Serices publics : le Collectif creusois

jeudi 11 janvier 2007.
 

Le Collectif s’est constitué en Creuse à la suite des Assises des Services Publics initiées en 2003 par le Conseil Général de la Creuse, qui, grâce à leur succès, ont débouché sur la demande d’un moratoire sur les réductions de services publics.

A la suite de nombreuses suppressions de postes dans tous les domaines, ce collectif en sommeil a repris vigueur en septembre 2004 et son bien-fondé s’est concrétisé au moment de la démission des 268 élus creusois.

La manifestation du 13 novembre 2004 a ainsi pris une dimension dépassant nos espérances qui a mérité une médiatisation nationale.

Première étape dans l’idée de créer des convergences, ce fut l’occasion de lancer un Appel National à tous les collectifs et élus en lutte à se réunir pour combattre le démantèlement des services publics.

Dès le début, ce collectif a travaillé dans une grande unité, facilitée par le fait que tout le monde se connaît (avantage de la ruralité !) et s’est déjà retrouvé dans les luttes précédentes contre la guerre en Irak, pour sauver des écoles, contre la réforme des retraites etc... L’ensemble des organisations présentes partage l’analyse suivante des causes du problème : tournant libéral du capitalisme caractérisé par la mise en concurrence, ouverture du capital, privatisation, recherche du profit maximum.

L’unité est due encore au désir marqué de chacun de se rassembler pour créer une dynamique et faire qu’une réelle résistance s’organise : pari fou, mais réussi au niveau local, et maintenant en voie de réalisation au niveau national. Le collectif semble traduire en actes de résistance le sentiment ressenti profondément par la population et bon nombre d’élus que les équilibres fondamentaux sont menacés.

Tout se joue sur l’instinct de survie.

L’accord sur la demande de moratoire, première étape à atteindre, a été facile et sans discussion.

Tout le monde se rassemble aussi sur l’idée qu’une évolution des Services Publics est nécessaire et souhaitable, contrairement à ce que veut faire croire notre député UMP Jean Auclair. Mais cette évolution ne doit pas trahir les notions d’égalité, de solidarité et de qualité.

Autre point d’accord : l’idée que l’ensemble du territoire est touché par ce problème, et pas seulement les espaces ruraux désertifiés comme le nôtre. Nous ne luttons pas pour notre petit bout de gras, mais avec un esprit beaucoup plus large.

D’où le désir de faire se rassembler les collectifs de toute la France pour créer des convergences, établir un socle d’exigences incontournables pour les services publics, opposer un front compact et déterminé au rouleau compresseur actuellement en marche, et s’associer pour ouvrir d’autres perspectives : le chantier des nouveaux services publics s’ouvrira peutêtre le 5 mars à Guéret.

P.B .


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