Manuel Bompard invité de LaMidinale "La violence était du côté de la procédure"

lundi 22 octobre 2018.
 

La France insoumise, le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon et de nombreux militants ont fait l’objet de perquisitions musclées. Le président du groupe parlementaire dénonce une manoeuvre politique, alors que le président de la République présentait hier son nouveau gouvernement, qui « ne changera pas de cap ».

Sur la perquisition de mardi 16 octobre

« On est abasourdis et révoltés. »

« C’est une opération politique qui vise à nous intimider. »

« C’est une opération disproportionnée : plus de 100 policiers mobilisés, 11 points de perquisitions. »

« On n’est pas des terroristes, on est des militants sincères qui défendent leurs idées. »

« Au siège de la France insoumise, il y a quatre personnes qui ont fait constater des blessures avec des certificats médicaux. »

« On va déposer une plainte auprès du procureur de la République et de l’IGPN pour violences des policiers sur le lieu de la perquisition. »

Sur les comptes de campagne de la France insoumise

« S’il y a eu des difficultés, il faut que l’ensemble des comptes de campagnes soit réexaminés. »

« On va publier l’ensemble des documents des comptes de campagne pour que les citoyens puissent se faire une idée par eux-mêmes. »

« On n’a rien à se reprocher. »

Sur les zones d’ombre de la perquisition

« Il y a une justice à deux vitesses : à ma connaissance, M. Castaner n’a pas été perquisitionné à son domicile à 7h du matin. »

« Quand on va perquisitionner chez M. Benalla, on y va la veille, il y a un petit truc qui nous dit qu’on ne peut pas rentrer et on revient le lendemain et il a eu le temps de vider les coffre-fort. »

« La perquisition qui a eu lieu dans ces locaux est entachée d’un certain nombre de vices de procédure. »

« On a le droit d’assister à une opération de perquisition et moi, en tant que responsable administratif, je n’ai pas pu assister à l’ensemble des opérations de perquisition. »

« Dans une perquisition, à la fin, s’il y a des documents avec lesquels la police repart, ça doit être consigné dans un procès-verbal. Ca vise à garantir qu’ils ne puissent pas rajouter des éléments ou prendre des éléments qui n’ont rien à voir avec l’affaire. Et aujourd’hui, je n’en sais rien. »

« C’est une procédure qui n’est pas raisonnable ni régulière. »

« La violence, c’est d’abord celle de la procédure. »

« Il y a une opération médiatique qui vise à nous discréditer en nous rapprochant du Front national, ce n’est pas nouveau. »

Sur le remaniement

« Emmanuel Macron joue cartes sur table : pour les prochaines élections européennes, il veut construire le clivage entre d’un côté les progressistes dont il serait le leader – il faudrait voir en quoi sa politique est progressiste d’ailleurs – et tous les autres. »

« Le remaniement n’est pas en mesure de répondre à la crise de confiance à laquelle est confrontée le gouvernement. »

« Hier Macron a dit que le remaniement était un nouveau souffle, moi, j’ai plutôt l’impression de voir un gouvernement à bout de souffle. »

« Macron fait de la politique pour une minorité qui s’est beaucoup enrichie depuis qu’il est arrivé au pouvoir. »

« Il reste une seule solution : changer de président de la République. »

« Les élections européennes sont l’occasion d’envoyer un message national de rejet de la politique gouvernementale. »

« Si on bat très sèchement Macron aux élections européennes, on peut obtenir le fait que ce pouvoir s’en aille avant que le mandat arrive à son terme. »

Sur la démission de Pascal Pavageau

« M.Mailly a été sorti par des adhérents de Force ouvrière qui n’étaient pas d’accord avec l’orientation qu’il avait donné à cette organisation syndicale. »

« Ce qui se produit à Force ouvrière, ce sont des entreprises de déstabilisations. »

« On a besoin d’une intersyndicale, d’unité syndicale et d’un front syndical qui se mobilise de manière ferme et déterminée. »


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message