Européennes, présidentielle : la réalité se regarde en face

jeudi 29 février 2024.
 

Il n’y a pas de fatalité en politique, surtout au cœur d’une crise profonde qui rend toute situation instable, pour le meilleur et pour le pire. Dans l’immédiat, le curseur n’est pas du meilleur côté. Pour inverser la tendance, mieux vaut partir du réel tel qu’il se présente.

Quel est l’état des lieux ? Pour l’instant, en France comme dans de nombreux pays d’Europe, la vie politique se déporte vers la droite. Les sondages indiquent la possibilité d’une extrême droite européenne s’approchant des 200 sièges dans le prochain Parlement (en cumulant le groupe Identité et Démocratie, celui des Conservateurs et réformistes européens et une partie des non inscrits). La voie pourrait alors s’ouvrir à une coalition majoritaire de droite, pour la première fois depuis que le Parlement européen est élu au suffrage universel.

La France connait un mouvement très proche. Entre 2017 et 2022, la droite classique (macronistes et Républicains) s’est effondrée ; mais la gauche n’en a bénéficié que pour une faible part, alors que l’extrême droite s’est envolée. Aux législatives de juin 2022, au premier tour, la droite a perdu 15%, la gauche a progressé de 2% et l’extrême droite a bondi de 11%.

Des classes populaires politiquement éclatées

Dans les années 1960-1970, les classes populaires ont connu un surcroît de participation et elles votaient majoritairement à gauche. Après 1978, leur propension au vote s’est à nouveau tassée et, après 1988, elles ont commencé à se détourner de la gauche. Désormais, elles s’abstiennent massivement et, quand elles votent, elles se portent davantage vers l’extrême droite que vers la gauche. À la présidentielle, un tiers des employés qui ont voté s’est porté à gauche contre 42% à l’extrême droite ; chez les ouvriers, 30% ont voté à gauche et 40% en faveur de l’extrême droite. Au total, sept ouvriers votants sur dix ont choisi la droite ou l’extrême droite.

Si l’on observe le vote des circonscriptions législatives, on constate que le choix du RN est d’autant plus soutenu que le niveau de formation dans la commune est faible, que l’on est ouvrier ou employé, que l’on ne vit pas dans un centre métropolitain et que l’on est propriétaire. On a en revanche d’autant plus de chance de voter Nupes que l’on est locataire, au cœur de la France métropolitaine, que l’on est de revenu modeste mais de formation relativement élevée.

Au-delà de ces données économiques et sociales (qui ne sont pas le seul déterminant du vote), cette évolution renvoie à une dégradation des représentations idéologiques. Par un travail patient et habile, l’extrême droite s’est installée dans un climat d’incertitude, de sentiment d’insécurité et de déclin ; sur cette base, elle a imposé ses thématiques de « l’identité » et de « l’assistanat ». Elle s’appuie sur une cohérence forte qui relie l’inquiétude, le désir de protection, le fantasme de la clôture et l’acceptation de l’exclusion. La Macronie valorise la confiance, le marché et l’ordre ; le RN relie l’inquiétude, la frontière et le mur ; d’un côté la concurrence, de l’autre l’exclusion. En sens inverse, le projet d’égalité et d’émancipation qui soudait et dynamisait le vote de gauche n’a plus la cohérence et la légitimité qui lui appartenaient.

Du coup, le mouvement populaire est fragilisé, par la déconnexion qui s’opère entre la colère sociale (gilets jaunes, manifestations contre la réforme des retraites, révoltes urbaines, paysans) et l’alternative politique. Si la gauche résiste mieux qu’en Italie, ses bases restent étroites. Entre 2012 et 2017, le hollandisme a précipité le social-libéralisme dans la crise et a rompu l’hégémonie de la gauche socialiste sur la gauche, qui a été totale de 1981 à 2012. Le flanc gauche de la gauche a retrouvé des couleurs avec le vote Mélenchon. Mais la gauche dans son ensemble est dans ses niveaux les plus bas : plus à gauche que dans les décennies antérieures, mais très minoritaire…

