Le Front de gauche parle licenciement boursier à Jean-Marc Ayrault

vendredi 14 septembre 2012.
 

Les parlementaires Front de Gauche ont, comme en juillet, réaffirmé ce vendredi 7 septembre 2012 au Premier ministre leur souhait de légiférer pour interdire les licenciements boursiers. Un soutien bienvenue à une mesure dont le gouvernement ne semble pas vouloir consacrer une loi.

Jean-Marc Ayrault a reçu André Chassaigne, président du groupe des députés, et Nicole Borvo présidente du groupe des sénateurs communistes. Les deux présidents de groupe "ont fait valoir la nécessité de légiférer, dès cet automne, pour interdire les licenciements boursiers et pour mettre en oeuvre une réforme en profondeur de la fiscalité". Les parlemenatires du Front de gauche ont redéposé en juin un nouveau projet de loi contre les licenciements boursiers.

Réforme du licenciement collectif

Les élus du Fornt de gauche interviennent alors que l’entourage du ministre du Travail, Michel Sapin, laisse entendre que la lutte contre les licenciements boursiers (licenciements pas liés à des difficultés économiques réelles dans une entreprise mais à une volonté de l’entreprise d’accroître ses bénéfices) n’aura pas de loi en propre, mais sera noyée dans la réforme à venir du licenciement collectif. Nous voulons aller "vers une disposition universelle qui couvrira toutes les situations de licenciement" sans pour autant revenir à l’autorisation préalable de licenciement supprimée en 1986, indique-t-on de même source.

De source syndicale, on indique que la possibilité d’une homologation a priori du bien-fondé des licenciements par l’inspection du Travail a été évoquée lors de discussions préalables à la négociation.

Thème de campagne de François Hollande

Durant sa campagne et face à des plans sociaux qui choquaient l’opinion, le président François Hollande avait annoncé qu’il s’attaquerait aux licenciements dits boursiers. En juin, le ministre du Travail Michel Sapin assurait que le gouvernement allait "agir et agir vite sur les licenciements boursiers", qui ont pour "seul motif d’augmenter encore un peu plus les dividendes versés à l’actionnaire". La possibilité d’une législation nouvelle ou d’un renchérissement du coût de ces licenciements avait été évoquée.


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