Le combat anticolonial et socialiste des Irlandais d’Ulster

mardi 14 août 2018.
 

5 mai 1981 : Assassinat de Bobby Sands par Margaret Thatcher et les conservateurs britanniques

ChacunE sait que l’empire britannique s’étendait au-delà des mers et des océans, sur tous les continents. Mais on oublie souvent qu’une des plus anciennes colonies britanniques se situait à deux pas de l’Angleterre. La colonisation de l’Irlande débuta dès le XVIe siècle, et ce n’est qu’en 1922 que les Irlandais obtinrent leur indépendance – partielle toutefois, juridiquement et géographiquement.

L’histoire de l’Irlande du Nord au XXe siècle se dilue, dans l’imaginaire collectif, en une guerre de religion absurde entre catholiques et protestants. Nous avons choisi de fournir quelques repères sur un épisode majeur de cette histoire, afin de livrer une analyse qui privilégie une approche en termes de classes.

Il s’agit de la période durant laquelle la population catholique (majoritaire) de la ville de Derry [1] organisa son autodéfense face à la police unioniste (le RUC [2], police de l’État d’Irlande du Nord), aux paramilitaires loyalistes (fidèles à la couronne britannique) et à l’armée britannique. Période durant laquelle se déroula, le 30 janvier 1972, le tristement célèbre massacre du Bloody Sunday.

La situation en Irlande du Nord à la fin des années 1960

A la fin de la guerre d’indépendance en 1921, les Irlandais obtiennent la constitution d’un dominion [3] amputé des six comtés de l’Ulster, où les protestants sont majoritaires. Le nouvel État qui se met en place au sud de l’île se trouve ainsi privé de 29 % de sa population et de 40 % de ses ressources fiscales.

Cela dit, la répartition de la population dans ces six comtés n’est pas homogène. Certaines zones, notamment dans l’ouest de l’Irlande du Nord, sont majoritairement catholiques. C’est le cas de la ville de Derry.

Une fois l’Irlande du Sud indépendante, les six comtés deviennent l’Irlande du Nord. La vie politique et économique y est contrôlée par l’appareil « orangiste » [4], mis en place dans la seconde moitié du XIXe siècle par les industriels et les propriétaires fonciers d’Irlande du nord-est pour s’assurer la loyauté des masses protestantes. Ce qu’on appelle improprement l’Ulster [5]L est chargé d’empêcher la réunification ou la remise en cause des liens avec la Grande-Bretagne. Cela signifiait faire en sorte de garder le contrôle d’une classe ouvrière protestante dont les conditions sont pourtant fort proches de celles du prolétariat catholique, et dont les intérêts sont évidemment aux antipodes du patronat local, aussi protestant soit-il. Pour cela, l’appareil orangiste met en place un système ouvertement discriminatoire en matière d’attribution d’emplois ou de logements, afin de garantir aux protestants des privilèges qui maintiendraient ainsi leur attachement au système politique et économique en place. De même, il fait en sorte de modifier régulièrement les circonscriptions électorales de manière à contourner les cas où la population catholique est majoritaire, d’autant plus que l’évolution démographique met en danger la suprématie protestante. Il dispose également d’une police, le RUC, renforcée par des milices, les « B specials », constituées par les paramilitaires loyalistes. Ces instruments sont régulièrement utilisés pour semer la terreur au sein de la population catholique.

Le maintien de ce système s’appuie également largement sur la nature de l’État qui se met en place au Sud et notamment la place centrale qu’y occupe l’Église catholique. Il correspond par bien des points à la propagande unioniste qui s’applique à convaincre sa base qu’une réunification signifierait un retour à la loi du Vatican et à l’obscurantisme. Tout est donc fait pour éviter une fraternisation des deux prolétariats.