On peut certes souligner que le vote en faveur d’Emmanuel Macron a été un des plus « bourgeois » de l’histoire politique française, que la gauche a obtenu des résultats encourageants dans les communes pauvres des aires métropolitaines et que la lutte des classes n’a pas disparu de la scène publique. Malgré tout cela, la représentation populaire ne se fixe pas d’abord sur la gauche. S’il existe un « bloc populaire », il se porte plutôt vers la part la plus à droite de l’éventail politique. Cela n’a rien de fatal, mais c’est un fait…

Regard (prudent) sur les sondages

Où en est-on, moins de deux ans après les scrutins décisifs de 2022 ? Si on observe avec prudence la batterie des sondages disponibles, la gauche aurait tort de se rassurer. Contrairement à ce qui s’est produit à d’autres périodes, la colère sociale et l’enlisement au sommet de l’État ne semblent pas lui profiter, pour l’instant.

Les sondages portant sur les prochaines élections européennes et sur d’éventuelles législatives anticipées montrent une gauche qui serait en position de se maintenir ou même de progresser sur son niveau (modeste) de départ. Tous laissent entrevoir néanmoins une amplification du déplacement de la droite vers son pôle extrême. L’hypothèse présidentielle est, elle, franchement préoccupante, compte tenu du caractère structurant de ce scrutin. En l’état, la gauche ne retrouverait pas ses niveaux antérieurs de 2017 et de 2022, la droite classique reculerait à nouveau et l’extrême droite accentuerait sa percée.

Pour la première fois, des configurations possibles de second tour ont été testées. Elles doivent être considérées avec prudence : on ne connait pas même les candidats de premier tour. Cette réserve étant faite, les champions présumés de la droite classique (Édouard Philippe et Gabriel Attal) seraient au coude-à-coude avec Marine Le Pen, qui continue de faire la course en tête au premier tour. En revanche, Jean-Luc Mélenchon – qui continue d’écraser la concurrence à gauche – subirait un sérieux revers : il passerait de 14% à 36% entre les deux tours, quand la candidate du Rassemblement national progresserait de 36% à 64% !

La « dédiabolisation » du Rassemblement national se confirme et ne manque pas d’effets sur l’orientation des votes.

Désormais, l’extrême droite et les leaders du Rassemblement national sont jugés plus performants et moins inquiétants que leurs homologues de La France insoumise, y compris sur les questions de démocratie ! Il est vrai que le mouvement de « dédiabolisation » n’est pas total. Dans l’ensemble, l’effet de répulsion suscité par Marine Le Pen reste plus élevé que celui de ses concurrents de droite, ce qui rend toujours incertain le résultat d’un hypothétique duel au second tour d’une présidentielle. Mais l’héritière du clan Le Pen a pour elle d’avoir sur sa droite une composante plus radicale (le couple Zemmour-Maréchal) qui atténue son image « d’extrême ». Du coup, la charge répulsive de l’extrême s’éloigne d’elle, alors qu’elle continue de peser sur son concurrent principal à gauche, Jean-Luc Mélenchon.

Trois fausses bonnes idées…

Pour inverser la tendance négative, mieux vaut ne pas s’enfermer dans les convictions rassurantes, qui peuvent se révéler des miroirs aux alouettes.

1. L’idée d’un bénéfice politique naturel de la « radicalisation » peut en être une.

Toute crise nourrit de la radicalité conflictuelle, mais pour en mesurer la profondeur et en imaginer les effets, gardons-nous de simplifier. Ce qui domine aujourd’hui, c’est l’incertitude et l’inquiétude sur l’avenir. Cela n’implique pas la désespérance et n’étouffe pas les colères. Cela n’empêche pas que se multiplient les pratiques inventives comme autant de points d’appui possibles. Mais la contradiction est toujours là. Chez les individus, la colère et la rage coexistent avec le rêve d’une société réconciliée, la tentation de la violence côtoie l’aspiration à l’ordre, la montée générale de la tolérance se heurte au confort de la clôture, le désir de liberté est percuté par l’obsession de la sécurité, la volonté de décider par soi-même est bridée par la crainte de ne pas savoir le faire ou de devoir passer trop de temps à la faire. On peut redouter les effets destructeurs de la mondialisation et rêver d’être soi-même auto-entrepreneur… La mise en mouvement populaire est spectaculaire ; à ce jour, elle n’est pas stimulée pour autant par un horizon de partage et d’émancipation.

