Victoire juridique des Conti contre Sapin et leur patronat

samedi 18 octobre 2014.
 

Dans un arrêt du 30 septembre 2014, la cour d’appel d’Amiens confirme le jugement rendu 1 an plus tôt par le conseil des prud’hommes de Compiègne (Oise).

Ce jugement confirme le rejet des licenciements pour motifs économiques des 1113 ex salariés de l’usine de Clairoix Continental. A ce jour, 480 sont toujours à la recherche d’un emploi et 28 sont à l’ASS.

Cette confirmation de jugement est une véritable victoire que l’on doit essentiellement à 2 hommes d’une grande générosité et d’un grand courage, Pierre Sommé (FO) et Jean-Claude Lemaître (CGT). Dés la fermeture de l’usine, ces 2 syndicalistes unis par une amitié très forte décident de convaincre 525 ex salariés de Conti d’agir dans une action de masse juridique. L’action prud’homale étant avant tout individuelle, c’est bien cas par cas qu’il a fallu convaincre et aider les travailleurs à monter des dossiers juridiques.

La lutte a payé. Le montant des indemnités a été confirmé (35 millions d’euros pour l’ensemble des ex conti). Qu’ils soient ouvriers ou cadres, ils leur ont accordé leur confiance . Après toutes ces années de luttes, il est surprenant de voir toute l’énergie qu’ils ont conservée à apporter leur soutien dans toutes les sollicitations qui leur sont faites. Ils n’en manquent pas. Pierre Sommé et jean Claude Lemaître font souvent office de médiateur pour résoudre des conflits entre des directions d’entreprises et des salariés en lutte. Plus important, des institutions régaliennes n’hésitent pas à les contacter pour un conseil. Ils sont devenus avec la lutte qu’ils ont menée, une référence dans le monde du travail. Ils pallient surtout malheureusement un renoncement total de l’état.

Comme l’explique Pierre Sommé, le résultat de ce jugement a valeur de jurisprudence pour toutes ces entreprises françaises appartenant à un groupe européen ou mondial. La justice a clairement condamné l’action qui a amené un groupe industriel à la fermeture d’une de ses filiales économiquement viable pour des raisons répondant à une stratégie industrielle et boursière.

Jean Claude Lemaître poursuit la critique en désignant Monsieur Sapin responsable de l’exécution d’un jugement validant les licenciements pour motif économique. Pierre Sommé dit que le Medef exerce une pression sur les dirigeants de Continental pour qu’ils fassent tous les recours possibles afin que l’affaire du co-employeur ne leur nuise pas. Les dirigeants allemands du groupe Continental ont décidé la fermeture de l’usine de Clairoix sans motif économique et en prétextant la mise en difficulté du groupe Continental. Les jugements qui viennent d’être rendus indiquent que le groupe Continental a toujours dégagé des bénéfices et n’a jamais été en danger.

Le Parti de Gauche apporte son soutien à ces nombreux syndicalistes qui au prix de gros sacrifices personnels présentent des alternatives concrètes aux salariés en difficulté. Ces initiatives prennent la forme de la création d’une SCOP, de la construction d’une action de masse juridique, de propositions économiques et écologiques viables…. Dans tous les cas, ces femmes et ces hommes à la tête de mouvements de lutte n’ont qu’un seul intérêt, servir la collectivité.

Pour le Parti de Gauche, Hollande fait la politique du Medef. Nous ne voulons pas qu’une minorité puisse décider pour le plus grand nombre. La parole doit être redonnée au peuple. Voilà pourquoi nous sommes déterminés à poser les fondations d’une 6 eme république.

« L’action sera menée au nom de l’intérêt général humain : ce sera le nouveau cri de ralliement » (l’ère du peuple) Jean Luc Mélenchon.


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