Au niveau national le pourcentage de voix obtenu par le Front de Gauche atteint : 6,47% (6,17% en métropole).
1) Européennes : les élus du Sud-Ouest (10 sièges)
Front de Gauche (PCF, PG, GU) 8,15% : 1 siège Jean-Luc Mélenchon
PS 17,76% : 2 sièges Kader Arif, Françoise Castex
Verts 15,76% : 2 sièges M. José Bové, Mme Catherine Grèze
MODEM 8,61% 1 siège Robert Rochefort
UMP 26,84% 4 sièges M. Dominique Baudis (UMP), Mme Christine de Veyrac (UMP), M. Alain Lamassoure (UMP), Mme Marie-Thérèse Sanchez-Schmidt (UMP)
2) Européennes : les élus du Nord Ouest
UMP : 4 élus
PS : 2 élus
Europe Ecologie : 1 élu
Front de gauche : 1 élu Jacky Hénin (6,84%)
Front national : 1 élu
MODEM : 1 élu
3) Européennes : les élus du Sud Est
UMP : 5
Europe Ecologie : 3
PS : 2
Front de Gauche :1 élue Marie-Christine Vergiat (5,90%)
Front National : 1
MODEM : 1
4) Ile de France
UMP : 5 sièges
Europe Ecologie : 4 sièges
PS : 2 sièges
MODEM : 1 siège
Front de Gauche (6,32%) 1 siège Patrick Le Hyaric
5) Européennes : les élus de l’Ouest
UMP : 3 sièges
PS : 2 sièges
Europe Ecologie : 2 sièges
MODEM : 1
Libertas : 1
6) Massif Central Centre
UMP : 3 élus
PS : 1 élu
Europe Ecologie : 1 élu
7) Elus dans l’Est
UMP : 4
PS : 2
Europe Ecologie : 1
MODEM : 1
FN : 1
8) Outre Mer
UMP 29,7 % 1 élu
Alliance des outre-mer Front de gauche 21,1% 1 élu Elie Hoareau
PS : 20,4% 1 élu
A gauche du PS, le NPA d’Olivier Besancenot s’est fait voler la vedette dimanche aux européennes par le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Marie-George Buffet (PCF) qui, fort de sa "dynamique", compte poursuivre sa stratégie d’unité dès les régionales.
Selon les premières estimations, le Front de gauche obtiendrait entre 6,3% et 6,7%, devançant le NPA qui aurait entre 5% et 5,2%. En 2004, le PCF avait obtenu 5,9%, la LCR (devenue NPA en février) associée à LO, 2,6%.
En ajoutant Lutte ouvrière (1,3%) et sa nouvelle porte-parole Nathalie Arthaud, le total de la gauche de la gauche atteint un peu plus de 12% contre 8,6% en 2004 et 7,5% à la présidentielle 2007.
Pour M. Besancenot, "ce n’est pas un échec mais c’est moins bien que ce qu’on aurait pu penser", dit Philippe Raynaud, professeur de Sciences politiques à l’université Paris-II Panthéon-Assas. Il relève que de toute façon, "en faisant union avec Mélenchon, ils auraient été à 8-9%, ça ne s’additionne pas", et M. Besancenot aurait "perdu son coefficient personnel" pour la suite.
Pour le NPA qui a refusé de rejoindre le Front, accusé d’être l’"allié du PS" aux régionales (2010), "c’est l’expression du fait que le vote Besancenot est un vote par défaut", estime Stéphane Rozès (société de conseil CAP).
Pour le politologue, le Front de gauche a mené une "campagne de contenu" sur l’Europe sociale et les services publics, avec une "dynamique unitaire" et "l’idée d’une recomposition politique à gauche que refuse le NPA". Il a pris une partie de l’électorat du PS et de Besancenot" tandis que "l’antisarkozysme du NPA a généré de l’abstention".
"Vu l’abstention, il n’y a pas de leçons à sortir du scrutin", estime pour sa part, Pierre-François Grond, de la direction du NPA.
Pour M. Raynaud, "curieusement, le côté sympa d’Olivier Besancenot a été capté par Daniel Cohn-Bendit, avec le départ de José Bové" à Europe-Ecologie et "les gens ont un peu assimilé" le postier de Neuilly aux violences anti-Otan à Strasbourg début avril. Son "erreur tactique" a été de croire à "l’idée selon laquelle la crise allait réactiver l’imaginaire révolutionnaire" : "en période de crise, les gens veulent qu’on limite les dégâts", juge-t-il. A l’inverse, ce que propose M. Mélenchon qui a quitté le PS en novembre après y avoir passé 31 ans, est "assez intelligible : c’est faire l’Union de la gauche", explique-t-il...
Pour Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, pour les régionales, "il faudra continuer à construire à gauche ces fronts les plus larges possibles sur les contenus politiques les plus forts possibles pour faire avancer le rapport de force". "Si Olivier Besancenot est disponible pour ce travail, bienvenue !", dit-il.
Mais pour le NPA, la condition d’indépendance vis-à-vis du PS n’est pas négociable et le PCF rejoindra forcément le PS pour "sauver ses élus".
Date | Nom | Message |