À cause des butoirs et des échecs du XXème siècle, la gauche hésite à remettre sur le métier le grand récit de la liberté, de la citoyenneté, de la solidarité et désormais de la sobriété. Or, c’est ce grand récit d’émancipation, celui de la « Sociale », qui, aujourd’hui comme hier, peut fonder le peuple politique.

2. Cibler les abstentionnistes ? Cela semble évident et pourtant…

Le PC des années 1980, qui a été la première victime à gauche du reflux de la participation électorale populaire, a cru qu’il pouvait se relancer en se tournant vers « ses » abstentionnistes. Il n’y est jamais parvenu et, au-delà de lui, nul n’a su contrecarrer la tendance à la défiance et au retrait civique. En fait, l’abstention est un phénomène complexe, qui relie des désengagements permanents et des retraits conjoncturels. Les abstentionnistes ne sont pas un bloc (ceux qui s’abstiennent en permanence sont estimés à 10% des inscrits). Ce qui joue plus ou moins selon les élections, c’est l’absence de confiance, le sentiment du déclin, le moindre attachement à la démocratie, l’érosion des idéaux démocratiques, les doutes sur la transparence des élections…

La clé de la reconquête n’est pas dans le ciblage aléatoire des non-votants d’hier. À tout moment, le plus décisif n’est pas de segmenter la « clientèle » électorale, mais d’apparaître politiquement utile pour la société tout entière et non pour tel ou tel de ses fragments. Ce n’est pas parce que le PCF s’adressait aux ouvriers qu’il attirait leur vote, mais parce qu’il leur paraissait fonctionnellement et globalement utile. Ce n’est pas parce que Mélenchon s’adressait spécifiquement aux banlieues qu’il y a réalisé ses meilleurs scores depuis 2012, mais parce que, dans des territoires historiquement labourés par la gauche, il est apparu comme le candidat le plus à gauche et le plus crédible.

Ajoutons que toutes les études disponibles suggèrent que, s’ils avaient voté, les choix des abstentionnistes n’auraient pas été bien différents ni « meilleurs » que ceux retenus par les votants effectifs. Une étude copieuse d’OpinionWay, menée après les législatives de 2022, suggérait que 33% des abstentionnistes du premier tour avaient envisagé de voter pour un candidat RN, contre 25% pour une candidature Nupes et 23% pour la majorité présidentielle… Quant au récent sondage présidentiel de l’Ifop, il est tout aussi suggestif : parmi celles et ceux qui se disent « sans sympathie partisane », 15% déclarent qu’ils voteraient à gauche au premier tour, contre 33% à droite et 52% à l’extrême droite ; pour le second tour, 23% envisageraient un vote Mélenchon contre 77% un vote Le Pen !

3. Se tourner vers le « bloc populaire » ? Mais où voit-on un bloc de nos jours ?

L’enjeu politique est précisément de chercher à rassembler ce qui est aujourd’hui désuni, à savoir le peuple sociologique existant (les catégories populaires) et un peuple politique possible (la gauche) ? Les XIXème et XXème siècles ont été marqués par une unification relative des catégories populaires. Elle s’est construite en conjuguant deux phénomènes. Le premier fut l’existence d’un groupe central (les ouvriers) en expansion et lui-même unifié tendanciellement par l’existence d’un mouvement ouvrier (syndicats, associations, partis) qui le dotait d’une conscience. Le second fut l’existence en longue durée de l’idéal d’une société d’égalité (la république démocratique et sociale) qui permettait de raccorder le refus de l’existant et l’utopie de l’avenir. La rencontre d’un mouvement social composite et d’un grand référent symbolique a fait fonction de coagulant.

