Lactalis : Accord trouvé mais la crise continue

dimanche 4 septembre 2016.
 

B) LAIT : Non, la crise n’est pas terminée ! (Confédération paysanne)

0,29 €/l de lait pendant cinq mois pour les producteurs de Lactalis… 0,27 €/l en moyenne sur l’année (c’était le prix moyen de l’année de crise 2009)… Non, les éleveurs et éleveuses ne s’en sortiront pas avec une aumône, même si elle soulagera certainement, un peu, leurs trésoreries. La satisfaction affichée à la sortie de la réunion fait surtout craindre que ce prix devienne une référence. Il faut pourtant au moins 0,35 € pour couvrir les coûts de production et rémunérer le travail ! On est donc bien loin d’avoir trouvé une solution à la crise.

On continue à détruire les paysans et dépenser l’argent public pour cacher un plan de communication qui dissimule mal le gigantesque plan de licenciement en cours des paysannes et paysans. Non, la crise ne sera pas terminée tant que des mesures de réduction obligatoire de la production ne seront pas mises en place au niveau européen. Non, il n’y a pas d’avenir pour les paysans dans une économie dérégulée. Oui, Il y a urgence à agir pour que les trésoreries retrouvent du souffle, pour que nous puissions simplement vivre. Oui, la Confédération paysanne appelle les éleveurs à continuer à se battre pour leur avenir.

A) La crise du lait est une crise du modèle libéral de l’UE ! (PG)

Source : https://www.lepartidegauche.fr/comm...

Les éleveurs laitiers préparent une nouvelle journée d’action contre Lactalis, à l’appel de la FNSEA, après l’échec de la négociation avec l’entreprise d’Emmanuel Besnier, 13e fortune de France. Cette situation de rapport de force inégal n’est permise que par la soumission de notre pays aux règles absurdes de l’Union Européenne.

M. Le Foll dit n’avoir aucun moyen de pression dans une négociation commerciale. C’est là l’aveu brutal de la perte de souveraineté sur nos choix en matière de politique agricole. Ce qu’il faut faire c’est réguler la production, garantir des prix minimum et engager la transition vers un modèle de production écologique favorisant l’autonomie des exploitations. Mais cela n’est possible qu’au prix d’une rupture avec le libéralisme effréné des règles européennes qui ne profite qu’aux industriels et aux financiers.

De cela ni M. Le Foll ni M. Beulin président de la FNSEA ne veulent entendre parler. Pour le Parti de Gauche il faut réorienter la politique agricole de notre pays. Les questions agricoles sont des questions d’intérêt général. Exercer la souveraineté sur nos choix en matière d’alimentation et d’environnement est plus que jamais urgent.

Laurence Pache et Martine Billard, secrétaires nationales du Parti de Gauche


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message