Céline Sallette dans « Corporate » : « Je ne pensais pas que le monde du travail pouvait générer autant de douleur »

dimanche 9 avril 2017.
 

Dans Corporate, Céline Sallette incarne une directrice des ressources humaines glaçante dans ce premier film où cette professionnelle change du tout au tout après le suicide d’un employé que sa direction ( Lambert Wilson) l’a chargée de mettre au placard.

« Devenir l’incarnation de ce système de terreur était très déstabilisant, avoue la comédienne à 20 Minutes. Je ne pensais pas que le monde du travail pouvait générer autant de douleur ». Dans ce premier film très maîtrisé, elle donne un relief étonnant à cette mère de famille qui a mis sa carrière au-dessus de tout et qui découvre qu’elle a été manipulée par sa hiérarchie Une douloureuse prise de conscience

« Au début du film, elle est dans la jubilation de la domination. Elle gagne de l’argent et se sent puissante, ce qui agit sur son mental », raconte Céline Sallette. Sa voix cassante et son langage corporel tout en contrôle en font la terreur de ses subordonnées qu’elle traite comme des chiens. « Elle est entrée dans une logique absurde dont elle a fait son quotidien et qui est d’une grande violence. » La chute n’en sera que plus brutale quand elle décide enfin de se révolter après avoir pris douloureusement conscience de ce qui se passe autour d’elle.

« Devenir l’incarnation de ce système de terreur était très déstabilisant, avoue la comédienne à 20 Minutes. Je ne pensais pas que le monde du travail pouvait générer autant de douleur ». Dans ce premier film très maîtrisé, elle donne un relief étonnant à cette mère de famille qui a mis sa carrière au-dessus de tout et qui découvre qu’elle a été manipulée par sa hiérarchie

Une douloureuse prise de conscience

« Au début du film, elle est dans la jubilation de la domination. Elle gagne de l’argent et se sent puissante, ce qui agit sur son mental », raconte Céline Sallette. Sa voix cassante et son langage corporel tout en contrôle en font la terreur de ses subordonnées qu’elle traite comme des chiens. « Elle est entrée dans une logique absurde dont elle a fait son quotidien et qui est d’une grande violence. » La chute n’en sera que plus brutale quand elle décide enfin de se révolter après avoir pris douloureusement conscience de ce qui se passe autour d’elle.

Eviter d’en faire trop

« Le plus dur était d’éviter la caricature, reconnaît Céline Sallette. C’est Nicolas Silhol qui maniait les curseurs pour m’éviter d’en faire trop ou pas assez. J’ai dû adopter une attitude très raide qui se modifie au fur et à mesure de sa métamorphose. C’était un rôle très physique. » Une scène brillante où elle tient tête à Lambert Wilson qui lui dévoile sa conception de l’entreprise est l’un des moments les plus forts de cette œuvre très dure qui ne cherche jamais à angéliser des personnages tentant plus ou moins adroitement de sauver leur peau.

Un univers terrifiant

Cette chronique plus terrifiante que bien des films d’horreur débouche sur un message d’espoir en laissant entendre qu’on peut quand même changer dans le bon sens. « Cette femme sort grandie de ses épreuves, mais elle paye cher le fait d’avoir acquis une conscience », reconnaît Céline Sallette. L’actrice, qu’on retrouvera le 15 avril en professeur de langages des signes dans Cessez-le-feu d’Emmanuel Courcol rend sensible l’évolution d’un personnage parfaitement inscrit dans l’air du temps.

Caroline Vié


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