Au pays des comptes de fées... l’affaire Woerth Bettencourt

mardi 3 août 2010.
 

L’affaire nous tient en haleine depuis le début de l’été. Bettencout ? Scandale ? Milliards ? Contrôle fiscal ? Île au soleil ? Fortune dont on ne connaît pas l’étendue, à 100 zéros près… Bonne pioche pour la télé qui n’avait pas prévu de série pour ces vacances ! On connaît déjà le dernier épisode. Va falloir payer… C’est ballot, hein ? Et qui sera contrôlé, à votre avis ? Gagné ! Les plus riches que riches, vos voisins les Rroms, ceux-là même qui campent en bas du périph. Enfin, on va renflouer les caisses de l’État, sérieusement plombées par les remboursements de trop perçus de Bonne maman, le fameux bouclier machin, 30 millions ou peut-être milliards, va savoir, à ces altitudes-là, on attrape vite le mal des montagnes, et on perd un peu le sens commun ! Le ministre l’a dit haut et fort aux marches du palais : tous ces gens en grosses bagnoles, qui drainent (drainent ??? vraiment ? Ah bon…) des caravanes, ils vont cracher au bassinet. Eh oh ! Suffit les pieds de nez au fisc, il va falloir s’attaquer aux vrais fraudeurs, non mais quoi ! En tous cas, celui qui sait compter jusqu’au milliard, c’est sûr, c’est Banier. Elle doit l’avoir drôlement à la bonne, mamie, pour lui faire de chouettes cadeaux comme ça à son chouchou, non ? Ça me fait penser, tout à coup, Banier, figurez-vous qu’il apparaît dans un film d’Olivier Assayas, l’Heure d’Été, ça s’appelle. Il y est un décideur, autour des collections du Musée d’Orsay. Rapace, ou tout comme. Qui ne veut pas lâcher trop de picaillons pour acheter des pièces magnifiques… C’est marrant, non ? En tout cas, ce n’est à l’évidence pas un rôle de composition !

Et puisqu’on parle de fric, tiens, laissez-moi vous dire ce qui me fait bondir chaque jour, derrière mon poste de radio, ou devant la télé. Vous je ne sais pas, mais il se trouve que je me transporte parfois dans un centre de détention. On y croise un raccourci saisissant de l’espèce humaine. Des gens comme vous et moi, qui sont tombés là, pas toujours par hasard, mais toujours avec le maximum de solitude et de tourment. On vous racontera ça un de ces jours. Il y a dans ce centre dont je parle un gars qui est là pour huit longues années. Le jeu… Gérard, appelons-le Gérard, quand il va sortir, il va se ruer sur l’écran du salon. Et reprendre ses paris stupides, ceux-là mêmes qui l’ont mené là où il est en ce moment.

Fastoche… Alors, oui, ce qui me met hors de moi, ce sont ces pubs pour les jeux en ligne. Ce qui est le plus rageant dans tout ça, c’est la fichue petite phrase, écrite petit petit tout en bas, qui raconte en substance que l’abus de jeu peut mener à la dépendance, et à l’isolement… je confirme ! Même technique que pour le Mac Do’s et les barres chocolatées. On te fait saliver et en même temps, on t’explique que c’est pas bon pour ta petite santé. Le pompon étant certainement tenu par celui qui nous explique que le poker, c’est comme une arme, et qu’il faut savoir s’en servir. Clap de fin sur Patrick Bruel, sourire à 1000 balles, etc. etc. Oui, le même Patrick Bruel qui vient régulièrement nous donner des leçons d’humanité à grand coup de Téléthon et de Restos du Cœur. Vous ne trouvez pas qu’il y a comme un relent de faisandé dans la télé, ces temps derniers ? brigitte blang


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