Putsch financier de la BCE contre le peuple grec : NO PASARAN !

mardi 10 février 2015.
 

E) Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE (Jean-Luc Mélenchon)

La décision de la BCE (Banque centrale européenne) à l’encontre de la Grèce entraîne l’Europe dans une direction autoritaire inouïe et l’Euro vers une crise majeure. Couper les liquidités d’un pays a déjà été fait contre Chypre. Ce pays avait été mis à genoux par la violence d’un procédé qui s’identifiait comme un acte de guerre. A présent, c’est sur la base d’une « présomption » de blocage de la discussion, appréciation politique qui n’est pas dans ses statuts, que la BCE menace le système bancaire grec d’effondrement.

Par cette décision et la sinistre déclaration de Junker selon laquelle « Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » est donc proclamée une théorie de la souveraineté limitée des peuples européens. Ce jour est donc un jour sombre dans l’Histoire de l’Union européenne !

Notre solidarité avec le nouveau gouvernement grec qui veut respecter son mandat doit être très active. Je demande au président de la République François Hollande de s’opposer à la décision de la BCE et d’organiser à Paris un sommet européen pour régler, avec la Grèce, le problème que pose l’austérité sans fin imposée par la Troïka. J’ai demandé à être reçu par lui à ce sujet.

Je propose qu’une initiative de mobilisation dans la rue soit prise. Je crois qu’il ne faut pas tarder à proposer au peuple français d’exprimer sa solidarité avec les Grecs et de défendre sa propre indépendance avant qu’elle soit à son tour mise en cause frontalement comme l’est celle de la Grèce.

D’un mal peut-on tirer un bien ? La violence de la réaction de la BCE contre la Grèce surligne surtout l’impasse du modèle actuel de construction européenne. Il semble se faire comme une raison supérieure à la volonté des peuples et maintenant des nations. Il s’identifie à un modèle imposé de force.

Un tel modèle n’est pas viable. Dans l’immédiat, il menace de faire exploser la zone euro et l’Union européenne elle-même. Face à cela, une autre Europe est possible. Le blocage actuel en est l’occasion. La France peut en être le déclencheur. C’est son intérêt. Car le moment où elle se verrait contester sa souveraineté se voit trop nettement profiler, si l’on tient compte du ton et des méthodes déjà utilisées par la Commission, pour exiger sans cesse de nouveaux tour de vis budgétaires et structurels. François Hollande peut donc faire beaucoup.

Notre pays est membre fondateur de l’Union, il en est la deuxième économie et bientôt la première population. Il ne peut limiter son ambition a être le « bon élève de la classe européenne ». On va voir si la conférence de presse de François Hollande élargit l’ambition et la capacité d’initiative de notre pays.

D) Face au coup de force de la BCE, solidarité avec les Grecs (PG)

En décidant de procéder à une coupure de liquidité, la BCE prend le risque d’une déflagration dans la zone euro. Elle exige en réalité du gouvernement Tsipras qu’il respecte le mémorandum qu’il vient de dénoncer. La BCE foule ainsi du pied la souveraineté du peuple Grec.

Le moratoire de la dette grecque est l’unique solution immédiate.

Le Parti de Gauche a pris part au rassemblement ce jeudi soir à 18h30 place du Palais Royal. Éric Coquerel, Guillaume Etievant, Philippe Juraver et Danielle Simonnet étaient présents.

C) Hollande doit soutenir la Grèce (Eric Coquerel, PG)

En décidant de procéder à une coupure de liquidité, la BCE prend le risque d’une déflagration dans la zone euro.

Elle exige en réalité du gouvernement Tsipras qu’il respecte le mémorandum qu’il vient de dénoncer.

La BCE foule ainsi du pied la souveraineté du peuple Grec.

François Hollande doit maintenant choisir : se soumettre une fois encore comme lors de sa signature du TSCG ou soutenir le gouvernement Grec.

Nous attendons de lui qu’il dénonce ce coup de force de la BCE lors de sa conférence de presse.

Le moratoire de la dette grecque est l’unique solution immédiate. Elle devra être suivie d’une conférence européenne sur les dettes souveraines.

Le Parti de Gauche va dans les heures à venir faire des propositions de mobilisations unitaires urgentes de soutien au peuple Grec et contre la décision de la BCE

B) Communiqué de Ensemble ! Grèce : ensemble contre le chantage de la BCE

La décision de la Banque centrale européenne (BCE) de ne plus accepter les obligations de l’Etat grec en contrepartie des liquidités accordées aux banques privées grecques vise à étouffer toute velléité de construire une Europe au service des peuples. Il y a deux semaines, Mario Draghi prétendait sortir l’Europe de la déflation. Aujourd’hui, il démontre que sa priorité est en fait de sanctionner le peuple grec pour avoir osé se doter d’un nouveau gouvernement qui remette en cause l’austérité budgétaire et salariale.

