10 octobre : journée de grève et de manifestation réussie

vendredi 13 octobre 2017.
 

C) Avec près de 400 000 manifestants dans plus de 140 villes, la journée de grève et de manifestation du 10 octobre est incontestablement une réussite. La CGT s’en félicite

Les fonctionnaires et les salariés précaires des services publics étaient des dizaines de milliers en grève. On constate un taux global de grévistes de l’ordre de 30%, avec des pointes à plus de 50%, dans de nombreux secteurs d’activité. Écoles, crèches, cantines, hôpitaux et centres de santé, administrations et collectivités ont fermé leurs portes ou ont tourné au ralenti.

Partout, fonctionnaires et précaires ont défilé ensemble pour exiger la résorption de la précarité, l’augmentation de leur rémunération, la création d’emplois statutaires, les moyens budgétaires pour répondre aux besoins, l’amélioration des conditions de travail. Dans de nombreuses localités, les salariés en contrats aidés ont défilé pour exiger la transformation de leurs contrats en emplois pérennes.

Ce même jour, les salariés des services publics belges se sont massivement mobilisés sur les mêmes revendications. À Paris, une forte délégation de la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics (FSESP) était présente.

La mobilisation des agents, le soutien affiché d’autres catégories professionnelles et de la population montrent que l’exigence de progrès social est importante.

Cette journée d’action est un tremplin pour les agents de la fonction publique pour gagner de meilleures conditions de vie, conquérir les moyens qui permettent d’offrir à la population des services publics de qualité.

La participation de salariés du privé, de privés d’emplois et précaires, de retraités, d’étudiants et de lycéens, qu’elle soit individuelle ou organisée, démontre la volonté du monde du travail de faire converger les luttes sociales.

C’est pour répondre à cette demande de plus en plus prégnante que la CGT a décidé d’appeler à une journée d’action interprofessionnelle le 19 octobre prochain.

Montreuil, le 10 octobre 2017

AVEC LE 10 OCTOBRE L’UNITÉ PROGRESSE FAISONS LA GRANDIR ENCORE !

Le 10 octobre, organisé par l’unité de tous les syndicats de fonctionnaires, est devenu le lieu d’expression des résistants aux ordonnances et à toute la politique libérale de Macron. Une bonne trentaine d’Unions départementales CGT, c’est-à-dire les poids lourds de l’interprofessionnelle, avec des fédérations CGT du privé, les syndicats Solidaires, et tant d’autres…

Voilà qui métamorphose le 10 en journée d’action interprofessionnelle de fait. Ce qui assure au mardi 10 un succès unitaire et intersyndical, par delà la longueur des cortèges, parce qu’il rassemble et que ce rendez-vous du tous ensemble porte l’exigence des suites du mouvement à construire.

Macron a passé son été à diviser, mais il est pris au dépourvu quand l’automne fut venu. Ses contradictions éclatent : les ordonnances vont beaucoup plus loin que son programme l’annonçait. La volonté de chasser le syndicalisme de l’entreprise apparaît au grand jour, et même Berger et Mailly, hier tant complaisants, semblent basculer dans l’opposition.

Macron, élu produit de l’année libérale par une gauche de gouvernement post mortem, est bien ce nettoyeur missionné par l’Union européenne. La réalité Macron dépasse sa propre fiction électorale : la fiscalité tournée vers le service des riches devient une obscénité, bien plus vulgaire que les propos méprisants du président à l’égard d’un peuple qui l’a mal élu.

D’autant que la violence centralisatrice du président heurte de front tant les services publics que les collectivités locales, les retraités que les jeunes, les indemnités des chômeurs que les salaires. Le tout sur font de grande braderie, STX, Alsthom, etc.

Alors cette unité, qui est à notre portée, doit servir au mouvement, à sa progression, à favoriser les assemblées générales, les actes de résistances, les actions de grève. Nous avons appris de 2010 et 2016, de ces unités qui ont envoyé nos mouvements dans la mauvaise direction. Nous voulons une unité de combat, pour gagner contre Macron, pas pour ordonner des cortèges éphémères.

Voilà pourquoi nous regardons la réunion du 9 au soir avec l’exigence des celles et ceux qui en ont assez de ce paradoxe : nous sommes majoritaires dans l’opinion, mais à la fin nous perdons quand même.

Ouvrons, avec l’unité, la boite à gagner !

A) Appel syndical unitaire CFDT - CGC - CFTC - CGT - FA - FO - FSU - UNSA - Solidaires

Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s’accumulent pour les agents de la Fonction publique : gel de la valeur du point indice, rétablissement de la journée de carence, perspective de 120 000 suppressions d’emplois sur les 3 versants de la Fonction publique...

Et contrairement à l’engagement fait aux agents publics par Emmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle : "J’augmenterai votre pouvoir d’achat, comme celui des salariés des entreprises : vous paierez moins de cotisations et votre salaire net sera augmenté d’autant", la hausse de la Csg se traduira au mieux par une simple compensation dans la Fonction publique, c’est à dire sans gain de pouvoir d’achat pour les agent-es !

Ainsi, toutes ces mesures vont impacter fortement et négativement le pouvoir d’achat de plus de 5,4 millions d’agents publics et fragilisent les services publics rendus aux usagers. C’est inacceptable.

C’est totalement injuste pour les agent-es, et c’est totalement inefficace pour une Fonction publique de moins en moins attractive dans de nombreux secteurs. Ces mesures ne contribuent en rien à l’amélioration de la qualité des services publics. Services publics au sujet desquels nos organisations syndicales rappellent leur demande d’un débat de fond sur ses missions s’appuyant sur le bilan des réformes déjà engagées. Enfin, nos organisations rappellent leur attachement au code des pensions civiles et militaires et seront très vigilantes sur la future réforme des retraites annoncée pour l’ensemble des agents publics.

C’est pour faire entendre ces profonds désaccords que les organisations syndicales appellent toutes et tous les agent-es à la grève, aux manifestations ou rassemblements (selon des modalités définies par les différents secteurs) pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pour la tenue d’un rendez-vous salarial.

Elles exigent une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail, des missions et de l’engagement professionnel des agent-es par une augmentation du pouvoir d’achat et la revalorisation des carrières, le non rétablissement de la journée de carence et les moyens nécessaires pour permettre aux agent-es d’exercer leurs missions de services publics.


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