Une crise financière et politique ("Coordination nationale des collectifs unitaires")

mercredi 8 octobre 2008.
 

Leur monde n’est pas ce qu’ils disaient et ce qu’ils croyaient. « la confiance aveugle dans les marchés non régulés s’est révélée être un piège », affirme l’éditorialiste du Financial Times (Le Monde, 23 septembre). Et il en conclut qu’une plus grande régulation « est (malheureusement) inévitable »

Même beaucoup plus profonde que les autres, cette crise des échanges financiers ne vient tout de même pas comme un orage imprévu dans un ciel serein.

QUELLE HARMONIE !

Rappelons-nous, en série : 1995, crise mexicaine ; 1997, crise asiatique ; 1998, russe ; 2001, argentine, et en 2007 la crise des « subprimes ». Plus ou moins étendues, l’une chassant l’autre dans ce monde où la crise des prix des produits agricoles a provoqué les émeutes de la faim il y a quelques mois. Sauvons l’école

Il y a une semaine, Sarkozy et Bush ont essayé leur argument minable : certains P-DG auraient gagné trop d’argent avec leurs parachutes dorés, disaient-ils, alors qu’il s’agit de : leurs propres bailleurs de fonds !. Mais, la poursuite de la crise fait apparaître des réalités plus décisives : la place et le pouvoir sur toute la planète d’une bourgeoisie prédatrice en cours de constitution, qui gouverne les grandes entreprises et l’essentiel des institutions internationales. Moins de cent mille personnes possèdent le quart du PIB mondial : le montant total de leur richesses s’élevait a plus du quart de la richesse produite dans le monde durant l’année 2006.. Et on veut nous faire croire qu’ils auraient dérapé et qu’il faudrait un peu leur taper sur les doigts et surtout les aider à ne pas recommencer !!!

Voilà pourquoi l’Etat doit redevenir plus présent, disent dans une convergence touchante les Sarkozy et Jospin (Le Monde du 6 septembre), qui rejoignent le souci et l’offre présentée par Dominique Strauss-Kahn, « une solution globale » autour du Fonds monétaire international conforté par les principaux pays.

SANS ILLUSION SUR LEUR ETAT

Cependant, saisissons le fait nouveau : les prophètes du libéralisme doivent jouer des instruments de la régulation pour sauver leur système. Ils sont capables de démagogie sur quelques prime de fin d’année, qui est aussi un soutien au secteur du commerce et à ses patrons. Mais ils ne vont pas renoncer à la privatisation de La Poste sans une mobilisation ; ni à la loi qui veut privatiser une partie importante du droit d’accès aux soins ni à la casse du service public d’éducation Ni au projet de généralisation du fichage avec Edvige 2

En fait, pour les profiteurs et prédateurs qui dirigent ce monde, des investissements utiles pour un monde juste sont du gaspillage : imaginez qu’en France, au lieu des manipulations du sécuritaire on puisse donner toute leur place à ceux qui organisent le 2ème Forum Social des Quartiers Populaires

L’Etat doit intervenir ? Prenons-les au mot et poussons les contradictions. Discutons publiquement des changements de politique ; agissons, et le mouvement social de cet automne ne fait que nous renforcer dans cette idée, pour la mise en place d’une alternative politique unitaire. Oui à une prise de contrôle sur les richesses, qui serviraient à changer les rapports avec la nature en développant des formes alternatives de production et d’économie de l’énergie. Pour les prédateurs de ce monde, tant que leurs profits sont suffisants avec le pétrole et le nucléaire, rien ne doit venir les troubler ! Quant aux salarié-e-s, ces messieurs du MEDEF et de la droite les veulent dépendant-e-s, précarisé-e-s, contrôlé-e-es comme s’ils étaient des « tires-au-flanc » : si le chômage recule, les exigences de changement des conditions de travail et de choix de production seraient discutées, sans doute, par des masses de gens qui ne savent même pas vraiment ce qu’est la finance internationale !

Alors, on craint la crise majeure : Nos idées n’ont jamais été aussi pertinentes, aussi réelles.

Debout les utopistes !


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