UIMM : beaucoup savaient, selon Gautier-Sauvagnac

jeudi 1er mai 2008.
 

Denis Gautier-Sauvagnac a déclaré lors de son audition par un juge le 16 avril que beaucoup de gens étaient au courant des retraits en espèces de l’organisation "à l’intérieur comme à l’extérieur", selon des extraits publiés par Les Echos.

Pas une caisse noire

L’ancien président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) précise toutefois que ces personnes n’étaient pas informées "dans le détail" de ce "secret de polichinelle."

Récusant le terme de "caisse noire", il affirme n’avoir "jamais mentionné une organisation syndicale" comme bénéficiaire de ces enveloppes.

"J’en ai assez que l’on parle de la caisse noire de l’UIMM alors que l’origine des fonds est parfaitement claire : ce sont des cotisations à l’UIMM d’entreprises de la métallurgie", explique-t-il.

"Ces fonds, alimentés à l’origine par ces cotisations, ont été fort bien gérés par l’UIMM et ont donc atteint un montant aujourd’hui un peu supérieur à 600 millions d’euros pour des cotisations initiales bien inférieures", ajoute-t-il.

Si Denis Gauthier-Sauvagnac refuse toujours de désigner les destinataires des 16 544 691 euros distribués en espèces depuis 2000, son interrogatoire permet d’éclaircir le fonctionnement de l’Entraide pour les industries métallurgiques (Epim), souligne le quotidien.

"Pas dans le détail"

"La comptabilité de l’Epim était tenue par le service comptable. Les fonds faisaient l’objet d’un examen mensuel par un comité financier composé du président, de son ou ses prédécesseurs(s) et du délégué général ou du vice-président délégué général", explique-t-il.

"Ce comité financier avait essentiellement pour rôle de se préoccuper de l’évolution des fonds et de leur placement."

Parallèlement, d’autres fonds servaient à payer des retraites complémentaires, souligne l’ex-patron de l’UIMM.

Selon lui, les fonds saisis dans les coffres de l’organisation avaient un seul objectif : "préparer la sortie du système d’ici à fin mars 2009 (...), à la fin de mon premier mandat de président de l’UIMM."

À la question "qui savait ?", il répond : "Beaucoup de gens étaient au courant mais "pas dans le détail". "Il s’agit d’un secret de polichinelle (...). Ce qui se pratique depuis si longtemps n’a pas pu être méconnu d’un grand nombre de personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’UIMM."


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