Le magasin Castorama d’Océanis n’a pas échappé au mouvement social national organisé par l’ensemble des organisations syndicales de la grande enseigne du bricolage.

Une quarantaine de salariés sur la cinquantaine employée hier au Castorama s’est relayée autour du piquet de grève mis en place à l’entrée du parking.

Ils ont distribué des tracts aux clients-bricoleurs afin de leur faire part de leurs revendications sur les salaires, le manque d’effectifs et les conditions de travail qu’ils dénoncent au sein de la grande surface nazairienne.

1 000 € par mois

« Au départ, la direction nous proposait + 0,5 % d’augmentation. On en est aujourd’hui à 2 %, mais ce n’est pas suffisant », souligne Nicolas Pallier, délégué syndical CGT.

Un salarié, embauché il y a trois ans, ne perçoit ainsi que 1 200 € bruts : « Avec ça, on ne fait pas grand-chose..., déplore-t-il. Ça laisse en tout et pour tout 980 € nets pour 35 heures de travail chaque mois, ce à quoi il convient de rajouter en gros 1 000 € de primes sur l’année. Non seulement celles-ci ne comptent pas pour la retraite, mais elles servent surtout à majorer un petit peu un salaire mensuel déjà très faible ». Et, pour quelqu’un qui affiche douze ans d’ancienneté au compteur, la paye n’est guère plus mirobolante : « 1 180 € nets ».

Il manque du monde dans les rayons

À l’ouverture, il y a dix ans, Castorama employait « de 120 à 130 personnes. Aujourd’hui, on est une centaine, indique l’un des grévistes pour illustrer le manque d’effectifs. Il manque au moins une ou deux personnes par rayon, soit au moins six salariés, car dès que l’un d’entre-nous tombe malade, le fonctionnement du magasin est perturbé et ça augmente la charge de travail de ses collègues ».

Enfin, au sujet de l’ambiance qui règne au sein des rayons du Castorama, un autre gréviste soulignait hier que « les caissières ne font pas grève aujourd’hui. Par peur des pressions exercées par la direction sur les congés, notamment pour l’octroi des samedis qui se font très rares... ».