Italie : Grève générale dans l’industrie ce 9 mars

samedi 10 mars 2012.
 

La FIOM-CGIL a appelé à la grève les travailleuses et les travailleurs de l’industrie vendredi 9 Mars et à la participation à la manifestation qui se terminera place San Giovanni à Rome.

La démocratie et le travail sont les questions centrales aujourd’hui en Italie et en Europe.

Parce qu’aujourd’hui le travail se fait de plus en plus rare, qu’il est toujours plus précaire, et toujours moins payé, au point que malgré l’exercice d’un travail on reste pauvre. Parce qu’aujourd’hui, dans le monde du travail, et en particulier à la Fiat, la dérive autoritaire est forte à travers la remise en cause du contrat national, des droits individuels et collectifs.

Parce qu’il y a un déni de démocratie. Aux femmes et aux hommes qui travaillent, il est interdit de s’exprimer librement sur les accords syndicaux qui les concernent et la possibilité d’ élire leurs représentants, ceci étant allé jusqu’à l’expulsion d’une organisation syndicale et la discrimination constante des adhérents a la FIOM-CGIL.

Au contraire, doivent être reconnus comme universels, et donc étendus à tous, la caisse intégration (chômage partiel) comme alternative aux licenciements collectifs et la tutelle d’un revenu en tant que droit citoyen. Dans une "République démocratique fondée sur le travail", ce que devrait être constitutionnellement l’Italie, la liberté des travailleurs est la liberté de tous ; la sécurité des chômeurs et le dépassement du precariat est la sécurité de tous ; une économie écologiquement soutenable et un plan extraordinaire d’investissements publics et privés sont les conditions pour défendre les biens communs et créer de nouveaux postes de travail.

La grève générale et la manifestation du 9 Mars est devenu de ce fait un rendez-vous essentiel non seulement pour les travailleurs de l’industrie, mais pour tous ceux qui croient en la démocratie, dans la justice sociale, dans la liberté, dans l’information libre et dans un travail stabilisé avec des droits garantis. Et pour cela sont fondamentaux le droit aux études, le libre accès à la culture, la valorisation du patrimoine artistique et des compétences. Au nom de notre constitution née de la résistance antifasciste nous invitons tous les citoyens non seulement à participer à la manifestation, mais aussi à se faire les promoteurs et les protagonistes de cette journée en y participant activement. Je suis convaincu que notre lutte défend aujourd’hui les intérêts de tout le pays, en mettant au centre de l’attention les travailleuses et les travailleurs, et c’est pour cela qu’il serait important pour nous de pouvoir compter sur votre soutien et sur votre présence.

Article de Maurizio Landini (Rifondazione Comunista). Traduction de Guillaume Mariel.


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