La Grèce en grève générale contre l’austérité

jeudi 25 février 2010.
 

Les Grecs protestent contre le gel des salaires et la hausse des impôts décidés par le gouvernement. La grève paralyse le pays, alors que des représentants de l’Union européenne sont sur place pour évaluer les mesures annoncées

La Grèce était presque totalement paralysée mercredi par une grève générale organisée par les grandes centrales syndicales contre la cure de rigueur décidée par le gouvernement socialiste pour sortir le pays d’une crise financière et budgétaire sans précédent.

Depuis minuit, les transports aériens et maritimes sont à l’arrêt, tandis que les dessertes ferroviaires sont pratiquement toutes interrompues. Les bus et une ligne de métro fonctionnaient cependant à Athènes pour permettre aux grévistes de se rendre aux manifestations prévues par les syndicats dans le centre de la capitale à la mi-journée et les taxis ne s’étaient pas joints à la grève.

D’autres manifestations devaient se dérouler dans les grandes villes de Grèce, notamment à Salonique (nord), la deuxième ville du pays.

Le front syndical du parti communiste ultra orthodoxe, le Pame, a appelé à des manifestations séparées des autres organisations syndicales.

La grève devait entraîner la fermeture des écoles, administrations et tribunaux, tandis que les banques, hôpitaux et grandes entreprises du secteur public fonctionnaient au ralenti. Publicité

Pas d’information, pas d’école, pas de transport

Le pays est également privé de toute information des radios et télévisions en raison du ralliement du syndicat des journalistes, qui sanctionne ses membres s’ils ne participent pas à la grève. Les journaux ne devaient pas paraître jeudi.

Ecoles, hôpitaux, ministères et perceptions seront fermés dans le cadre de ce mouvement, qui coïncide avec une visite de responsables de l’Union européenne venus évaluer si Athènes avait pris les bonnes mesures pour réduire son déficit budgétaire, supérieur à 10% du PIB.

Les syndicats des secteurs public et privé, représentant la moitié des salariés, ont appelé à un arrêt de travail de 24 heures afin de rejeter le plan d’austérité, qui affectera surtout, selon eux, les classes défavorisées.

« Nous demandons au gouvernement de ne pas céder aux désirs des marchés, de faire des besoins de la population sa priorité et de privilégier un panachage de mesures économiques et sociales qui ne conduisent pas à la récession mais à une relance de l’emploi », a déclaré Yannis Panagopoulos, qui dirige un syndicat du secteur privé, GSEE.

ADEDY, syndicat de la fonction publique, compte d’ores et déjà organiser de nouvelles manifestations après la journée d’action de mercredi - la première à laquelle participent à la fois le public et le privé contre la politique du gouvernement socialiste de Georges Papandréou.


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