dans des fondations en relation avec elle. Une formation militaire peut, selon les objectifs, être aussi délivrée.

Dans ce processus la CIA fait feu de tout bois : elle peut instrumentaliser des opposants de droite, d’extrême droite, de gauche réformiste, de trotskyste, de marxiste de tous poils et même de néonazis. Mais dans la majorité des cas, l’idéologie libératrice proclamée sera les droits de l’homme, la liberté d’expression, la démocratie libérale, une économie de marché de préférence néolibérale

Des idéologies religieuses peuvent être aussi instrumentalisées ou des conflits inter ethniques.

Le but est d’amplifier la puissance des manifestations ou le mécontentement électoral qui doivent se traduire par un renversement du régime. Une autre technique moins pacifique consiste à instrumentaliser des éléments extrémistes violents pour faire dégénérer les manifestations ou tout simplement réaliser un coup d’état. Dans ce contexte, des manifestants peuvent être même payés. Pour que le nouveau régime puisse fonctionner, il faut que celui-ci ne soit pas l’objet d’un sabotage économique interne : il faut donc s’assurer du soutien du pouvoir économique local et même de la finance internationale. Dans certains cas, la CIA va aussi intervenir dans le paysEm pour que celui-ci soutienne l’oppositionB voir même dans certains cas, pousser le paysM à intervenir militairement contreE P pour faire tomber le gouvernementA

Cette stratégie, finalement simple dans son principe, peut s’accompagner sur le long terme d’une guerre cognitive préparatoire s’attaquant aux représentations culturelles dominantes dans le pays P.

Cette influence idéologique s’exerce dans le milieu universitaire, le milieu journalistique et plus généralement dans la sphère culturelle.

Ce schéma qui a déjà fait de nombreuses fois ses preuves en Amérique du Sud, en Asie, en Afrique, en Yougoslavie, dans les ex républiques soviétiques et dans toutes les révolutions dites colorées semblent pourtant échapper à un certain nombre de personnalités politiques ou universitaires historien, sociologue ou autre que d’aucuns voudraient prendre comme références d’autorité.

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Il y a généralement deux approches simplistes ou mono latérale pour analyser une révolution colorée ou un mouvement social d’opposition contre un régime autoritaire et ( ou) spoli ateur.

Premier schéma : le mouvement est purement populaire et s’oppose avec les moyens dont il dispose au gouvernement autoritaire en place en invoquant la démocratie, la justice sociale, etc. on exige alors la nécessité d’élections démocratiques et l’application des droits de l’homme pour les libéraux de toutes obédiences ou l’appel à une révolution ( ou insurrection) pour les tenants de la « gauche radicale ou révolutionnaire » avec toutes ses variantes.

Le second schéma est que la contestation n’a pas de consistance réelle importante et reste le fait d’une minorité et est instrumentalisée par une puissance impérialiste, notamment les États-Unis, avec l’aide de ses services de renseignements de combat. De nombreux manifestants sont payés pour manifester, leur matériel est payé par la puissance impérialiste qui veut se débarrasser du régime en place.

Ce peut être par exemple la position prise par la droite souverainiste qui n’utilisera pas la terminologie « impérialisme verte » mais le terme de volonté hégémonique contrairement à une extrême gauche qui conservera la terminologie impérialiste.

Ces analystes sont victimes à la fois d’un billet cognitif et idéologique. Il superpose à la complexité contradictoire du réel une reconstruction fictionnelle qui les arrange.

L’approche doit être multilatérale et dialectique : en réalité les causes sont à la fois endogènes et exogènes comme le démontrent d’ailleurs les deux premiers documents ci-dessous sur la CIA.

Il existe une réelle contestation populaire légitime et qui est le résultat d’une politique interne économique et institutionnel du gouvernement contesté est une cause exogène qui peut consister en instrumentalisation et l’amplification du mouvement par la CIA par exemple et contraindre le gouvernementA à agir selon un plan le plaçant au banc des accusés au niveau international. Le but étant évidemment la chute de ce gouvernement contesté.

