Justice pour les femmes victimes de viol

vendredi 4 mai 2018.
 

Pour signer la pétition, cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).

A) Les faits et la pétition

Cinq Sévillans, âgés de 27 à 29 ans, qui se surnommaient eux-mêmes "La meute", avaient violé une Madrilène de 18 ans pendant les fêtes de la San Fermin (Pampelune) de l’été 2016.

Ils avaient filmé leurs actes et s’en étaient vantés sur Whatsapp, tandis qu’au procès, la jeune fille avait dû se justifier d’avoir eu une attitude passive face à eux. Leurs avocats soutenaient que la victime, qui avait auparavant bu de la sangria, était consentante puisque qu’elle n’avait jamais semblé dire "non" à l’image.

Finalement, les juges n’ont pas retenu la notion de "viol", pour lequel le Code pénal espagnol stipule qu’il doit y avoir eu "intimidation" ou "violence".

Cependant, dans leur jugement, les magistrats ont considéré "indiscutable que la plaignante s’était soudain trouvée dans un lieu étroit et caché, entourée par cinq hommes plus âgés et de forte carrure qui l’avaient laissée impressionnée et sans capacité de réaction".

http://www.france24.com/fr/20180429...

B) Justice pour les femmes victimes de viol (PG)

https://www.lepartidegauche.fr/just...

Depuis 3 jours, des dizaines de milliers de manifestant-e-s espagnol-e-s protestent contre le jugement aberrant qui a été rendu en faveur des 5 violeurs d’une jeune femme. Les juges ont préféré écouter ceux-là mêmes qui se surnomment » la meute » et ont considéré que la victime était « consentante » au titre qu’elle n’aurait pas assez « résisté » contre ces prédateurs sexuels, alors qu’elle n’a fait qu’agir au mieux pour survivre dans un contexte d’ultraviolence.

Le Parti de gauche apporte tout son soutien à celles et ceux qui sont en train de protester de manière très pacifique et avec une grande détermination contre ce jugement honteux. Nous souhaitons ajouter notre voix à celle du peuple espagnol afin que le jugement soit cassé et, si un nouveau procès a bien lieu vendredi prochain, qu’il réponde cette fois « aux exigences de justice des femmes », comme l’a demandé Manuela Carmena, la maire de Madrid.

Nous appelons également à signer cette pétition pour démettre les juges et qui a déjà recueilli plus de 1,2 million de signatures.

Les agressions et les viols ne sont pas les seuls fléaux que subissent les femmes. Les injustices et les humiliations qu’elles connaissent lorsqu’elles ont le courage de porter plainte sont tout aussi intolérables.

Le problème, bien sûr, n’est pas qu’espagnol. En France, 12 % des femmes sont victimes de viol dans leur vie, soit plus de 62 000 femmes chaque année ; moins de 10% de cas de viol conduisent à une sanction pénale. C’est donc dans toute l’Europe que les crimes et les violences faites aux femmes doivent être combattus. C’est pourquoi l’Espace Politique Européen qui se construit avec Podemos, Bloco et de nombreux partenaires de la gauche européenne porte d’ores et déjà le combat féministe et pour les droits des femmes au niveau européen.

Djordje Kuzmanovic et Maud Assila

C) Viol collectif : le verdict qui scandalise l’Espagne

https://www.ladepeche.fr/article/20...

C’était le verdict le plus attendu de l’année en Espagne. Celui d’un viol collectif répugnant. Lors des fêtes de Pampelune en 2016, cinq hommes ont abusé d’une jeune Madrilène de 18 ans. Ils l’ont forcé à des relations sexuelles multiples, ont filmé l’acte, avant de l’abandonner, à demi-nue, dans une entrée d’immeuble.

Les cinq auteurs, originaires d’Andalousie, ont été condamnés, jeudi soir, à neuf ans de prison. Ils échappent ainsi aux vingt-deux ans requis par le parquet. Ce jugement, perçu comme laxiste, a généré une gigantesque vague de protestation dans les grandes villes du pays.

“Yo sí te creo” (“Moi, je te crois”), scande la foule en soutien de la victime, lors de la manifestation spontanée organisée à Madrid, devant le ministère de la Justice. Au cœur de la manifestation, Sonia est scandalisée : « Les juges, à l’image de notre société machiste, ont systématiquement mis en doute la parole de la jeune fille ». Sonia peine à garder son calme. « Si ces salauds s’en sortent aussi bien, c’est parce que les juges considèrent qu’ils ne s’agit pas d’un viol ! ».

En effet, la polémique vient du fait que les magistrats ont écarté le chef d’accusation de viol, –pour lequel le Code pénal espagnol stipule qu’il doit y avoir eu « intimidation » ou « violence » –pour le substituer par celui d’abus sexuel, moins lourdement puni.

Pour étayer cette décision, les juges se sont appuyés sur la pièce à conviction majeure de ce procès surmédiatisé. Il s’agit d’une vidéo abjecte de 93 secondes, où l’on voit la victime subir les vexations de ses agresseurs avec passivité, gardant les yeux fermés. Cette vidéo a permis à la défense de soutenir la thèse selon laquelle la jeune Madrilène – qui avait bu de la sangria auparavant – était consentante.

Consentante ? Vraiment ?

Pour beaucoup d’Espagnols, c’est oublier un peu vite les paroles de la victime qui, lors de son procès, avait déclaré « J’ai eu peur. Je me suis soumise en espérant qu’ils terminent vite ».

Fait aggravant, dans un pays désormais extrêmement sensible aux violences faites aux femmes : les agresseurs avaient prémédité cet abus sexuel. Via un groupe de messagerie Whatsapp, dénommé « La Manada » (« La Meute » en français), les cinq hommes s’étaient même vantés de leur acte, avant de prendre peur rapidement, suite aux avancées rapides de l’enquête policière. Deux jours après le délit, ils étaient incarcérés en préventive jusqu’au procès.

Inédit en Espagne, tous les partis politiques ont critiqué la décision du tribunal. Une pétition en ligne, visant à destituer les juges en charge du dossier, a rassemblé plus d’un million de signatures en une journée. En fin d’après-midi, le gouvernement, sensible à cet émoi, envisageait une réforme du Code pénal.

De leur côté, les avocats de la victime, annonçaient faire appel du jugement.


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