Nous savions que la BCE n’était pas une institution démocratique. Nous savons désormais qu’elle est prête à mettre en péril la société grecque et l’Europe tout entière pour épauler Jean-Claude Junker. Devenu président de la Commission européenne après avoir dirigé le principal paradis fiscal européen pendant 18 ans, Monsieur Juncker veut imposer par la force l’idée qu’il n’y a « pas de décision démocratique possible contre les traités européens ».

Dans son allocution télévisée du 5 février 2015, le Président Hollande a malheureusement cautionné ce chantage en indiquant que « la décision de la BCE conduit nécessairement, et les Grecs et les Européens à se mettre autour de la table ». Conformément à son programme, le gouvernement grec réclame une conférence européenne sur la dette. La décision unilatérale de la BCE consiste à lui placer un couteau sous la gorge avant même le début des négociations.

Toutes celles et ceux qui refusent cette idée doivent aujourd’hui dénoncer le chantage de la BCE et apporter leur soutien au peuple grec.

« Ensemble ! » participera à toutes les mobilisations contre le chantage de la BCE et en solidarité avec le peuple grec.

Le 5 février 2015.

A) Face aux pressions de la BCE contre la Grèce rassemblement ce soir devant la Banque de France (L’Huma)

Le PCF et le Parti de gauche ont réagi vivement face au coup de force de la BCE contre la Grèce. Un rassemblement unitaire se tiendra dès ce soir à 18h30 devant la Banque de France* pour le respect du vote des grecs et pour que la France se positionne clairement aux côtés de la Grèce dans les prochaines échéances. Dans un communiqué le Parti communiste français a réagi très vivement à la décision de la banque centrale européenne de changer le régime des garanties d’emprunt des banques grecques, et appelle a manifester en solidarité avec le gouvernement Tsipras et pour le respect du vote du peuple grec.

Le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon a demandé jeudi à François Hollande de soutenir la Grèce contre ce qu’il qualifie de "coup de force" de la Banque centrale européenne (BCE) contre ce pays. Dans un communiqué, Eric Coquerel, "coordinateur politique" du PG, affirme que le chef de l’Etat "doit maintenant choisir : se soumettre une fois encore" à Bruxelles ou "soutenir le gouvernement grec. Nous attendons de lui qu’il dénonce ce coup de force de la BCE lors de sa conférence de presse", ce jeudi à 11H00 à l’Elysée. La BCE a annoncé mercredi qu’elle suspendait un régime de faveur accordé jusqu’ici aux banques grecques, qui leur permettait d’emprunter de l’argent auprès d’elle avec des garanties inférieures à ce qu’elle exige habituellement. Pour le PG, "le moratoire de la dette grecque est l’unique solution immédiate. Elle devra être suivie d’une conférence européenne sur les dettes souveraines".

Pour le PCF, "Mario Draghi porte seul la responsabilité du krach bancaire qui a découlé de ce geste unilatéral de la BCE, sous pression d’Angela Merkel. La BCE révèle ainsi qu’elle n’est ni indépendante, ni démocratique et qu’il devient vital de la refonder dans l’intérêt de tous les peuples européens. Cette décision n’a qu’une fonction : mettre la pression et essayer de semer la panique au moment les négociations entamées par Tsipras et Varoufakis s’élargissent et portent leur fruits, au moment où chacun est obligé de reconnaître la bonne volonté, les efforts et l’intégrité du gouvernement grec, ainsi que la crédibilité et le caractère réaliste de son programme.

Ce que demande le gouvernement grec, c’est un peu de temps pour laisser respirer le pays après des années d’austérité et le respect du mandat que le peuple lui a confié, c’est à dire la négociation d’un nouveau plan pour la Grèce, différent de celui imposé par la Troïka. Mandat que l’opinion grecque continue de supporter très majoritairement. La France doit soutenir cette démarche.

Le PCF appelle à un rassemblement unitaire dès ce soir à 18h30 devant la Banque de France* pour le respect du vote des grecs et pour que la France se positionne clairement aux côtés de la Grèce dans les prochaines échéances. * Place du Palais Royal à Paris (Métro Palais Royal)


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