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Ce mode opératoire n’est évidemment pas le seul. Il existe différentes techniques de « parachutage » d’une personnalité politique choisie par les États-Unis pour se présenter à une élection.

Un autre mode d’action est de diviser, d’affaiblir un mouvement politique d’opposition susceptible de prendre le pouvoir dans un délai relativement proche, ce mouvement d’opposition plaçant un gouvernement et un programme gênants pour les États-Unis et d’autres puissances capitalistes mais au premier chef gênante pour l’oligarchie capitaliste en place dans le pays concerné.

La CIA examine alors les points de faiblesse tant idéologique qu’organisationnelle de ce mouvement d’opposition qui peut avoir des bases objectives et construit parallèlement un narratif de division qui ne correspond pas à la réalité.

Elle peut aussi exploiter des conflits interpersonnels ou d’égos au sein du mouvement.

Prenons un exemple : celui de la France Insoumise . Le mouvement politique d’opposition gênant à affaiblir et à neutraliser est évidemment en priorité la France Insoumise.

La faille idéologique se trouve sur la question du souverainisme et notamment l’indépendance par rapport aux États-Unis. Ce thème est récupéré par une partie de la droite et de l’extrême droite mais cette notion est aussi présente dans la tête d’un bon nombre de militants du mouvement : l’indépendantisme et la sortie de l’OTAN est dans le programme l’Avenir en commun.

Il existe évidemment, en raison de la jeunesse du mouvement et de son hétérogénéité culturelle, des failles dans l’organisation notamment au niveau de la communication interne et externe.

Cette faille va permettre de construire un narratif parallèle diviseur :LF EST UN PARTI PYRAMIDAL, NON DÉMOCRATIQUE I ou les décisions échappent à la base militante.

Une étude précise du fonctionnement du mouvement et des modes de désignation de l’assemblée représentative de la coordination montrent le caractère fictionnelle de ce narratif.

C’est l’adoption de ce discours fictionnelle par une dissidence qui permet de l’identifier comme possiblement le fruit d’une action des services de renseignements intérieurs ou de la CIA.

Qu’il existe au sein d’une organisation politique des contestations sur un certain nombre de questions organisationnelles et idéologiques est normal, ce qui est anormal c’est la contestation de faits qui n’existent pas ou d’un mode de fonctionnement non fondé sur la réalité est aussi promu par l’environnement politique hostile au mouvement. Un autre indicateur de suspicion est l’abandon du programme, du moins en grande partie, adopté par le mouvement.

L’infiltration d’un mouvement poreux (ce n’est pas un parti) comme La France Insoumise est un jeu d’enfant.

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Dans la même veine, je me suis posé la question : comment expliquer que Fabien Roussel ait maintenu sa candidature alors que celle-ci allait probablement faire échouer Mélenchon pour être présent au second tour des présidentielles.

L’argument identitaire (préserver l’identité du PCF) souvent avancé me paraît intenable sur la durée.

Si Fabien Roussel n’est pas un agent de la CIA, ce qui est l’hypothèse la plus probable, il en a néanmoins toutes les caractéristiques.

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2 – Des documents sur la CIA

Nous avons répertorié ici un certain nombre d’articles sur la CIA qui permettent d’avoir une vision relativement complète sur cette organisation qui compte au niveau mondial environ 200 000 personnes pour un budget de 75 milliards de dollars.

Les deux premières références illustrent mon texte précédent.

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Comment la CIA prépare les révolutions colorées. Documentaire de Manon Loizeau. 2005

https://www.youtube.com/watch?v=1zU...

Les ONG internationales et occidentales dans les « révolutions colorées » : des ambiguïtés de la démocratisation

par2008/1

Dans Revue Tiers Monde 2008/1 (n° 193), pages 55 à 66. Cairn info

https://www.cairn.info/article.php?...

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Central Intelligence Agency . Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Centr...

