L’argent des cotisations sociales des assurés sociaux versé à des actionnaires des cliniques privées

vendredi 21 décembre 2007.
Source : UFAL
 

A l’heure où la politique qui tend à favoriser la rationalisation des soins devient de plus en plus criante de jour en jour et où les lois sur les franchises médicales sont votées et viennent se cumuler aux taxes (ticket modérateur de 18 €, forfait journalier de 16€ par jour, etc..) déjà existantes aggravant au passage davantage les inégalités face à l’accès aux soins, l’ UFAL trouve scandaleux que la Générale de santé, Groupe leader de l’Hospitalisation Privée en France, détenue par une poignée de dirigeants avec l’association de banques d’affaires, s’apprête à distribuer à ses actionnaires, lors d’une Assemblée Générale convoquée le 17 décembre prochain, des dividendes d’un montant d’environ 420 Millions d’Euros.

L’UFAL, association de défense des assurés sociaux, agréée par le ministère de la Santé, rappelle que le Groupe Générale de Santé a bénéficié indûment tout au long de ces dernières années, comme l’ont montré plusieurs journaux (le Canard Enchaîné du 14 février 2007, le Parisien dans son édition du 13 novembre, l’Humanité du 13 décembre dernier) de plusieurs millions d’euros versés à tort aux Cliniques de ce même Groupe par les Organismes d’Assurance Maladie et cela consécutivement à un bug informatique de leur logiciel. Même si une partie de ces sommes ont été depuis remboursées, il y a loin de la coupe aux lèvres au minimum parce que les intérêts de ces sommes sont tombés dans l’escarcelle du groupe privé et que le manque de transparence de la direction de la CNAM ne nous permet pas d’avoir une vue d’ensemble. Et ce n’est pas avec l’entrevue que nous a accordé la direction de la CNAM que nous pouvons être rassurés...

L’UFAL estime que rémunérer les actionnaires à partir du salaire socialisé que représentent les cotisations sociales des assurés sociaux est choquant. L’UFAL appelle une nouvelle fois les autorités de l’Etat et de l’Assurance-maladie afin qu’elles puissent au plus vite contrôler qu’une partie de ces dividendes qui vont s’évaporer ne soient pas le fruit de ces sommes versées à tort par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie. L’UFAL souhaite par ailleurs qu’un grand débat s’installe pour éviter la continuation d’un partenariat public-privé dans le secteur de la santé et de l’assurance-maladie où le système privatise dans les cliniques privées les secteurs de la santé qui font des profits et laisse à l’hôpital public les secteurs déficitaires où les pertes sont alors socialisées.

Notre système de protection sociale n’est pas une marchandise qui doit être dépouillée de ses actifs. Exigeons des cliniques privées le remboursement total des indus.


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