27 mars 2005 Création de notre site Pour une République sociale en France, pour une Europe démocratique. Un autre monde est possible

lundi 8 avril 2024.
 

En ce 27 mars 2005, notre site http://www.prs12.com (devenu http://www.gauchemip.org) voit donc le jour. Notre voeu, c’est évidemment qu’il apporte un petit quelque chose dans la lutte pour améliorer les conditions de vie des milieux populaires, qu’il apporte un petit quelque chose dans la lutte pour l’émancipation humaine.

- en étant utile aux militants comme base locale de données factuelles et théoriques
- en pouvant être lu par des personnes sans histoire militante mais intéressées par l’objectif d’une France plus humaine, d’une Europe plus sociale, d’un monde meilleur.

A) 27 mars 2005 Création de notre site Pour une République sociale en France, pour une Europe démocratique. Un autre monde est possible

1) "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent" (Victor Hugo)

La campagne actuellement menée contre le Traité Constitutionnel Européen prouve que des forces considérables sont disponibles au coeur de notre peuple pour stopper la dégradation des conditions de vie, pour stopper le démantèlement des services publics, de la sécurité sociale, du droit du travail, des retraites... Des forces également considérables sont en marche au même moment en Amérique latine. D’ici 10 ans, nous verrons peut-être à nouveau de grandes luttes sociales et progressistes en Europe, en Afrique, au Moyen orient dont l’Iran, aux Etats Unis, en Inde, en Chine, en Russie. Le devoir de tout socialiste conséquent est de préparer cela, collectivement et de sa place, même modeste.

2) Ceux qui luttent ont besoin de réfléchir et de se faire comprendre

La décision de créer ce site a été prise en bureau du groupe aveyronnais " Pour la République Sociale", réuni le jeudi 10 mars au 1, Rue Saint Amans, Rodez sur proposition de David Coronat, en présence de Maurice Frey, Pierre Pantanella, Gisèle Rivière, Claude Catalan, Roland Réal, Jean Louis Roussel, Jacques Labro, Patrick Marty, Graziella Pierrini, Guy Schutz, Yvan Grandesso, Cécile Boullet-Laumond, Robert Mascarell, Henri Bonnal, Anne Marie Serieys, Guilhem Serieys, Jacques Serieys.

Nous avons constaté l’importance d’Internet comme vecteur de la campagne du Non de gauche au traité constitutionnel européen et jugeons qu’un site lancé par le groupe PRS aveyronnais pourrait être utile. Pour faire quoi ?

- mettre en ligne des articles intéressants pour notre réseau d’adhérents, sympathisants et personnes proches.

- améliorer la communication interne à notre groupe.

- donner un écho le plus large possible aux écrits de PRS national.

- apporter des informations militantes spécifiquement aveyronnaises.

- faire vivre un site le plus varié et le plus convivial possible, dans sa présentation et dans son contenu, en insistant sur les forums et débats, en variant les rubriques, en abordant y compris des questions de la "vie tout court".

- contribuer un peu, au mieux, aux débats théoriques de refondation du projet socialiste. Bien plus que d’une envie, il s’agit là d’une nécessité tant la faiblesse du mouvement ouvrier et socialiste français et mondial se traduit aujourd’hui par une confusion terrible laissant place au carriérisme candide et aux trahisons ingénues.

Nous avons tranché sur plusieurs choix techniques proposés par David Coronat que nous remercions pour son aide et félicitons pour sa compétence.

3 Quels objectifs ?

A court terme, ce site va nous être utile pour la campagne contre le traité constitutionnel.

A moyen terme, nous voulons essayer d’utiliser ce site :

* pour présenter chaque jour un point de vue socialiste sur l’actualité. Ne disposant pas des moyens humains pour réaliser ce travail, nous utiliserons de temps à autres des articles repris d’autres sites ou de journaux comme L’Humanité, Politis, Bellaciao, Le Grand Soir en indiquant évidemment cette source.

* pour rendre compte de la conception du monde portée par le socialisme. Cet objectif est difficile politiquement ; techniquement, le logiciel SPIP nous permettra utilement de construire une pyramide de rubriques et sous-rubriques.