Cependant, dans les années 1960, les intérêts des bourgeoisies de la République d’Irlande et de la Grande-Bretagne évoluent nettement. La République d’Irlande, qui a privilégié le protectionnisme et un développement industriel basé sur le marché intérieur, est arrivée au bout des bénéfices qu’elle pouvait en tirer. Au milieu des années 1960, on assiste à un revirement complet, et un accord commercial est signé avec les Britanniques. Un tel rapprochement n’est pas sans conséquences pour l’Irlande du Nord. En effet, il doit aller de pair avec un resserrement des liens politiques entre les deux États qui lui-même passe par une politique de lutte contre les discriminations subies par les catholiques vivant sous l’autorité britannique. Mais ceci revient à saper la base sociale de l’orangisme, qui s’estime très vite menacé. La pression organisée par l’extrême droite loyaliste empêche la satisfaction des demandes de la population catholique. L’État britannique s’était jusqu’alors entièrement reposé sur le pouvoir nord-irlandais, basé au palais de Stormont, et l’appareil orangiste. En effet, grâce au racisme anticatholiques, à la répression, à leur capacité à diviser la classe ouvrière d’Irlande du Nord, il avait assuré la stabilité politique souhaitée par les Britanniques. À la fin des années 1960, lorsqu’il apparaît que les réformes souhaitées n’iront pas sans difficultés, il leur faut se doter d’une ligne de conduite. Le choix se porte sur la nécessité de réformes, mais qui doivent être mises en œuvre par le pouvoir unioniste, alors que celui-ci ne peut y survivre. La situation est donc d’emblée inextricable.

Qu’en est-il alors du mouvement républicain et de l’IRA ? Une fraction importante des catholiques se contentaient des déclarations formelles des dirigeants de la République, qui se prononçaient régulièrement en faveur de la fin de la partition de l’île. Après la Seconde Guerre mondiale, les catholiques d’Irlande du Nord étant plus attentifs aux retombées positives du développement de l’État-providence britannique et aux réformes du système éducatif. L’IRA, peu implantée et singulièrement absente des villes, lança cependant une campagne de guérilla militaire en 1956, qui eut peu d’impact, et prit fin en 1962. À la suite de cet échec, la direction du mouvement républicain s’éloigna de son orientation traditionnelle, s’appuyant sur le bilan politiquement négatif d’une activité essentiellement militaire et cherchant à refonder leur réflexion politique, sur des bases dites marxistes. Cela les mena à faire leur une théorie étapiste appliquée à l’Irlande, prônant dans un premier temps une démocratisation de Stormont, et éloignant la perspective d’une réunification des 32 comtés. Dans cette logique, ils aidèrent à lancer l’Association d’Irlande du Nord pour les droits civiques. Les débuts de « Free Derry »

Octobre 1968-Janvier 1969 : l’émergence du mouvement des droits civiques et la première phase de « Free Derry »

Les gestes symbolisant un rapprochement entre les deux pays et les deux communautés religieuses, ainsi que l’implantation en Irlande du Nord d’entreprises nouvelles, sans lien avec l’appareil orangiste et donc prêtes à embaucher des catholiques, ont contribué à desserrer l’étau et à donner à ces derniers l’idée que les discriminations pourraient disparaître. C’est la raison essentielle de l’émergence du mouvement des droits civiques, dont on considère traditionnellement qu’il est né le 5 octobre 1968, jour de la première manifestation pour les droits civiques, à Derry. À l’origine, un groupe de jeunes militantEs issuEs de la gauche du Parti travailliste et de la gauche du mouvement républicain monte un comité d’action pour le logement à Derry et multiplie les coups d’éclat, suscitant la réprobation du Parti nationaliste et des travaillistes. C’est la répression féroce dont furent victimes les 400 participantEs à la manifestation du 5 octobre qui transforma ces débuts modestes en véritable mouvement de masse. Les quelques concessions obtenues des unionistes ne parvinrent pas à y mettre un terme, malgré la bonne volonté des forces les plus modérées en son sein.

