Journalisme ou militantisme ? RTL, LCI et Le Figaro trichent et mentent face à Mélenchon

vendredi 28 décembre 2018.
 

Le dimanche 16 décembre 2018, Jean-Luc Mélenchon était l’invité du « Grand Jury », une émission de RTL, LCI et Le Figaro. Au cours de cette « interview » (les mots « interrogatoire » ou « procès médiatique » seraient plus appropriés), les trois éditorialistes représentant chacun leur journal ont passé leur temps à couper la parole à Jean-Luc Mélenchon et à l’empêcher de répondre en cherchant systématiquement des petites phrases et en s’écoutant parler plus qu’en cherchant à obtenir de lui des réponses.

L’objet de leurs interventions était principalement de faire passer l’idée que le mouvement des gilets jaunes « profiterait » à Marine Le Pen plutôt qu’à Mélenchon. Le fait que les revendications des gilets jaunes sont contenues dans programme de la France insoumise (voir ici ou ici), que le mouvement politique qui soutient le plus les gilets jaunes soit la France insoumise selon un sondage ou que les enquêtes sociologiques montrent que les gilets jaunes sont peu à être de droite et d’extrême droite n’intéresse pas ces prétendus « journalistes ».

Tout y est passé, dans cette émission ! Jusqu’à la prétendue question d’un internaute (introuvable) sur les perquisitions à la France insoumise. Quand ce n’est pas le Venezuelaaaaa, c’est donc les perquisitioooooons ; voilà les insoumis avertis de la nouvelle rengaine médiatique pour s’en prendre à eux.

Un macroniste présenté comme un simple représentant de commerçants

Mais il y a eu encore pire : l’un des participants à l’émission, présenté sur le plateau comme le « président de la confédération des Commerçants de France » est en fait… un ancien candidat macroniste aux législatives ! Sur son profil Twitter, il ne fait d’ailleurs mention que de cela et même pas de son rôle de représentation des commerçants (photo ci-dessous). C’est dire ! Évidemment, l’homme posait une question pour demander s’il n’était pas temps que le mouvement s’arrête.

Au total, on a donc assisté à une émission entièrement à charge et destinée à pourrir l’invité plutôt qu’à l’interroger sur son programme ou ses idées. De quoi, une fois de plus, questionner l’absence de Conseil de déontologie des médias dans notre pays. Face à la triche et aux mensonges répétés des éditorialistes de tous poils, il est en effet plus que temps que les citoyens puissent disposer enfin d’un outil pour avoir des médias respectueux de leur intelligence et de leur dignité. Et non pas ces parodies de propagande macroniste qu’on nous sert sur toutes les chaînes, matin, midi, et soir.


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