Si le président Macron ne semble pas prendre au sérieux les mouvements sociaux actuels, usant même de la condescendance lors de ses dernières sorties à l’égard de ceux qui l’interpellent, les semaines qui passent devraient lui permettre d’être plus attentif. Les quelques « agitateurs professionnels » qu’il évoquait sur TF1 en parlant du mouvement étudiant se réunissent désormais par milliers lors d’Assemblées générales de plus en plus nombreuses, les quelques « privilégiés » qui défendent leurs statuts parviennent à mobiliser des foules solidaires derrière eux. Pire encore pour le gouvernement, ces différents contestataires se rassemblent maintenant régulièrement pour se faire entendre d’une même voix.
C’était le cas ce samedi 14 avril où à l’initiative des syndicats locaux, des manifestations ont su rassembler étudiant·e·s, fonctionnaires, travailleurs·ses, retraité·e·s et tous ceux qui s’opposent au modèle de société promis par Emmanuel Macron. Plus de 50 000 personnes ont défilé à Marseille pour s’associer à cette démarche unitaire. Plusieurs milliers également à Lille afin de renforcer la convergence des luttes, annoncée et bel et bien à l’oeuvre sur le terrain. Celle-ci avait déjà été amorcée depuis plusieurs semaines, parfois dans les Assemblés générales d’Universités, mais aussi lors d’événements interprofessionnels locaux.
Dans cet esprit, les insoumis s’étaient déplacés en nombre pour le 14 afin de soutenir ces initiatives, parfois de très loin en organisant des covoiturages spontanés. Plusieurs cortèges étaient ainsi organisés avec la présence des député·e·s pour marquer le soutien du mouvement à cette nouvelle étape importante de la contestation sociale. Car c’est bien une étape dans une période de lutte chargée. Ce jeudi 19 avril a eu lieu une nouvelle manifestation inter-professionnelle à l’appel des syndicats et où la France insoumise était une nouvelle fois présente, représentée par ses militant·e·s, mais aussi par son groupe Parlementaire. Plus de 130 manifestations à travers la France qui ont réuni les travailleurs·ses de différentes branches professionnelles. Enfin après la traditionnelle et importante fête du travail du 1er mai, le grand rassemblement du 5 mai afin de faire la « fête à Macron » promet encore une fois d’être un bel exemple de rassemblement citoyen.
Déjà en préparation dans les différents comités créés ou à travers les groupes d’action, cette initiative sera synonyme de mobilisation sous forme de front commun. Associer les colères et les revendications pour une journée symbolique qui marquera la fin de la première année du quinquennat d’Emmanuel Macron. Lui dire « Stop » et lui démontrer encore une fois qu’il a face à lui une vraie opposition populaire dont il devra tôt ou tard entendre les revendications.
Date | Nom | Message |