La lutte contre le FN nécessite de la clarté sur la question de l’insécurité

mercredi 25 septembre 2013.
 

Le voyeurisme des médias a encore frappé. A écouter les JT de France 2 on a l’impression que la France est à feu et à sang. Après avoir consacré la moitié du journal à tous les faits divers sanglants possibles, on a le droit à une ode au FN et à sa présidente. A vomir. Et les dirigeants PS se précipitent de peur d’être les derniers dans la dénonciation de la moindre agression. Or dans une société toujours plus inégalitaire où le luxe ostentatoire côtoie la misère, la montée de la délinquance n’a rien d’étonnant. Mais la panique règne à l’UMP comme au PS : ceux de droite courent comme des toutous derrière Marine Le Pen, ceux du PS somment l’ensemble des électeurs de gauche de se regrouper derrière leur panache social-libéral décomplexé ; le président de la République et ses ministres se vantent les uns après les autres d’être ceux qui diminuent le plus les dépenses publiques.

Et certains s’étonnent ensuite que le FN monte dans les sondages ? Mais qui le met en scène ? Alors quelle est la réponse à apporter dans cette situation ? Se taire ? Appeler à l’unité de toutes les forces de gauche ? Mais dans quel but et sur quelles bases ? Il arrive un moment où cette incantation bien pratique pour tenter de faire oublier les politiques menées, tourne à vide faute de sens. Elle n’a comme seule conséquence que le désintérêt pour la politique et la déconsidération pour ceux qui lancent de tels appels. Au moment où, rompant avec toute son histoire, le PS propose d’augmenter la durée du temps de travail sous la forme de l’allongement de la durée de cotisation, où les pensions de retraite vont poursuivre leur baisse, où les jeunes sont cantonnés aux emplois précaires et les salariés âgés au chômage, où les inégalités de revenus ne font que s’aggraver d’année en année, ses appels à se regrouper derrière lui sous prétexte de danger FN, sont absurdes et indécents.

Ceux qui divisent les électeurs de gauche aujourd’hui sont au gouvernement. Le rassemblement ne peut se faire que sur une ligne claire de rupture avec les politiques d’austérité menées par Jean-Marc Ayrault et François Hollande et leurs conséquences pour le quotidien des français ainsi que dans les collectivités locales. C’est le sens de l’appel du PG à constituer pour le premier tour des municipales des listes du Front de Gauche, élargies aux forces qui se retrouvent sur le rejet de l’austérité. C’est la meilleure façon de lutter contre l’abstention et le vote FN et de redonner de l’espoir à toutes celles et ceux qui veulent une autre société.


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