Un dernier été avec Merkel

mercredi 14 juillet 2021.
 

Dans 78 jours, l’Allemagne votera pour désigner celle ou celui qui succédera à Angela Merkel, chancelière depuis novembre 2005 qui prend sa retraite. Les Verts, représentés par Annalena Baerbock, sont considérés comme les adversaires les plus sérieux des conservateurs de la CDU/CSU.

Comme l’a souligné vendredi Romaric Godin dans les colonnes de Mediapart, ces derniers ont réclamé ces derniers jours de relâcher la pression des règles budgétaires. Leur porte-parole, Lisa Paus, a fait le lien entre le déficit d’investissement du pays au cours des dernières années, au-delà même de la pandémie, et ce « frein à l’endettement ».

Outre-Rhin, le débat économique s’annonce donc comme un des thèmes centraux de la campagne électorale allemande en vue des élections fédérales qui se tiendront le 26 septembre. Pour le reste de l’Europe, ces élections fédérales allemandes semblent, en tout cas, sonner la fin de la récréation budgétaire. Avec des conservateurs prêts à écouter l’inquiétude de leur base, les marges de manœuvre de la révision des traités, et même de leur aménagement, semblent très réduites.

Fin juin, le président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et tête de liste des conservateurs pour les législatives du 26 septembre, Armin Laschet, et son collègue et patron de l’Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU), Markus Söder, ont présenté leur programme électoral, un texte de 139 pages qui ne pouvait difficilement être plus éloigné du programme de leur concurrent écologiste, a relevé notre correspondant Thomas Schnee.

« Stabilité et renouveau » est le titre de l’offre faite aux Allemands par les conservateurs. En effet il n’est pas centré sur la transition écologique mais sur une relance économique via un programme de baisse d’impôts qui favorise les entreprises et les foyers les plus aisés.


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