SNCM – L’abstention de l’Etat est une position inique

mercredi 14 mai 2014.
 

Je découvre avec stupéfaction ce matin la position adoptée par le gouvernement français à propos de la SNCM. L’abstention est une position inique. Il y a là une indécence profondément choquante pour l’État à se dédouaner de la sorte alors qu’il dispose de tous les moyens pour accompagner correctement le projet de développement de la compagnie avec ses prolongements industriels.

Les amendes de la Commission européenne apparaissent de plus en plus comme l’argument derrière lequel on se cache pour couler la SNCM. C’est un nouveau signe de la faillite de l’Union européenne, et de l’un de ses principaux États membres, à œuvrer en faveur de l’intérêt général.

Ce que l’on comprend, c’est que l’on franchit une nouvelle étape. Il n y a là qu’avancées vers la libéralisation des transports et la volonté d’abaisser les règles du droit social.

De surcroit, l’amende de 220 millions d’euros ne devrait pas être imputée à la SNCM puisqu’elle sanctionne les modalités d’une privatisation dont l’État français est le seul responsable. Quant à l’amende de 200 millions d’euros, elle concerne un service déjà réalisé pour assurer la continuité des transports depuis et vers la Corse tout au long de l’année et non aux seules périodes non rentables. Tout mettre en œuvre pour assurer cette continuité parait logique au moment où la compagnie vient de remporter l’appel d’offres auprès de la CTC ce qui lui assure une garantie de 600 millions d’euros.

Cela devrait suffire au ministre pour agir et défendre l’intérêt général de la France auprès de l’ensemble des institutions européennes dont il est l’un des principaux décideurs.

Avec le Front de gauche, nous appelons à briser le consensus libéral, défendre l’intérêt général et l’intérêt des peuples pour en finir avec ces manœuvres qui n’ont pour but que le dumping social et au final la seule satisfaction des appétits des marchés financiers.


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