Une « longue marche » initiée par un petit groupe d’étudiants de Belfast [6] partit de cette ville le 1er janvier, avec l’objectif d’arriver à Derry. Les 80 personnes impliquées, escortées mais non protégées par la police, subirent, tout au long des quelque 120 km à parcourir, de violentes attaques de petits groupes d’unionistes extrémistes. À l’approche de Derry, à Burntollet Bridge, quelques centaines de personnes encadrées par les B Specials firent preuve d’une brutalité particulière, et peu de manifestantEs arrivèrent indemnes au centre-ville. Ce fut l’occasion d’une première émeute, qui prit fin dans la soirée. Mais pendant la nuit du 4 au 5 janvier, un groupe de policiers armés fit irruption dans le Bogside [7], brisant des fenêtres, cognant dans les portes et frappant tous ceux qui se trouvaient à leur portée. Le lendemain, des barricades furent érigées pour empêcher le RUC de pénétrer dans le quartier. C’était le début de Free Derry.

À la fin de la semaine, les modérés obtinrent la disparition des barricades. Une partie de la jeunesse catholique de Derry, notamment les chômeurs, continuait pourtant à accueillir la police à coups de pierres. Leur impatience contraignait le mouvement des droits civiques à des activités plus nombreuses et plus radicales. Des élections anticipées au Parlement d’Irlande du Nord ne parvinrent pas à rétablir le calme. Les émeutes reprirent peu après, le niveau de violence augmentant peu à peu.

12 Août 1969 : Battle of the Bogside

C’est en juillet 1969, à l’approche d’une des marches orangistes annuelles, prévue le 12 août, que les organisation politiques de Derry se posèrent à nouveau le problème de la défense du Bogside. La DCDA (association de défense des citoyens de Derry) fut mise en place. Toutes les tentatives pour convaincre les unionistes de renoncer à l’événement au vu de la situation ayant échoué, la marche eut lieu, alors que des barricades avaient déjà été dressées préventivement. La « bataille du Bogside », qui dura 48 heures, démarra lorsqu’un groupe d’orangistes et de policiers du RUC pénétra dans le quartier.

Le RUC augmenta progressivement le niveau de répression, des gaz lacrymogènes (jusque-là inusités par la police britannique) aux tirs à balles réelles. Pourtant, les émeutiers parviennent à faire reculer les forces de police. Le 14 août, alors que les B specials s’apprêtent à entrer dans la danse, avec sans doute un massacre à la clé, l’armée britannique prend le contrôle de la situation, censément pour protéger la population catholique et contraindre Stormont à mettre fin aux discriminations qu’elle subissait. L’arrivée des soldats fut d’abord interprétée comme le signe de la victoire du Bogside contre le RUC. Plus, le ministre de l’Intérieur britannique obtint un chaleureux accueil lors de sa visite fin août. Sa venue signifiait en effet, pour la population catholique, une victoire face au gouvernement unioniste, que le ministre allait, pensait-on, contraindre à modifier sa politique. Le nouveau chef de la police d’Irlande du Nord se prononça pour l’abolition des B specials et la désarmement du RUC. Des policiers militaires désarmés se mettent donc à patrouiller la zone, en attendant qu’un RUC réformé prenne leur place. La seconde phase de Free Derry était terminée.

La mise en place de l’internement

Pourtant, les timides réformes mises en place ne changeaient rien aux conditions de vie des jeunes chômeurs qui avaient été les héros de la « bataille du Bogside ». Leur colère était intacte.

L’image de l’armée se détériore alors lentement, à la lumière de la violence déployée à Belfast, où la population catholique, bien plus isolée qu’à Derry, est constamment sous la menace des extrémistes unionistes. La solidarité exprimée par les catholiques de Belfast à l’égard de Derry en août 1969 avait d’ailleurs provoqué un mini-pogrom. Alors que la situation se dégrade dans la capitale d’Irlande du Nord, il apparaît de plus en plus clairement que l’armée britannique, malgré la neutralité qu’elle professe, n’intervient physiquement que contre les catholiques. À Derry, les relations se tendent avec les soldats, et les affrontements reprennent en juillet 1970. L’armée britannique finit donc par apparaître pour ce qu’elle est, l’organe chargé de maintenir l’ordre unioniste lorsque la répression locale ne suffit pas. Dès lors, c’est la fuite en avant, s’accompagnant d’une réinstauration en août 1971 de l’internement, qui donne à l’État la possibilité d’emprisonner sans procès, l’idée étant que face à la situation, il suffisait de se débarrasser des fauteurs de troubles, notamment les membres de l’IRA. Celle-ci s’était divisée en janvier 1970, entre la partie dite « officielle », réputée trop modérée en termes d’action militaire et les « provos », réputés plus radicaux en la matière. Ni les uns ni les autres n’avaient joué un rôle significatif lors des événements de 1969. L’IRA « provisoire » était encore embryonnaire, et elle le resta à Derry jusqu’au second semestre de 1971. Au mois de juillet, les deux premiers meurtres commis par l’armée à Derry (contre des non-membres de l’IRA) lui donnent un écho plus important. Après tout, les membres de l’IRA étaient armés et tiraient sur les soldats. Il n’importait pas, alors, que leur orientation politique se résume au renversement de Stormont et à l’unification de l’Irlande.

