Nicolas Sarkozy ne recule devant rien pour tenir son calendrier médiatique et faire adopter dans les temps définis par lui-même sa contre-réforme des retraites. Après avoir piétiné les droits du Parlement, violant le règlement de l’Assemblée nationale pour la museler, puis interrompant le débat au Sénat, il utilise les mesures d’exceptions prévues par le Code de la Défense pour s’en prendre au droit de grève.
Son bricolage juridique reste précaire : une première mesure de réquisition des salariés grévistes de la raffinerie de Grandpuits s’appuyait sur une ordonnance abrogée. La seconde a été prise « au nom des intérêts de la défense nationale », en référence aux mesures prévues par le Code de la défense (articles L2212-1 et suivants, R2212-1 et suivants).
Ce Président qui ne cesse de parler de « guerre » aux délinquants en vient à instrumentaliser les mesures d’exception prévues en cas de conflit armé pour tenter de casser les mobilisations contre son projet de casse des retraites par répartition. L’ami « décomplexé » du Medef assume désormais sa guerre sociale.
A nous de prouver que la solidarité avec les grévistes, le renforcement des actions sous des formes diversifiées, la mobilisation citoyenne non-violente, sont plus puissants que la dérive jusqu’au-boutiste du pouvoir actuel.
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