Nous ne sommes pas certains d’avoir les forces pour construire un site de qualité, même si c’est notre but. Nous faisons donc appel dés à présent à ceux qui peuvent nous aider.

Nous essaierons aussi de mettre en ligne des informations statistiques sur l’évolution de ce site puisqu’il s’agit d’un objectif collectif militant dont nous tirerons régulièrement le bilan.

4) Un petit outil pour contribuer à un rassemblement des forces antilibérales

L’unité réalisée au cours de la campagne actuelle pour un Non de gauche au Traité Constitutionnel européen prouve qu’un accord important existe sur le fond entre PCF, PRS, LCR, MARS, ATTAC et d’autres forces, en particulier dans des milieux syndicaux et associatifs.

Une dynamique de masse répond actuellement à cette unité. Des forces sont disponibles dans notre peuple pour porter les batailles d’un tel front face au capitalisme financier transnational, face au MEDEF, face à Chirac, Raffarin, Sarkozy et autres... Des millions de citoyens sont disponibles pour porter au pouvoir un tel front (sous quelle forme ? probablement en alliance avec la gauche) sur un programme d’alternative progressiste.

Nous tirons de ce constat une première conclusion suivante : quiconque croit en la possibilité de cette unité et de cette dynamique, ne peut choisir une orientation sectaire à l’encontre de telle ou telle partie de ce front possible. Aussi, nous privilégierons évidemment l’information émanant de PRS mais nous mettrons aussi en ligne des textes émanant de tout l’arc de forces antilibérales et anticapitalistes.

Ceci dit, nous ne sommes pas des optimistes imbéciles. Nous savons pertinemment qu’une telle force de vraie gauche ayant une audience de masse, y compris électorale, ne naîtra pas d’un coup de baguette magique, surtout en dehors d’une lutte générale et d’une période de haute combativité. Reste donc à répondre à cet objectif tout en trouvant les modalités politiques et organisationnelles pour s’en rapprocher.

5) "Quand le cerveau de l"humanité bout... c’est l’ère des journaux qui commence"

L’ histoire humaine n’est pas une longue marche tranquille sur une route plate et droite. Elle connaît des phases de nuit comme celle du fascisme, des phases de recul et de doute comme 1984 à 1994, des phases intermédiaires comme de 1995 à aujourd’hui.

Mes camarades aveyronnais savent que depuis deux ans, je défends le point de vue que nous allons vers une nouvelle phase de poussée démocratique et révolutionnaire. Louis Blanc, révolutionnaire aveyronnais de 1848, membre du gouvernement transitoire à Paris, résumait ainsi ces périodes de fortes aspirations populaires « Quand le cerveau de l’humanité bout ; quand le coeur de chacun bat avec violence ; quand sur toutes les lèvres, les passions agitées viennent se traduire en mots brûlants ; quand pour le monde pressé de vivre, aujourd’hui dévora hier et doit être dévoré par demain... c’est l’ère des journaux qui commence »

- Si je me trompe dans l’analyse de la période politique, notre petit site sera condamné à végéter puis à disparaître.
- Si j’ai raison, nous pouvons espérer recevoir chaque jour la visite d’un millier d’internautes
- Si j’ai vraiment raison, nous pourrons peut-être comptabiliser d’ici quelques années un million de visites.

J’écris cela pour évaluer régulièrement notre bilan en fonction de la fréquentation du site.

6) Conclusion personnelle

Je remercie les amis chers du groupe PRS 12 de m’avoir confié la responsabilité d’animer ce site.

Je suis conscient de l’ampleur des objectifs que nous nous sommes fixés. Je ne plaindrai ni mon temps, ni mes efforts de réflexion.

Ceci dit, pour ce que j’en ai compris, tout site internet a besoin pour progresser d’un maximum d’ordinateurs connectés chaque jour vers lui.

Le militantisme politique est une épopée pour tout individu, tout groupe qui croit dans les objectifs de république sociale, de démocratie, d’internationalisme.

