Le Pas-de-Calais inondé  : catastrophe naturelle  ?

vendredi 1er décembre 2023.
 

Nouveau record  ! En 30 jours, la France a enregistré un cumul moyen de 237,3 mm de pluie. Le précédent record de 1988 vient d’être dépassé. Pourtant, au sud, la sécheresse demeure  ; au nord, le Pas-de-Calais est inondé. Depuis le 2 novembre, des phénomènes hors du commun, pluies intenses, crues, vents forts, ont provoqué des inondations.

Nouveau record  ! En 30 jours, la France a enregistré un cumul moyen de 237,3 mm de pluie. Le précédent record de 1988 vient d’être dépassé. Pourtant, au sud, la sécheresse demeure  ; au nord, le Pas-de-Calais est inondé. Depuis le 2 novembre, des phénomènes hors du commun, pluies intenses, crues, vents forts, ont provoqué des inondations.

Ces inondations ont endommagé 5 000 logements, provoqué l’évacuation de 1 400 personnes, dévasté des locaux industriels, des stocks, du matériel informatique, des appareils électriques, des routes. 2 000 dossiers «  chômage partiel  » ont été déposés par les entreprises sinistrées. Tous les secteurs ont été touchés.

Que faire  ? Continuer à verser des larmes de crocodiles sur le sort des «  pôv gens  », comme fait le gouvernement  ? Ou affronter la réalité  ?

Ces épisodes climatiques de plus en plus forts n’ont rien de naturel et sont expliqués à longueur d’articles scientifiques, de conférences d’experts du climat, depuis des décennies. On sait que le réchauffement climatique s’accompagne de catastrophes et bouleverse considérablement nos vies. Rien de naturel, seulement les conséquences du «  après moi le déluge  !  » du capitalisme.

La réponse des pouvoirs publics ne varie pas  : faire des chèques. Cinquante millions aux collectivités touchées, 80 millions aux agriculteurEs (de Bretagne et de Normandie aussi). S’il est indispensable d’aider les personnes, nécessaire de faire des travaux sur les canaux et les cours d’eau, il faut, dès maintenant, arrêter d’artificialiser les sols, de construire à tout-va, d’arracher les arbres et les haies. Puis, il faut inverser la politique des transports qui privilégie le tout-routier pour les voyageurs et les marchandises, donc investir dans le fret ferroviaire, fluvial, les transports en commun et le vélo.

Plus largement, il est nécessaire d’aller vers une sobriété démocratiquement définie  : stopper certaines productions, produire autrement, relocaliser l’économie, développer l’agriculture paysanne biologique.... Ce ne sera possible que par un soulèvement des populations stoppant une fuite en avant destructrice des conditions de vie sur de la planète.


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