Histoire de la CIA. Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histo...

CIA : une histoire sous influence.

Source : La vie des idées.

https://laviedesidees.fr/CIA-une-hi...

Les directeurs de la CIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Direc...

Les prisons secrètes de la CIA dans le monde. Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Priso...

Les activités de la CIA en France.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Activ...

Livre : la CIA en France. Voir présentation :

https://www.seuil.com/ouvrage/la-ci...

Les activités de la CIA en Italie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Activ...

CIA University

https://fr.wikipedia.org/wiki/CIA_U...

Action et organisation de la CIA dans le monde. Source : les yeux du monde https://les-yeux-du-monde.fr/ressou...

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la CIA et la manipulation de la presse américaine. Les méthodes d’infiltration et de recrutement.

Source : Les Crises

https://www.les-crises.fr/la-cia-et... /

La CIA et les intellectuels : une histoire souterraine.

https://www.rue-des-livres.com/livr...

Quand la CIA finançait les intellectuels italiens

https://www.voltairenet.org/article...

Quand la CIA finançait les intellectuels européens.

https://www.voltairenet.org/article...

1947 – 2014, la guerre secrète de la CIA.

Source : Hérodote

https://www.herodote.net/La_guerre_...

La fondation Nationale pour la Démocratie prend le relais de la CIA.

Source : Le Monde diplomatique. Juillet 2007

https://www.monde-diplomatique.fr/2...

La CIA en sous-main pour mater les séparatistes du Dombass.

Source : services de renseignements allemands relatés par le magazine Le Point 5 mai 2014

https://www.lepoint.fr/monde/ukrain...

Projet MK-Ultra de la CIA (contrôle des esprits). Wikipédia (incroyable mais vrai…) https://fr.wikipedia.org/wiki/Proje... la CIA et le cabinet de conseil McKinsey.

Comme la CIA, Macron a adopté le cabinet McKinsey samedi 20 mars 2021

https://www.geopolintel.fr/article2...

La CIA dispose de son propre centre de formation : c’est à University mais utilise aussi les travaux universitaires dans différents pays notamment l’histoire et en sciences sociales. https://fr.wikipedia.org/wiki/CIA_U...

Action de la CIA en France : Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Activ...

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les documents de la CIA plus récents ne sont pas accessibles car pas encore déclassifiés.

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En ce qui concerne l’actualité notamment la guerre en Ukraine les relations avec la Chine, il est bien évident que la SCI a n’est pas inactive mais dans un contexte de propagande de guerre et d’une presse occidentale totalement atlantiste il est quasi impossible d’avoir des informations fiables.

Si l’on veut se distraire un peu, on peut, entre autres, lire l’article du Figaro : CIA, Ukraine Le rôle méconnu de la CIA au cœur de la guerre.

https://www.lefigaro.fr/tag/cia

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3 – Travaux pratiques.

Prenons l’exemple d’un article repris sur ce site de la sociologue russe Natalia Savelyeva intitulé :

Russie : entre autoritarisme et fascisme.

https://www.gauchemip.org/spip.php?...

titre original : "entre le dépolitisation et superpolitisation : la logique de l’évolution de l’autoritarisme russe".

Je n’analyserai pas ici en détail cet article qui contient beaucoup d’incohérences internes qui se pare des oripeaux de terme comme « politisation et dépolitisation » sans définir clairement ces concepts. Non, ce qui m’intéresse ici c’est l’absence de toutes références géostratégiques, au contexte international et à la politique hégémonique nord américaine à l’encontre de la fédération de Russie. Alors que les États-Unis ont joué un rôle très important en Ukraine de 2013 à 2022, pour ne citer que cette période, aucune mention de son action dans ce pays qui pourtant, explique pour une part, la politique du gouvernement russe réduit ici à une seule personne : Vladimir Poutine. Aucune référence aux institutions russes telles la Douma comprenant 450 députés, un Sénat comprenant 170 parlementaires et six partis politiques. Aucune référence à la complexité de la fédération de Russie qui compte pas moins de 22 républiques.