Cette situation s’est inversée, de façon accélérée à partir des années 1980. La financiarisation et l’érosion de l’État providence ont déstructuré la classe et parcellisé le monde populaire. Quant à l’espoir de la société d’égalité, il s’est heurté à l’échec des voies qui cherchaient une émancipation globale : soviétisme, tiers-mondisme, État de bien-être. Le communisme politique (avec sa belle galaxie d’organisations dites « de masse ») s’est atrophié, tandis que les cohabitations et les balanciers des pouvoirs oscillant de la droite à la gauche ont épuisé l’idée d’alternative. Le clivage gauche-droite continue d’orienter le choix des votes, mais on croit moins qu’autrefois à sa pertinence, puisque droite et gauche font à peu près la même chose quand elles exercent le pouvoir. Faute d’espérance, la colère a pour seul horizon le ressentiment. Là est le cœur de nos problèmes… et le foyer de nos solutions.

… mais de vrais besoins

Il faut stimuler le désir de ne pas s’enfermer dans les logiques économiques, sociales, politiques ou morales qui brident le mouvement d’émancipation humaine. Cela signifie que doit se nourrir le sentiment que l’insupportable est aussi l’inacceptable, qu’il faut s’insurger contre lui s’il le faut et qu’en tout état de cause lutter est une valeur, individuellement et collectivement. Mais si l’on s’en tient à l’appel incantatoire à l’engagement ou à la grève, les effets politiques seront limités… surtout, si l’on ne dit pas en même temps ce vers quoi la lutte peut conduire.

À gauche, on ne devrait pas espérer gagner en passant son temps à délégitimer tout autre que soi-même, mais en affirmant son originalité et son utilité, celle d’une histoire comme celle d’un projet.

Dans une société inquiète, il importe de désigner les horizons qui rassurent, les constructions collectives qui redonnent confiance, les valeurs et les pratiques qui rapprochent au lieu de séparer. En bref, avancer d’autres cohérences que celles négatives de la droite et de l’extrême droite. À cause des butoirs et des échecs du XXème siècle, la gauche hésite à remettre sur le métier le grand récit de la liberté, de la citoyenneté, de la solidarité et désormais de la sobriété. Or, c’est ce grand récit d’émancipation, celui de la « Sociale », qui, aujourd’hui comme hier, peut fonder le peuple politique.

Le refus de l’ultralibéralisme est une porte d’entrée possible ; il n’est pas en lui-même un projet. Même le programme, si nécessaire qu’il soit, n’est rien sans le projet qui lui donne son souffle. Or, le projet, c’est à la fois le récit de la société possible et la construction politique qui peut l’inscrire dans la durée. Ce n’est pas celui qui parle le plus haut qui convainc : Marine Le Pen en fait la redoutable démonstration.

Il n’y a pas d’avancée, globale ou partielle, sans dynamique à vocation majoritaire pour la mener. La gauche a su être majoritaire à la charnière des années 1970 et 1980, et elle peut le redevenir. Elle doit pour cela maîtriser une réalité : elle est elle-même diverse et polarisée. Il n’y a certes pas « deux gauches » séparées par on ne sait quelle muraille de Chine. Il y a bien une gauche au singulier, rassemblée dans la longue durée par le désir populaire d’égalité et de liberté. Mais cette singularité ne se déploie pas sans la polarité qui la distingue et qui la fait vivre en se transformant : un pôle de négociation avec le système et un pôle de rupture systémique. Ces deux pôles se disputent, à tout moment, l’orientation générale de toute la gauche. Dès l’instant où leur controverse se mène à coup d’arguments et de prospective, sans chercher l’élimination de l’autre, leur dualité est une force.

