200 maires et représentants de collectivités du monde entier ont pris part, à Paris, les 15 et 16 mars, au bureau exécutif de l’association Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), à l’invitation de son coprésident, Bertrand Delanoë. Thème central de ces rencontres : les conséquences du changement climatique sur les villes et leur population.
Agir, et vite ! Tels étaient les mots d’ordre partagés par plus de deux cents élus, venus de tous les continents,réunis à Paris les 15 et 16 mars au nom de l’association Cités et gouvernements locaux unis (CGLU). En matière de bouleversements climatiques, il y a en effet urgence,d’autant que 22 des 55 plus grandes métropoles du globe doivent aujourd’hui faire face à une montée des eaux, tandis qu’un nombre non négligeable d’agglomérations s’exposent à de graves pénuries.
Communiqué de presse du bureau de CGLU, publié le 21 mars
Les maires et représentants des gouvernements locaux de cinq continents, membres du Bureau Exécutif de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), réunis à Paris le 16 mars 2007, ont débattu de manière approfondie des conséquences du réchauffement climatique sur les villes et territoires.
Ils ont rappelé l’urgence d’agir pour lutter contre les changements climatiques qui compromettent l’avenir de leurs populations, en particulier pour l’accès futur aux ressources en eau, l’accroissement de risques d’inondations, l’aggravation globale des menaces pour la santé des citoyens. Une action globale, décisive et déterminée des gouvernements locaux doit être menée pour avoir un impact sur ces phénomènes.
Ils ont reconnu la responsabilité particulière du mode de vie urbain, et témoigné de l’importante mobilisation des nombreux gouvernements locaux dans les différentes régions du monde. Nombreuses sont les autorités locales qui contribuent à la diminution des gaz à effet de serre et à favoriser la protection de l’environnement (Accord des Maires Américains sur la protection du Climat, C40 Groupe des Grandes Villes pour le Climat, et Conseil des Maires du Monde sur le Changement Climatique).
Ils saluent la récente décision de l’Union Européenne du 7 et 8 mars sur la réduction des gaz à effet de serre et les énergies renouvelables ; ils exigent également des pays développés de respecter le Protocole de Kyoto, de consacrer des fonds, avec les organisations multilatérales, à la prise en charge des changements environnementaux liés au réchauffement climatique de la planète ; de destiner ces fonds aux pays en développement et en particulier aux gouvernements locaux ; de créer des mécanismes de compensation financière, technique, environnementale et sociale en faveur des villes et des peuples qui subissent les effets du réchauffement climatique. Ils demandent aux entreprises de s’engager activement et de se mobiliser pour apporter tout leur concours à ces initiatives.
Le Bureau Exécutif de CGLU invite l’ensemble des gouvernements locaux et leurs réseaux à travailler ensemble pour permettre à leur Organisation Mondiale de mieux coordonner leurs différentes actions afin d’en augmenter l’impact. Ils s’engagent à favoriser la protection de l’environnement en promouvant la recherche et la mise en œuvre de programmes d’efficacité énergétique dans les politiques de déplacement, de logement, d’équipement et de gestion environnementale. Les milliers d’autorités locales membres de CGLU dans le monde doivent pouvoir accéder aux initiatives et bonnes pratiques des gouvernements locaux.
Ils proposent que CGLU, principale organisation mondiale représentative des gouvernements locaux, en coordination avec l’ensemble des réseaux de villes, soit reconnue comme un partenaire à part entière au sein de la Conférence des Parties dans les négociations du Protocole de Kyoto. Le Bureau Exécutif décide également de consacrer à ce thème prioritaire pour CGLU une session du Congrès Mondial, qui se tiendra du 28 au 31 octobre 2007 à Jeju (Corée du Sud), dédié au rôle et à l’action des gouvernements locaux sur le réchauffement climatique.
Date | Nom | Message |