Au final, ce texte reproduit quasi à l’identique le narratif que l’on peut entendre sur BFMTV ou LCI. Il conforte les dissimulations factuelles que j’avais relevées dans mon article « La loi du silence de la mafia médiatique ».

Je me suis donc interrogé : qui est donc cette sociologue natalia Savelyeva ? L’article figurait initialement sur un blog de Mediapart.

https://blogs.mediapart.fr/delenda-...

Traduction d’une analyse de la sociologue russe Natalia Savelyeva et du politiste russe Kirill Rogov paru si e le 25 juillet 2023 sur le site re-russia.net. et intitulée "entre le dépolitisation et superpolitisation : la logique de l’évolution de l’autoritarisme russe".

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Les sites – source consultés sont rédigés en anglais. Je les ai traduits en français.

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Source 1 Résilience

https://www.resilience.org/resilien... *

Natalia Savelyeva est diplômée de l’Université d’État de Moscou en 2007. Elle a obtenu sa maîtrise au Collège universitaire français de Moscou (2010) et à l’Université européenne de Saint-Pétersbourg (2014). Natalia a soutenu sa thèse de doctorat en 2016 à l’Institut de sociologie de l’Académie russe des sciences. Natalia est membre du Public Sociology Laboratory - un projet qui réunit de jeunes universitaires qui étudient les mouvements de protestation dans les pays post-soviétiques. De 2017 à 2019, elle a été professeure adjointe à la School of Advanced Studies de l’Université de Tyumen, en Russie. Ses principaux domaines d’étude sont : les mouvements de contestation et les conflits guerriers dans l’espace post-soviétique ; temps et travail.

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Source 2 : Université de l’Indiana

https://rsw.indiana.edu/about/resea...

Stagiaire postdoctoral RSW, 2020-21

À propos de Natalia Savelyeva

cAsia (CREECA), UW-Madison, et chercheuse au Public Sociology Laboratory, Center for Independent Social Research (Russie). Elle est diplômée de l’Université d’État de Moscou en 2007. Elle a ensuite obtenu deux diplômes de maîtrise au Collège universitaire français de Moscou et à l’Université européenne de Saint-Pétersbourg. Elle a obtenu son doctorat en sciences sociales à l’Institut de sociologie de l’Académie russe des sciences. Ses recherches portent sur plusieurs thématiques : le temps et le travail ; mouvements de protestation en Russie et en Ukraine ; conflits de guerre dans l’espace post-soviétique. Parmi ses domaines d’expertise figurent les études sur le travail, les études sur l’organisation et la gestion, les transformations du capitalisme, le temps et la temporalité, les études sur les mouvements sociaux, les études sur la guerre, et les approches biographiques et narratives en sciences sociales. Pendant son séjour à l’Université de l’Indiana, elle va continuer à travailler sur deux projets de recherche. La première est une étude anthropologique de la production de subjectivités tournées vers l’avenir et gérées dans le temps au travail. La généalogie des pratiques managériales temporelles soviétiques et post-soviétiques fait partie de ce projet. Le second est consacré au conflit guerrier dans le Donbass : sa dynamique, ses facteurs de mobilisation et le rôle de l’idéologie dans celui-ci.

Canaux de médias sociaux de l’atelier d’études russes

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Source 3 université du Wisconsin

https://russiaproject.wisc.edu/save...

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Le Dr Natalia Savelyeva est chercheuse résidente à la Future Russia Initiative avec le programme de résilience démocratique du Centre d’analyse des politiques européennes (CEPA). Elle est sociologue et a travaillé comme chercheuse au Laboratoire de sociologie publique du Centre de recherche sociale indépendante de Saint-Pétersbourg, en Russie. Sa bourse actuelle explore plusieurs thèmes, y compris le conflit violent qui a commencé en Ukraine en 2014. Elle se concentre sur la dynamique du conflit et sur la façon dont les motivations et les actions des différents participants ont évolué au fil du temps en réponse aux développements locaux et externes, avec un l’accent sur le côté pro-russe. En tant que membre du Laboratoire de sociologie publique, elle a étudié les vagues de mouvements de protestation en Russie (depuis 2011) et en Ukraine (2013-2014).