Hasta la victoria siempre !

Jacques Serieys

B) Rejoignez notre association départementale Pour la République Sociale Aveyron

L’association "Pour la République Sociale 12" n’a pas encore déposé ses statuts en préfecture qu’elle compte déjà 76 adhérents. Comment expliquer ce développement rapide ?

- un petit noyau d’amis s’était déjà groupé depuis plus d’une dizaine d’années au sein de la Gauche Socialiste et des "Amis aveyronnais Pour la République Sociale". Souvent adhérents ou anciens adhérents du PS, du PC, de l’extrême gauche, des Verts... ils apportent une habitude de travailler ensemble construite au fil du temps, une formation et une ouverture d’esprit par expérience.

- des citoyens nombreux veulent une victoire du NON au référendum du 29 mai pour stopper le rouleau compresseur libéral. Ils veulent une victoire du non pour stopper les nombreuses mesures antisociales du gouvernement Raffarin, pour donner un grand coup de pied au derrière de Chirac- Sarkozy-Seillière.

- nombre d’anciens militants reprennent du service depuis quelques jours pour porter le non. Revenus de moultes histoires, ils peuvent trouver dans notre groupe un espace de rencontre, de réflexion politique approfondie et de convivialité.

- des jeunes et des moins jeunes se mettent aussi en mouvement. Nous pouvons surtout leur promettre de ne pas les utiliser puisque nous avons un seul but : l’intérêt général de la gauche sociale et politique.

Nous savons tous qu’après le référendum, le développement d’un rapport de force social face à la droite et la construction d’un projet politique de gauche alternatif au libéralisme seront nécessaires. Sur quel programme ? Avec quelles forces ? quelles étapes ? merci aux militants associatifs et syndicalistes qui nous rejoignent aujourd’hui afin de contribuer à résoudre, ensemble, ces questions. Nous ne sommes pas sûrs de réussir mais nous sommes sûrs qu’ils tireront pour bilan que nous sommes utiles pour réussir ; c’est déjà bien.

L’association Pour la République Sociale 12 participe de toutes ses forces à la campagne pour faire gagner le NON, pour réussir le meeting unitaire du 26 avril. Ses militants contribuent aussi en ce printemps 2005 au combat social face à la droite ( par exemple en participant à la création d’une Coordination de défense des services publics). Dans le même temps, nous préparons une assemblée générale départementale qui débattra des perspectives politiques.

Nous ne sommes pas un parti ; il y en a déjà assez à gauche. Nous ne sommes pas un courant de parti ; nous ne voulons pas gâcher la belle génération qui lève dans des manoeuvres d’appareil. Nous sommes seulement un Mouvement d’éducation populaire comme ATTAC ou la FOL, ouvert à toutes et tous, sur la base de la Déclaration de principes ci-dessous. L’adhésion annuelle coûte 5 euros.

Rejoignez-nous. Vous pouvez contacter Jacques Serieys au 06 80 02 43 68 ou montegut@wanadoo.fr, même pour information.

C) Déclaration de principes de PRS national

"Pour la République sociale" (PRS) regroupe des femmes et des hommes de gauche impliqués dans des engagements associatifs, syndicaux ou politiques différents. Ils font fonctionner collectivement l’association comme un outil de formation, d’élaboration programmatique et d’action militante pour proposer le projet de la République sociale en France, en Europe et dans le monde. Ils contribuent ainsi à la formation d’une culture commune à gauche et à la construction indispensable d’une nouvelle unité de la gauche ainsi qu’à la rénovation du fonctionnement et du programme des partis qui la constituent.

En continuité avec Jean Jaurés, le projet de la République sociale se fixe un objectif : la réalisation de l’émancipation globale de la personne humaine proclamée par le mouvement républicain depuis la Révolution française de 1789, poursuivie par le mouvement socialiste, ouvrier et syndical. PRS s’enrichit aussi de l’expérience des luttes féministes, antiracistes, écologistes et altermondialistes.

