Ne vivons plus comme des esclaves

vendredi 30 mai 2014.
 

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Résumé du film :

Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.

Quelques paroles du film :

- > " Les forces vives du monde entier s’éveillent d’un long sommeil. La Grèce est au centre de cette violence d’un monde à créer, appelée à supplanter la violence absurde d’un monde fasciné par le progrès de son autodestruction."

Raoul Vaneigem Thessalonique, septembre 2010

- > " NOUS SOMMES TRAITÉS COMME DES ANIMAUX DE LABORATOIRE. Des apprentis sorciers testent sur nous une nouvelle étape du capitalisme avant de l’étendre à tout le continent. Ils testent notre capacité à survivre à la multiplication des privations, à nous rebeller, à nous échapper, à imaginer et à créer des alternatives. S’ils parviennent à nous mettre à genoux, ce sera bientôt votre tour."

Léonidas, étudiant blessé par une bombe assourdissante anti-émeute

- > " Envisager une autre économie, d’autres rapports sociaux, modes de production et de vie passe pour irréaliste, comme si la société de la marchandise, du salariat et de l’argent était indépassable. En réalité, une foule d’indices convergents suggèrent que ce dépassement est déjà amorcé."

André Gorz Ecologica, la sortie du capitalisme a déjà commencé ( livre posthume écrit en 2007)

- > " Le fascisme est un loup qui revêt la toison du mouton pour pouvoir entrer dans la bergerie et dévorer tout le monde. Par exemple, il porte un drapeau, se prétend patriote, pour dévorer le moment venu tout le monde, et imposer le pire des esclavages. Et malheureusement, le fascisme monte actuellement, en Grèce comme en France. Mais c’est toujours le même refrain : un loup revêtu d’une toison de mouton pour entrer dans la bergerie.

" Le fascisme porte des masques différents, en Grèce, en France, et ailleurs ; mais le visage est le même, soyez vigilants."

- > " Je ne dis évidemment pas que la constitution-institution de LA CITÉ [ANTIQUE] DES ATHÉNIENS est un modèle, ce serait de la folie, je dis simplement que c’ EST UN GERME. NOUS POUVONS NOUS INSPIRER DE CELA POUR ESSAYER DE PENSER AUTREMENT NOTRE RELATION À LA LOI, À LA COLLECTIVITÉ, AU POUVOIR.

Cornélius Castoriadis, entretien avec Chris Marker, 1989

- > " Du grain de riz à la parole, tout doit être breveté, plus rien n’est gratuit. LA GRATUITÉ est désormais le vrai scandale, absolument illégal, parce que véritablement subversif."

Sergio Ghirardi Nous n’avons pas peur des ruines 2003

- > " La vraie vie n’est certainement pas dix heures dans une usine, ni même six à huit à appuyer sur le même bouton. La vraie vie n’est certainement pas non plus d’aller en boîte de nuit jusqu’à dix heures du matin. La vraie vie est certainement autre chose.

Donc, si on commence par refuser ce qu’elle n’est pas, on a plus de chances de se rapprocher de ce qu’elle est."

" pour cela il faut avoir plus confiance en nous et être plus humanistes, choses que nous avons perdues de vue, avec l’éthique et notre conscience qui est manipulée au lieu d’être libre."

" Ne pas suivre les normes imposées par la société. Il y a un monde à travers l’école, puis les études, le travail, les relations, qui nous dicte comment on doit être."

" Chaque chose qu’on achète multiplie nos besoins inutiles. Il faut commencer par nous libérer de ça pour avancer vers le reste, dans une société plus libre. Que chacun devienne son propre maître et n’accepte plus de maîtres autour de lui, ni l’envie aliénante de toujours plus de choses."

merci à Vangelis, Anthi, Alexandros, Eva, et tous les autres pour ce très beau film

- > " L’esclave moderne est persuadé qu’il n’existe pas d’alternative à l’organisation du monde présent. Il s’est résigné à cette vie, car il pense qu’il ne peut y en avoir d’autres, et c’est bien là que se trouve la force de la domination présente : entretenir l’illusion que ce système qui a colonisé toute la surface de la terre est la fin de l’histoire."

Jean-François Brient De la servitude moderne, 2007


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