Natalia a terminé ses études de premier cycle à l’Université d’État de Moscou, sa maîtrise à l’Université européenne de Saint-Pétersbourg et son doctorat en sciences sociales à l’Institut de sociologie de l’Académie russe des sciences à Moscou. De 2017 à 2019, elle a été professeure adjointe à temps plein à la School of Advanced Studies (SAS) de l’Université de Tyumen, en Russie, une nouvelle institution innovante dotée d’une équipe multidisciplinaire internationale de chercheurs. En 2019, Natalia a entrepris une bourse postdoctorale à l’Université du Wisconsin-Madison au Centre pour la Russie, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale (CREECA), puis en 2020 a commencé une bourse postdoctorale à l’Université de l’Indiana à Bloomington parrainée par l’Atelier d’études russes.

Les articles de Natalia ont été publiés dans plusieurs revues universitaires, telles que Osteuropa, l’International Journal of Politics, Culture, and Society, et d’autres médias russes et internationaux.

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Source 4 : Open democraty. Démocratie ouverte.

https://www.opendemocracy.net/en/au...

Ce site montre que Natalia et membre de cette association promouvant l’instauration de la démocratie libérale dans les différents pays du monde. Le site relate en partie les mêmes informations que précédemment mais indique des précisions sur ces différents articles dont notamment celui-ci :

« De nouvelles recherches suggèrent une "agitation" dans la société russe à propos de la guerre en Ukraine

Mes collègues et moi avons interrogé 200 Russes sur leur attitude face à l’invasion de Poutine. Voici ce que nous avons trouvé… ». Le lecteur peut se référer sur le site sur les différents avis concernant la guerre. Évidemment un si petit échantillon ne permet pas d’avoir une étude fiable. L’impression que l’on retient est une grande imprécision une idée que la majorité des personnes interrogées ne savent pas pourquoi la guerre a été déclenchée.

voir Wikipédia sur la démocratie ouverte créée par Obama : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%...

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Source 5 : le CEPA (domiciliés Washington)

https://cepa.org/author/natalia-sav... https://cepa.org/

Natalia Savelyeva en activité au CEPA Le Dr Natalia Savelyeva est boursière non résidente Future Russia du Programme de résilience démocratique du Centre d’analyse des politiques européennes (CEPA).

Elle est sociologue et a travaillé comme chercheuse au Laboratoire de sociologie publique du Centre de recherche sociale indépendante de Saint-Pétersbourg, en Russie. Sa se faisait par bourse actuelle explore plusieurs thèmes, dont le conflit violent qui a débuté en Ukraine en 2014. Ses recherches adoptent une approche ascendante qui se concentre sur les perspectives des participants directs aux combats et à leurs conséquences. Elle se concentre sur la dynamique du conflit et sur la manière dont les motivations et les actions des différents participants ont évolué au fil du temps en réponse aux développements locaux et externes, en mettant l’accent sur le côté pro-russe. Natalia analyse les combattants, ukrainiens et russes, qui se sont rendus volontairement dans le Donbass, ainsi que différentes initiatives russes auto-organisées et organisations et mouvements politiques préexistants…

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Les articles de Natalia ont été publiés dans plusieurs revues universitaires, telles que Osteuropa, l’International Journal of Politics, Culture, and Society, et d’autres médias russes et internationaux. Elle est co-auteur de la monographie collective Politics of Apoliticals (2015, russe) un ouvrage consacré aux rassemblements de protestation en Russie en 2011-2014 et à leur impact sur la culture politique et la société civile russe.

