Banquiers aux mains pleines, travailleurs aux joues creuses, ça suffit ! (appel des Indignés de Nancy)

mercredi 29 juin 2011.
 

Nous, indignés de Nancy, simples citoyens comme vous, sans étiquette partisane, dénonçons par cette action symbolique non-violente les banques et leur responsabilité dans la crise actuelle à travers les marchés financiers qu’elles contrôlent.

Ensemble, comme chaque soir depuis le 24 mai, en écho aux mobilisations des indignés en Espagne et dans toute l’Europe, nous nous rassemblons sans chef, sans meneur, pour discuter, échanger, débattre et agir pour une réelle démocratie, ou chacun-e pourrait prendre sa place dans la construction des choix politiques. Contre la xénophobie, la violence sociale, le militarisme, le sexisme, la destruction de l’environnement ; Pour des sociétés non basées sur l’argent mais sur l’humain, avec au centre de nos préoccupations : la démocratie, la justice sociale, la paix, l’environnement et les droits fondamentaux que sont : le logement, l’éducation, la santé, la culture, la possibilité pour toutes et tous de vivre décemment quelle que soit son activité, etc…

Pourquoi les banques disposent-elles d’un tel pouvoir ? Pourquoi peuvent-elles aujourd’hui se déclarer quasiment propriétaires d’un pays tel que la Grèce ? N’y a-t-il pas de limites à la marchandisation ? Comment pourrions-nous accepter que leurs "lois" économiques supplantent les nôtres ?

et puis ... de quel droit ? de quel "principe de réalité" les oligarques parlent-ils ? de quelle dette et envers qui ? et puis qui est souverain et qui produit les richesses ?

Il est vraiment urgent que nous retrouvions la certitude que nous sommes le moteur de l’histoire et qu’il ne tient qu’à nous de choisir : choisir nos modalités de gouvernement, nos lois, nos rapports économiques. Aucune banque ne produit un kilo de farine, la monnaie est avant tout un outil, NOTRE outil. En en ayant été dépossédé, de sa production comme de son usage, nous courons le risque de nous faire aliéner et de brader nos libertés. Parce que les banques n’auraient jamais dû s’extraire du contrat social. Soumettons les à l’administration du peuple qui seul doit pouvoir décider de sa destinée.

Contrairement aux banques privées, un fond réellement populaire n’a pas d’intérêt à délocaliser la production ou polluer le sol de ses citoyens ou à acquérir des médias. Dans quel but, par exemple, ici, à Nancy, le principal journal est il propriété du Credit Mutuel ? Quel intérêt cela sert il ? Certainement pas l’intérêt général, ni celui de la liberté de la presse ou au moins des journalistes !

Si nous sommes le peuple souverain, osons nous émanciper de LEUR économie !


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