Social, énergie, climat : les profiteurs doivent payer !

samedi 10 septembre 2022.
 

Il n’y a que Kylian Mbappé qui a trouvé drôle la réponse de Christophe Galtier proposant que le PSG se déplace en char à voile. En pleine polémique sur le scandale du bilan carbone des jets privés et alors que les prix de l’énergie s’envolent, la pitoyable réponse de l’entraineur du PSG confirme que ceux qui vivent dans le fric ne se sentent pas vraiment concernés par les crises énergétiques et climatiques. Pas étonnant que cela ne leur pose aucun problème que la Coupe du Monde de football se tienne au Qatar dans des stades climatisés et au prix de milliers de morts parmi les ouvriers migrants qui ont construit ces stades depuis 2010.

Ce n’est pas aux salarié.e.s de payer la crise

« Pour quelque 9,5 millions de travailleurs, payer leurs factures d’énergie était déjà difficile avant que n’éclate la crise du coût de la vie… on leur demande aujourd’hui de payer des prix de l’énergie qui s’envolent alors que les salaires perdent chaque jour de leur valeur », c’est le constat lucide d’Esther Lynch, Secrétaire générale adjointe de la Confédération européenne des syndicats (CES). Elle ajoute : « Pendant ce temps, les dirigeants et les actionnaires des entreprises énergétiques engrangent des bénéfices records à leurs dépens. Il est temps de veiller à de justes augmentations de salaire, à limiter les prix de l’énergie, à taxer les surprofits ».

Dans plusieurs pays européens cette taxation est décidée ; en France Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, dit ne pas savoir ce que c’est qu’un super-profit ! Il suffit pourtant, rappeler que l’armateur français CMA-CGM a dégagé un bénéfice net de 7,6 milliards de dollars au deuxième trimestre (plus que doublé sur un an)…tout en ne payant que 2% d’impôt sur les sociétés en 2021 ! Face à la pression qui monte sur ce sujet, le Président des riches parle d’un possible « mécanisme de contribution exceptionnelle » pour les entreprises réalisant des bénéfices exceptionnels…Mais évidemment s’il y a unanimité des gouvernements de l’Union européenne. Manière de botter en touche, alors qu’une telle taxe est possible tout de suite au plan national !

Alors continuons à signer la pétition « Taxons les Super profits »

Se mobiliser dans la rue et dans l’unité

En juillet, s’appuyant sur les nombreux conflits sur les salaires, l’ensemble des organisations syndicales françaises de salarié.e.s a adopté une déclaration commune pour exiger l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études, ce qui nécessite « un meilleur partage des richesses » . Le 5 septembre, elles se sont à nouveau rencontrées et réaffirment en commun leur opposition à la contre-réforme de l’assurance chômage. La majorité de ces organisations syndicales (tout comme les partis de la Nupes) refusent d’assister à la première réunion du soi-disant Conseil national de la refondation. Il faut maintenant traduire en actions cette opposition majoritaire à la politique du gouvernement Macron-Borne.

Le 29 septembre sera une première occasion d’ancrer sur tout le territoire une mobilisation pour l’augmentation des salaires et contre la réforme des retraites que Macron s’entête à vouloir mener. La CGT, Solidaires et la FSU appellent ce jour-là à « une journée de grève interprofessionnelle qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée ». Les formations de la Nupes ont appelé à soutenir cette action nationale, pour dénoncer aussi « la poursuite d’une fiscalité qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation...) et du financement de la transformation écologique ». L’idée d’une marche nationale, après le 29, est également en discussion pour réunir largement militants associatifs, syndicaux et politiques, et toutes celles et tous ceux qui veulent mettre un coup d’arrêt à la politique macronienne.


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