Le Conseil municipal de Rodez a examiné mercredi 19 décembre le budget primitif 2013 de la ville.
Lors du débat d’orientation budgétaire de novembre, Guilhem Serieys avait alerté le Maire sur les dangers que représentait la politique d’austérité du gouvernement pour le maintien des politiques de solidarité et de service public de la Mairie. En effet, l’annonce du gel puis de la baisse de 2,5 milliards des dotations aux collectivités, ne peuvent qu’aboutir à une diminution des interventions municipales, sauf à augmenter fortement les impôts locaux, très injustes. De plus, cette diminution des moyens de l’action publique municipale va renforcer la contraction de l’activité économique locale car les collectivités représentent 75% de l’investissement public.
Le Budget Primitif présenté par le Maire le 19 décembre enregistre logiquement une diminution de 1,6 % de la Dotation Globale de Fonctionnement, principale ressource attribuée par l’Etat à la collectivité. Jean Delpuech lui même, adjoint socialiste aux finances, évoque une « solidarité nationale déclinante ». Aussi, s’exprimant au nom des élus du Front de Gauche, Guilhem Serieys s’exprime pour appeler les conseillers municipaux à refuser de consentir à cette austérité décentralisée pour maintenir et développer les services rendus aux populations à l’avenir.
Les besoins sociaux sont en effet toujours plus grands à Rodez avec plus de 2000 ménages sous le seuil de pauvreté. L’urgence est au développement de l’action publique et non à sa diminution. Guilhem Serieys indique que le budget municipal n’est pas cette année un budget d’austérité puisque l’investissement de 23 millions d’euros est à un niveau historiquement haut et le fonctionnement en augmentation de 2,55%.
Pour autant, il appelle le Conseil municipal à s’abstenir sur la partie « recette » du budget pour exprimer un vote d’opposition au traitement infligé par le gouvernement aux collectivités et défendre les marges de manoeuvre financières de la commune.
Ce sont 14 élus de tous bords qui s’abstiendront ensuite sur la partie « recette » du budget, alors que le Front de Gauche ne compte que 5 conseillers municipaux.
Comme quoi le Front de Gauche, l’urgence sociale, le bon sens et la défense de l’intérêt général peuvent faire bouger les lignes face aux partisans béats du gouvernement finalement peu enclins à défendre l’indéfendable…
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