La mise en place de l’internement, déjà souvent utilisé en Irlande du Nord, marque un nouveau tournant. Il signifie concrètement que le RUC déboule la nuit, tirant des gens de leur lit pour les emmener de force et les maintenir prisonniers, parfois pendant des années, sans raison ni procès. La population de Derry n’était pas disposée à l’accepter une fois de plus. La résistance s’organisa donc, dans ce qui fut la 3e phase de Free Derry. Des centaines de catholiques occupaient la rue, prêts à se battre. Une grève générale d’une journée, ainsi qu’une grève des loyers, furent lancées, assez spontanément. La manifestation prévue le 30 janvier 1972 faisait partie de la mobilisation contre l’internement. Elle prit pourtant un tour que personne dans le Bogside n’avait prévu.

Bloody Sunday et ses conséquences

La manifestation n’était pas formellement autorisée, mais son parcours donna lieu à des discussions avec la police et l’armée. Il y avait un fort enjeu symbolique concernant la capacité d’une manifestation très majoritairement catholique à pénétrer dans le centre-ville de Derry, et ce en particulier depuis le début du mouvement des droits civiques. Le parcours initial prévoyait donc que les manifestants sortent des quartiers catholiques. Mais le dispositif militaire était massif et bloquait le passage. Les organisateurs de la manifestation avaient donc accepté d’en modifier le parcours, sans que tous les manifestants en soient informés. Lorsque la foule s’ébranla, elle comptait déjà près de 5 000 personnes. Des centaines de jeunes manifestantEs préférèrent prendre un raccourci et se retrouvèrent en tête. Lorsque le camion, situé derrière eux, parvint à un croisement, les organisateurs entraînèrent l’essentiel de la manifestation, qui avait doublé en nombre, vers le Free Derry Corner, dans le Bogside, où le meeting devait se tenir. Mais près de 1 000 personnes avaient alors déjà atteint la barricade mise en place par l’armée britannique. Assez traditionnellement, un affrontement commença, hors de la vue de la majeure partie des manifestantEs, pierres et bouteilles d’un côté, balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes de l’autre. Les soldats tirèrent leurs premiers coups de feu. Ensuite, l’essentiel des manifestantEs encore présentEs rejoignirent le lieu où se déroulait le meeting. C’est alors que les paras tirèrent sans sommation, touchant 27 personnes, dont 14 moururent des suites de leurs blessures.

C’était incompréhensible. Les paras étaient-ils devenus fous ? Leurs actions ont-elles été couvertes ensuite par leur hiérarchie militaire et politique ? Ladite hiérarchie approuvait-elle ces actions ? Les avait-elle commanditées ?

La fumée est à peine dissipée sur le Bogside que l’armée est déjà en train d’élaborer la version officielle de l’État britannique, légitimée par un simulacre d’enquête conduite par Lord Widgery qui conclut que les parachutistes n’ont fait que riposter à des tirs de l’IRA et éliminer des porteurs d’explosifs. Compliqué, dès lors qu’aucune arme n’a été retrouvée sur les lieux pas plus que de traces d’explosif sur les victimes et alors qu’aucun coup de feu décrit ne correspond aux coups de feu réellement tirés.

