Quand l’Europe libérale joue à duper l’écologie ! (article national du PG)

dimanche 18 avril 2010.
 

La guerre de tranchées sur les OGM, engagée depuis de nombreuses années, vient de connaître un nouvel épisode qui donne l’avantage aux entreprises de « nécrotechnologies ».

Dans cette affaire, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne se montre particulièrement retors... et prouve encore une fois qu’il se trouve au service des multinationales en général, et de Monsanto en particulier.

En effet, dans le rapport de force engagé depuis des années par différents pays européens, dont la France, pour empêcher la culture des plantes OGM, il avait été demandé que chaque pays puisse choisir de cultiver ou de ne pas cultiver des OGM sur son sol.

Contre toute attente, Mr Barroso vient finalement d’accepter de laisser aux Etats membres la possibilité de choisir. Problème, cette liberté de choix risque de s’avérer totalement factice.

En effet, le principe européen de non discrimination entre opérateurs économiques indique que des produits similaires doivent être traités de la même manière.

Or les entreprises agrosemencières (entre autres) se battent pour faire valoir que les produits OGM et non OGM sont de même niveau, donc similaires, et que cela oblige, dans le cadre de la "concurrence libre et non faussée", à traiter les produits OGM et non-OGM sur un pied d’égalité.

Dès lors, les Etats qui souhaiteront refuser des semences OGM risquent fort de se voir intenter des procès pour "non respect de la concurrence libre et non faussée" et pour "protectionnisme" devant la Cour européenne de justice... Et de les perdre les uns après les autres ! Ne doutons aucun instant que Mr Barroso ou la compagnie Monsanto n’attendent que cela et se préparent à des procès en rafale.

En France, le président Sarkozy a promis aux agriculteurs, dans le cadre de son affichage « de 1er écologiste du Grenelle de l’environnement », de refuser les OGM... mais également de ne pas les mettre en situation de distorsion de concurrence !

C’est au pied du mur que l’on voit le maçon et nous verrons à qui, des paysans ou de Monsanto, Nicolas Sarkozy donnera l’avantage...

Pour sa part, le Parti de gauche dénonce le double discours de Mr Barroso et soutiendra les actions anti-OGM jusque devant la haute cour de justice européenne, en rappelant que les françaises et les français se sont opposés au traité constitutionnel en 2005.

MERCREDI, 14 AVRIL 2010


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