Élections européennes 2024 : la liste La France insoumise obtient 10, 1 % des voix, selon de nouvelles estimations

mercredi 12 juin 2024.
 

Eux aussi, ont voulu en appeler à la jeunesse. Et cette stratégie semble avoir payé. La tête de liste Manon Aubry et ses coéquipiers arrivent 4e dans la course aux votes ce 9 juin avec 10,1 % des voix selon de nouvelles estimations d’Ipsos, loin devant les Républicains (7,2 %). LFI obtient neuf ou dix sièges, soit trois ou quatre de plus qu’en 2019.

Pour la tête de liste Manon Aubry, ce résultat est avant tout la « défaite et la déroute cinglante du Macronisme ». « Ce soir, Monsieur Macron n’a plus la légitimité pour poursuivre sa politique de racket social », a-t-elle taclé peu après les résultats. Selon elle, le « seul succès » de la campagne de la majorité présidentielle est d’avoir « installé le RN comme une opposition favorite ». « L’après Macron a déjà commencé et l’après Macron n’appartient pas au RN », a-t-elle appuyé.

Concernant son propre résultat, Manon Aubry a salué un nombre de sièges en hausse par rapport à 2019 qui la pousse à poursuivre « sa bataille ». « Cette formidable campagne nous a permis de faire reculer l’abstention, en particulier la jeunesse », a-t-elle ajouté en taclant « la responsabilité de ceux qui ont refusé une liste (de gauche) commune ».

Les eurodéputés sortants bien placés sur la liste Manon Aubry, coprésidente du groupe d’eurodéputés de gauche GUE-NGL lors de la dernière mandature, est assurée d’avoir sa place, puisqu’elle était tête de liste comme lors des précédentes européennes. Les autres députés sortants du parti, Younous Omarjee, Marina Mesure et Leïla Chaibi étaient respectivement en 2e, 3e et 5e positions. C’est Anthony Smith qui disposait de la 4e place. Rima Hassan, qui a fait parler d’elle pendant la campagne en raison de sa mobilisation parfois controversée en faveur des Palestiniens, se trouvait à la 7e place.

La dernière semaine de campagne avait été mouvementée sur un plan politique, pour la France insoumise, puisqu’une de leur motion de censure - déposée pour protester contre les coupes budgétaires de l’exécutif - a été rejetée. Et, à l’instar des Républicains, ils ont été ulcérés par la prise de parole d’Emmanuel Macron à la veille de la clôture officielle de la campagne. Ils ont donc saisi l’Arcom sur le sujet, réclamant que son interview en prime time soit déduite du temps de parole de la tête de liste de la majorité, Valérie Hayer.


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