Les militants de PRS prennent la mesure du contexte nouveau dans lequel s’inscrit ce combat. Le capitalisme de notre époque contraint l’ensemble de la planète à des bouleversements économiques, sociaux, politiques et écologiques radicaux. Ils sont incompatibles avec l’objectif d’émancipation que vise l’idéal républicain et socialiste. L’objectif avoué de ce nouvel âge du capitalisme est la marchandisation généralisée de toutes les dimensions de la vie humaine et la privatisation comme solution à tous les problèmes. Il institutionnalise la compétition dans tous les domaines. Il cherche à anéantir les moyens publics d’intervention économique, de solidarité et de redistribution. Partout, il veut substituer le client au citoyen, le contrat à la loi, la différence des droits aux exigences de l’intérêt général. C’est pourquoi PRS agit pour le dépassement du capitalisme et combat résolument l’illusion d’une cause commune républicaine au-dessus des enjeux sociaux et démocratiques qui séparent précisément la droite et la gauche. Enfin, ce contexte nouveau est aussi celui d’une urgence politique marquée par la course de vitesse avec l’extrême droite.

Cette démarche implique une refondation républicaine de la démocratie. L’intérêt général doit s’imposer par l’intervention d’une société mobilisée et de citoyens motivés. Ce choix de société s’oppose au modèle de la "démocratie" libérale ne reconnaissant que l’arbitrage entre intérêts particuliers. Il s’oppose aussi aux nationalismes et aux communautarismes qui nient l’existence même d’un intérêt général. PRS considère que la défense et la promotion de l’égalité des droits sont indissociables d’un combat résolu pour la laïcité.

Le projet républicain propose à la gauche une méthode pour le changement social. Celle-ci implique en particulier un travail d’éducation populaire tourné vers l’action, aidant la population à formuler le contenu des réformes radicales pour sa propre émancipation. De nouvelles pratiques de gouvernement et de gestion des institutions publiques sont nécessaires pour rompre avec la domination actuelle des impératifs financiers sur l’ensemble de la vie en société. Le gouvernement par objectifs de développement humain, construits à partir d’indicateurs collectivement délibérés (tels que ceux suggérés par le Programme des Nations Unies pour le Développement), constitue un point d’appui décisif dans ce sens. Il faut concrétiser l’initiative démocratique, le contrôle et la mobilisation des citoyens pour la réalisation de ces objectifs. PRS propose une VIème République parlementaire où le peuple retrouve la voix délibérative par l’intermédiaire de ses élus. Le projet de la République sociale veut établir la primauté de l’intérêt général. Une telle volonté doit s’appliquer sans concession dans tous les domaines que le capitalisme entend soustraire à la loi et à la délibération collective. PRS défend l’existence d’un service public garantissant une égalité d’accès à tous les citoyens. Le projet de la République Sociale pose à nouveau la question de l’appropriation sociale des biens communs dans une économie mixte. PRS défend l’existence d’un ordre public social qui protège et conforte les droits des salariés dans l’organisation, la production et la répartition de la richesse. PRS considère en effet que la défense et l’extension des droits sociaux que récusent le nouvel âge du capitalisme sont des conditions indispensables à la mise en œuvre de l’intérêt général dans des sociétés où le salariat constitue l’essentiel de la population active.

La République sociale est par vocation universaliste et internationaliste. PRS propose donc la République sociale pour l’Europe comme pour la France. La construction d’un espace politique européen intégré, formant une communauté légale placée sous le contrôle direct des citoyens, est indispensable afin d’ouvrir une alternative à la mondialisation néo-libérale. Il faut permettre aux citoyens de l’Union d’exprimer leur vision de l’intérêt général européen. PRS s’oppose donc à la méthode actuelle de la construction européenne qui évacue la délibération des citoyens, ainsi qu’au contenu de l’actuel projet de constitution. PRS agit pour rejeter ce projet et se prononce pour un Parlement européen constituant élu au suffrage universel. PRS se prononce pour l’émergence d’une Europe solidaire au niveau international, offrant un autre modèle de répartition des richesses, au service de l’émancipation des peuples du monde.

(ci-dessous : Déclaration de principes de PRS)


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