Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a adopté vendredi une résolution pour envoyer une équipe internationale spécialisée dans les crimes de guerre enquêter sur les événements à Gaza.
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Seuls deux des membres du Conseil, les Etats-Unis et l’Australie, ont voté contre la résolution, adoptée par 29 des 47 membres, 14 s’abstenant, parmi lesquels la Suisse, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
La résolution adoptée appelle à « envoyer de toute urgence une commission internationale indépendante », le niveau le plus élevé d’enquête prévu par le Conseil. L’équipe doit « enquêter sur les violations et mauvais traitements présumés (…) dans le contexte des assauts militaires menés lors des grandes manifestations civiles qui ont commencé le 30 mars 2018″, y compris ceux qui « pourraient relever de crimes de guerre ».
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi aussitôt, rejetant ce vote d’un « organe à majorité automatique anti-israélienne dominé par l’hypocrisie et l’absurdité ».
Quelques 60 Palestiniens sont tombés en martyre lundi sous les balles israéliennes alors qu’ils manifestaient dans la bande de Gaza contre le transfert de l’ambassade américaine de “Tel-Aviv” à al-Qods occupée (Jérusalem). Il s’agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis 2014.
Depuis le 30 mars, les Palestiniens manifestent le long de la frontière avec les territoires occupés pour le droit des réfugiés à revenir sur les terres de 1948, date de l’occupation de la Palestine par “Israël”. La mobilisation vise aussi le blocus israélien de la bande de Gaza. Elle a été amplifiée lundi par le transfert de l’ambassade américaine à al-Qods occupée, qui ulcère les Palestiniens.
En ouvrant la session extraordinaire du Conseil vendredi, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein a jugé « totalement disproportionnée » la réponse d’”Israël” aux manifestations palestiniennes. « Les morts résultent d’un usage illégal de la force », a-t-il affirmé, soutenant « les appels de nombreux Etats et observateurs en faveur d’une enquête qui soit internationale, indépendante et impartiale ». Selon lui, les actes des manifestants palestiniens ne semblaient « pas constituer une menace imminente de mort ou de blessure mortelle pouvant justifier l’usage d’une force meurtrière ».
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