Dans les années 1960-1970, le pôle de rupture dominait. Mais, à partir des années 1980, le PCF s’est érodé puis effondré ; pendant près de trois décennies, il n’y a plus eu de contrepoids au pôle « réaliste » qui s’est ainsi déporté de plus en plus vers sa droite (le social-libéralisme). En 2017 et 2022, dans la foulée de la dynamique « antilibérale », autour de la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, c’est la gauche de gauche qui a repris l’ascendant… avec un effondrement de l’autre pôle. La dynamique générale en a pâti : la gauche a retrouvé des couleurs, mais elle peine à atteindre le tiers des suffrages. Comment, dès lors, contredire l’inflexion générale vers la droite ?

Sortir de l’impasse

Que faire ? Les réponses doivent se trouver ici et maintenant. Elles ne sont pas dans le passé, ni dans l’ancienne utopie, ni dans Lénine, ni dans Gramsci, ni dans les sages préceptes de la vieille social-démocratie, ni dans les avatars du péronisme ou du bolivarisme.

Pour gagner, deux conditions doivent être réunies : attirer le plus de forces possible et repousser le moins possible. En est-on là ? Les sondages suggèrent que la gauche en est loin. Ajoutons que, pour gagner, les enjeux de long terme ne doivent pas être sacrifiés au profit du temps court des calendriers électoraux. Le long terme, c’est le peaufinage du projet, le retissage des liens distendus du social et du politique. C’est aussi le dépassement, non de l’organisation politique en général, mais de la forme-parti hiérarchique, calquée sur l’État, qui a été sa forme dominante au XXème siècle.

Il ne s’agit pas de gagner pour gagner, mais pour changer en profondeur l’état des choses. Pour cela, la condition minimale est que la gauche de gauche ne perde pas son souffle. Tout retour vers le bourbier du social-libéralisme serait lourd de désillusions et de nouvelles débâcles. Mais pour être dynamique de façon durable, cette gauche de gauche devrait se débarrasser de certaines habitudes qui pèsent sur elle. Elle se gardera ainsi d’identifier la lutte politique et la guerre, la rupture et la guerre civile, l’influence majoritaire et l’hégémonie. Elle évitera les discours incertains du dégagisme, les tentations du clivage permanent au sein du mouvement social et de la gauche, les injonctions permanentes sur ce que l’on doit faire et ne pas faire.

La gauche est certes polarisée et, quand elle n’est pas rassemblée, ce n’est pas seulement ni même d’abord par la mauvaise volonté des uns ou des autres. On peut donc et on doit même vouloir faire de l’unité un impératif, sans pour autant dramatiser les divisions conjoncturelles. Il n’en reste pas moins que la gauche doit se rassembler dans toute sa diversité pour gagner une majorité, en ne laissant personne sur le bord du chemin. Les chemins de l’avancée peuvent être tortueux, mais à l’arrivée, pas de majorité sans Mélenchon… et sans Cazeneuve.

Ce constat raisonnable à une conséquence : prendre acte des différences n’implique pas de cultiver systématiquement les clivages à l’intérieur de la gauche. La tentation est forte de faire de la différence le moyen de l’identification politique. C’est une facilité, en même temps qu’une impasse. En bref, si la gauche d’alternative doit se méfier de l’eau tiède, elle doit tout autant se garder de la culture du « camp contre camp », du « eux » et du « nous », de la « vraie gauche » et de la « gôche qui trahit ». À gauche, on ne devrait pas espérer gagner en passant son temps à délégitimer tout autre que soi-même, mais en affirmant son originalité et son utilité, celle d’une histoire comme celle d’un projet.

S’il faut suggérer une formule pour désigner l’objectif, en voici une : pour contrer la dérive à droite de la vie politique, le plus efficace se trouve du côté d’un rassemblement populaire à gauche, le plus souvent possible, le plus à gauche possible, le plus largement possible. Au débat politique à gauche, ferme et serein, de déterminer le périmètre le plus pertinent de ces trois « possibles ».

Roger Martelli


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