En réalité, Bloody Sunday constitue une tentative de l’État britannique visant à faire accepter les réformes aux protestants, à travers le pari qu’une victoire militaire contre la forteresse de Derry les rassurerait. Face aux contradictions qui s’aiguisaient au sein de l’État d’Irlande du Nord, en raison de son incapacité à fournir aux catholiques un sentiment d’appartenance, mais aussi à convaincre les protestants que leur loyauté était payée de retour, seule la violence d’État contre les catholiques était susceptible de sauver Stormont, en démoralisant Derry et en affaiblissant la pression de l’extrême droite sur le Premier ministre d’Irlande du Nord. Ce fut un échec complet. Les contradictions se sont encore aggravées, et Londres a été contraint de reprendre le contrôle direct de l’Ulster, en mars 1972. L’impérialisme britannique se trouvait en outre en butte à une nouvelle campagne internationale. Bloody Sunday a également produit un net renforcement de l’IRA, qui entra alors en guerre contre le Royaume-Uni sur son propre territoire.

Les conclusions de la commission d’enquête « Saville » sur le Bloody Sunday ont été révélées en 2010 [8]. Ainsi, les mensonges concoctés au plus haut niveau de l’état-major et qui ont servi de ligne de défense à l’État britannique depuis 38 ans apparaissent enfin pour ce qu’ils sont. 921 témoins, 5000 pages de rapport pour établir une vérité déjà connue : aucune des quatorze personnes assassinées le 30 janvier 1972 à Derry par les parachutistes britanniques ne représentait un danger potentiel et rien ne justifiait leur exécution. On peut regretter que la responsabilité de l’État et de l’armée soit écartée, alors qu’elle est pleinement engagée dans la préparation de l’opération, quel que soit le degré exact de préméditation, jusque dans le choix de couvrir et justifier les actes commis, pendant 38 ans. Car le fait majeur, au-delà du degré de responsabilité directe dont on ne connaîtra peut-être jamais la nature exacte, réside en ce que les parachutistes, qu’ils aient au non tiré sur ordre, l’ont fait au nom de l’État britannique.

L’armée britannique mit un terme définitif à Free Derry le 31 juillet 1972 [9], lorsque des milliers de soldats envahirent les lieux avec tanks et bulldozers, et mirent à bas les barricades, tuant deux hommes au passage, sans résistance de l’IRA.

L’expérience de Free Derry révélait une forme d’impasse politique, dès lors que la gauche, et singulièrement l’extrême gauche, pourtant conscientes du problème, n’étaient pas en mesure de proposer une issue intégrant sérieusement la question nationale dans la perspective d’une solution socialiste, voire simplement progressiste, à la situation en Irlande du Nord. En effet, aucune force politique n’est parvenue à articuler efficacement la question nationale et la question des classes, au Nord et au Sud. Difficile, dans ces conditions, de faire émerger une solution socialiste, voire simplement progressiste, à la situation en Irlande du Nord.

Ingrid Hayes

Notes

[1] Le nom britannique officiel de Derry est Londonderry. Nom qui, pour des raisons évidentes, ne pouvait pas être assumé par la majorité de la population !

[2] Royal Ulster Constabulary (police royale de l’Ulster.

[3] État autonome sur le plan de la politique intérieure mais demeurant au sein de l’Empire britannique. L’Irlande ne quitte le Commonwealth qu’en 1949.

[4] Il est issu de l’Ordre d’Orange, organisation réactionnaire fondée au xviiie siècle pour assurer la suprématie des descendants de colons protestants anglais et écossais sur les catholiques irlandais, cette organisation commémore chaque été la victoire de Guillaume d’Orange sur le roi catholique Jacques ii en 1690.

[5] L’Ulster, province d’Irlande, est dotée de neuf comtés.

[6] Groupe intitulé People’s Democracy, auquel appartient Bernadette Devlin.

[7] Un des principaux quartiers catholiques de Derry.

[8] Cette commission d’enquête fut mise en place par Tony Blair en 1998, à la suite d’une campagne prolongée des familles des victimes.

[9] Cette opération militaire est intitulée « opération Motorman ».


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