L’ex-numéro 2 du FN 77 et trois militants du FN 95 en garde à vue à Meaux

jeudi 11 juin 2015.
 

Ex-numéro 2 du FN 77 et candidat remplaçant FN aux dernières élections départementales dans le canton de Villeparisis, Adrien Desport est depuis mardi matin en garde à vue dans les locaux de la Police judiciaire de Meaux, aux côtés de trois autres militants du parti, membres de la fédération du Val-d’Oise.

« Le parquet a ouvert une enquête pour destruction volontaire par incendie en bande organisée, dégradation volontaire de bien privé et dénonciation de délit imaginaire », indique ce mercredi matin le procureur-adjoint, Emmanuel Dupic.

Les quatre hommes, âgés de 21 à 26 ans, ont reconnu les faits qu’on leur reproche. Ils seront jugés ce mercredi après-midi par le tribunal correctionnel de Meaux, dans le cadre de la comparution immédiate.

Le parquet de Meaux a saisi la PJ Meaux fin mai, suite à une plainte du Front national déposée au commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine), siège du parti : les instances nationales, qui ont mené une enquête interne, soupçonnent les quatre hommes d’avoir commis des infractions.

Des incendies volontaires

Il est reproché à ce petit groupe d’amis d’avoir, entre autres, incendié douze voitures à Mitry-Mory, dans la nuit du 8 au 9 avril 2015. Un fait divers qu’Adrien Desport n’avait pas hésité à commenter sur son blog politique, dénonçant « l’insécurité dans la ville ».

Fin mars 2015, il avait déposé plainte pour une agression à la bombe de gaz lacrymogène alors qu’il collait des affiches, à Sivry-Courtry, avec le responsable des jeunes du Front national dans le Val-d’Oise : agression qu’il a inventée.

Les quatre frontistes sont également poursuivis pour avoir taggé la voiture d’un militant FN dans le Val-d’Oise, ainsi qu’un portail, une sonnette et une boîte aux lettres appartenant à une militante FN du secteur de Provins.

Il semble que ces expéditions aient été menées dans le cadre de soirées, où l’alcool et la cocaïne circulaient. Au domicile d’Adrien Desport, les enquêteurs ont mis la main sur un gyrophare, un gomme-cogne déclaré en préfecture, des bombes de gaz lacrymogène et une paire de menottes.

Guénaèle Calant


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