Dans un rapport, le programme Copernicus pointe des records de chaleur tombés l’année passée, avec des températures mondiales proches de la limite de 1,5 °C.
« Les températures mondiales ont atteint des niveaux exceptionnellement élevés en 2023. » C’est par cette phrase que le service Copernicus sur le changement climatique commence son rapport sur l’année qui vient de s’écouler.
Avec les données récoltées, le programme Copernicus a pu établir que 2023 était l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde (ou du moins depuis 1850, année qui marque le début des enregistrements de données de température mondiale) avec des températures mondiales proches de la limite de 1,5 °C. On parle là de l’objectif fixé par l’Accord de Paris en 2015 : « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à +1,5 °C ».
Début décembre 2023, alors même que l’année n’était pas terminée, Copernicus prévoyait déjà que l’année serait la plus chaude jamais enregistrée. En France, il y a quelques jours, Météo-France établissait que 2023 était la deuxième année la plus chaude jamais mesurée dans le pays.
Et le constat est là : « Les températures mondiales sont sans précédent à partir de juin, et ont fait de 2023 l’année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant largement 2016, l’année précédente la plus chaude », lit-on dans le rapport.
Samantha Burgess, directrice adjointe du service Copernicus sur le changement climatique, a décrit 2023 comme « une année exceptionnelle avec des records climatiques s’effondrant comme des dominos ».
Copernicus établit notamment qu’en 2023, la température moyenne mondiale était de 14,98 °C, soit 0,17 °C de plus que la valeur annuelle la plus élevée de 2016. Et que l’année 2023 a été 0,60 °C plus chaude que la moyenne de 1991 à 2020 et 1,48 °C de plus que le niveau préindustriel de 1850 à 1900.
« Il est probable qu’au terme d’une période de 12 mois se terminant en janvier ou février 2024, on dépassera 1,5 °C au-dessus du niveau préindustriel », précise Copernicus dans le rapport.
2023 marque la première fois que chaque jour d’une année dépasse de 1°C le niveau préindustriel des années 1850-1900. Près de 50 % des jours ont été plus chauds de plus de 1,5 °C par rapport au niveau de 1850-1900, et deux jours de novembre ont été, pour la première fois, plus de 2 °C plus chauds.
Parmi les conclusions alarmantes aussi, on sait que chaque mois de juin à décembre en 2023 a été plus chaud que le mois correspondant de toute année précédente. « Juillet et août 2023 ont été les deux mois les plus chauds jamais enregistrés. L’été boréal (juin-août) a également été la saison la plus chaude jamais enregistrée « , lit-on encore dans le rapport.
Le rapport de Copernicus pointe aussi un réchauffement de la température de la surface des océans. « Les températures moyennes mondiales de la surface de la mer (SST) sont restées persistantes et inhabituellement élevées, atteignant des niveaux records pour cette période de l’année d’avril à décembre », explique Copernicus.
Le service sur le changement climatique s’est aussi intéressé aux glaciers. « L’étendue de la glace de mer arctique, à son apogée annuelle en mars, se classait parmi les quatre plus faibles pour cette période de l’année selon les enregistrements satellitaires. Le minimum annuel en septembre était le sixième plus bas », a relevé Copernicus.
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