Extrait du site :

Pourquoi les séparatistes soutenus par la Russie accueillent les réfugiés ukrainiens

12 juin 2023 | Par Natalia Savelyeva

Lorsque la Russie a commencé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, beaucoup ont prédit que la Transnistrie serait la prochaine. Au lieu de cela, il est devenu un refuge improbable pour des milliers de réfugiés.

Les Russes acceptent-ils toujours la guerre ? Oui et non

22 mai 2023 | Par Natalia Savelyeva

Les sondages d’opinion montrent un peuple russe quelque peu assagi par une guerre à laquelle il voudrait mettre fin, mais continuant à soutenir le régime.

La Moldavie porte toujours un lourd fardeau de réfugiés un an après 13 avril 2023 | Par Natalia Savelyeva Après avoir accueilli un grand nombre d’Ukrainiens fuyant la guerre, la Moldavie continue d’aider alors même que les tensions augmentent au sein de sa propre population.

Autre lien :

https://russiaproject.wisc.edu/staf...

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Fin des sources

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Mon commentaire

Résumons : cette sociologue a été formée dans deux établissements d’enseignement supérieur en langue russe ; dans un collège universitaire pratiquant le français et un institut européen toujours situé dans la fédération de Russie. Puis elle obtient deux bourses post –doctorales aux États-Unis : l’une à l’université de Wisconsin et l’autre à l’université de l’Indiana. Elle fait parti d’un laboratoire d’analyses le CEPA des politiques économiques européennes domicilié à Washington. (En consultant ce site, on constate qu’il établit des projets pour la reconstruction des infrastructures détruites en Ukraine.)

Et elle nous dit : le gouvernement russe est anti occidental ! Ah oui ? Mais depuis quand ? Tout son itinéraire universitaire montre le contraire ! Si l’on assiste à un repli nationaliste du gouvernement russe depuis ces dernières années cela a été loin d’être le cas pendant toutes les années ayant suivi l’effondrement de l’URSS.

Donc pour comprendre pourquoi, il est utile de lire l’article du monde diplomatique de septembre 2018 : quand la Russie rêvait l’Europe. https://www.monde-diplomatique.fr/2... et la survie de ce rêve est précisément l’université européenne de Saint-Pétersbourg où cette universitaire a pu poursuivre ses études supérieures.

On ne peut évidemment pas affirmer que cette sociologue est un agent de la CIA ou travaille pour cet organisme, mais elle fait parti de ces universitaires dont les travaux sont évidemment fort utiles pour la CIA. Ils sont d’autant plus facilement accessibles pour ses services de renseignements que ces travaux peuvent se dérouler dans des universités organisme situées aux États-Unis ou dans des laboratoires internationaux des chercheurs de différentes nationalités. En outre les thématiques étudiées sont parfaitement adaptées pour une exploitation éventuelle par la CIA en vue d’une guerre cognitive. Par la multiplication de ces articles dans différentes revues, cette sociologue joue le rôle d’un agent d’influence.

Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la compétence professionnelle ou la sincérité de cette sociologue pour la défense de la démocratie, ce qui est tout à fait louable, et encore moins de remettre en cause ses critiques sur le caractère autoritaire du régime actuel Russie mais de simplement attirer l’attention sur l’impact que peut avoir l’idéologie militante d’un universitaire sur son travail de recherche en sciences sociales en histoire.

Comme l’a rappelé lors d’une interview l’historienne Annie Lacroix Riz : tout historien à des opinions politiques et véhicule une idéologie mais il doit se référer et respecter les sources et les faits dans leur intégralité

Dans un contexte de propagande de guerre dont nous avons montré par ailleurs les mécanismes, il me semble nécessaire de s’informer de la biographie des auteurs d’articles relatifs à la Russie et à l’Ukraine surtout si l’on veut en faire des références d’autorité.

Nous sommes dans un contexte de russophobie dont il faut aussi avoir conscience. Voir le bon article du Monde diplomatique de mai 2020. Une petite histoire de la russophobie. https://www.monde-diplomatique.fr/2...

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HD


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