DERRIERE L’UKRAINE QUELQUES QUESTIONS...

mardi 1er mars 2022.
 

Des documents déclassifiés de l’OTAN montrent que Gorbatchev avait réellement reçu des assurances lors de la réunification allemande et par la suite qu’il n’y aurait pas d’élargissement de l’OTAN.

Ces engagements avaient été pris par James Baker, Georges Bush, les chefs d’Etat et de gouvernement allemand, français anglais et le secrétaire général de l’OTAN.

Les néoconservateurs ont toujours nié que ce type d’assurance ait pu être donnés à Gorbatchev. Ils sont démentis par les archives de l’OTAN.

Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques

Ce qui est terrible avec l’actualité, c’est cette capacité à gommer au nom du factuel toute réflexion et tout recul pourtant nécessaires pour éviter que le drame se produise.

Pour le factuel, l’intrusion de la Russie en Ukraine est évidemment condamnable. Mais comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là et que faire pour éviter que l’escalade se poursuive avec les conséquences qu’on imagine.

La stratégie américaine de l’OTAN d’installation de bases aux portes de la Russie s’est intensifiée dans les dernières années. Il ne fallait pas être expert en géopolitique pour savoir que cela serait source de conflits et que Poutine s’appuyant sur le caractère inacceptable d’une menace potentielle réagirait. Quel est le but recherché de chaque côté ? Sans doute pour Poutine, s’appuyant sur la réalité du Donbas, transformer le régime ukrainien en destituant le pouvoir en place.

Mais de la part des américains ? S’agit-il de s’engager sur le terrain militaire pour tenter de trouver une réponse à ses difficultés économiques et à la concurrence que peuvent leur faire Russes mais aussi et surtout Chinois ? Pour les gouvernements russes, américains, chinois et français entre autres, de trouver un dérivatif permettant d’évacuer leurs propres difficultés à affronter leurs peuples pour imposer leur politique ? Placer par exemple les élections présidentielles sous le signe de "l’union nationale" en évacuant tout ce qui fâche et en faisant de la réélection de Macron une simple formalité ?

En tout état de cause, la position consistant à rompre avec l’OTAN, qui peut sembler à contre courant aujourd’hui, n’est-elle pas une nécessité absolue pour aborder l’avenir ?

De Jacques Cotta


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