Ferme des Mille Vaches : Le PG apporte son soutien à la Confédération paysanne et à ses militants

samedi 28 juin 2014.
 

Mercredi 28 mai 2014, la Confédération paysanne a réalisé une action de démontage de la ferme des 1.000 vaches dans la Somme. Suite à cette action, cinq militants se sont retrouvés en garde à vue pendant 48h et sont mis en examen pour dégradations, vols en réunions et recel aggravé et risquent de la prison et jusqu’à 375 000 euros d’amende. Le procès est prévu le 1er juillet 2014.

Le projet de ferme des mille vache est le symbole d’une nouvelle forme d’agriculture, l’agriculture de firme, qui représente une.nouvelle étape dans la concentration et l’industrialisation de l’agriculture. A la veille de la disparition des quotas laitiers, l’accélération annoncée de ce processus sera synomyme d’effondrement des prix du lait, de destruction massive de fermes laitières et d’emplois agricoles. Ce modèle d’agriculture est porteur de nouveaux dégâts écologiques (épandage massive de boues issues de la méthanisation et pollutions aux nitrates des nappes phréatiques, importations massive de soja OGM d’Amérique Latine, etc.), de produits agricoles de faible qualité et de nouveaux risques sanitaires.

Le Parti de Gauche dénonce la duplicité du gouvernement PS qui, à côté des discours sur l’agroécologie et de la promotion d’une agriculture de qualité de niche pour une minorité de consommateurs aisés, se fait le défenseur d’une agriculture productiviste et industrielle au nom d’une soit-disante "compétitivité" sur le marché mondial. En pleine cohérence avec ce principe, le gouvernement défend ainsi la négociation d’accords de libre-échange, et notamment le GMT qui pourrait se traduire, s’il était signé, par l’importation massive à bas prix de produits agricoles de bas de gamme en provenance des Etats-Unis.

Le Parti de Gauche apporte son total soutien à la Confédération paysanne et à ses militants.

Il demande que :

- soit fait le nécessaire pour arrêter le projet des 1 000 vaches dès à présent ;

- soit modifié le cadre juridique afin que des fermes usines ne puissent pas s‘implanter sur le territoire français ;

- cette interdiction soit appliquée à l’ensemble de l’Union européenne ;

- les lançeurs d’alerte comme les militants de la Confédération paysanne soient protégés juridiquement.

Le Parti de Gauche appelle à participer massivement au rassemblement de soutien aux militants de la Confédération paysanne le 1er juillet à Amiens où il sera présent avec une délégation emmenée par sa Coprésidente Martine Billard.

Laurent Levard - Membre du Bureau National responsable de l’agriculture

Mathieu Agostini - Membre du Bureau National responsable de l’écologie

A) Mille vaches : le récit de la journée « démontage » où l’affaire a basculé

Pour remettre le projecteur sur la ferme-usine des Mille Vaches qui, selon eux, signe l’arrêt de mort des petits paysans, la Confédération paysanne a mené une action de démontage. Le gouvernement a choisi la réponse répressive : le porte-parole du syndicat, Laurent Pinatel, a passé la nuit de mercredi et à jeudi incarcéré, ainsi que quatre autres paysans.

Il est 4 h 30, ce mercredi 28 mai . Dans la nuit, trente cinq paysans sont levés, au siège de la Confédération paysanne, à Bagnolet, près de Paris. Les raisons d’un lever si matinal : ils vont mener une action de démontage de la salle de traite de la ferme-usine des Mille vaches, dans la Somme. Dans la cour, trois camionnettes et trois voitures. Deux vidéastes sont là, et un journaliste, de Reporterre. Un journaliste de France Inter rejoindra l’action sur les lieux. Après une rapide tasse de café, on embarque dans les véhicules avant cinq heures. Direction l’autoroute du nord. On file vite.

Arrivée vers 6 h 50 sur les lieux de la ferme-usine, sur la commune de Buigny-Saint-Maclou, en un terrain qui jouxte Drucat-le-Plessiel. Le jour s’est levé. Le crachin tombe. Personne, pas de vigile. Les véhicules tournent à gauche sur la route, s’avancent sur un chemin de terre. Les hangars de la ferme-usine sont maintenant bien avancés, le chantier a avancé rondement depuis septembre et une première action nocturne du syndicat paysan.

Les hommes et les femmes sortent rapidement, et franchissent un petit fossé pour aller sur le terrain boueux. Ils sont équipés de clés à molettes et de pinces. A travers les pièces vides d’un grand hangar au sol de béton, ils parviennent dans la grande salle de traite où, dès l’été, des centaines de vaches sont censées être traites tous les jours.

Hervé Kempf et Lorène Lavocat

Lisez la suite de ce reportage illustré sur le site en cliquant sur l’adresse URL ci-dessous :

http://www.reporterre.net/spip.php?...


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