L’agressivité de la politique d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne n’a d’égale que la surdité de ces derniers face à la détresse des travailleurs et des populations les plus vulnérables de notre pays.

Pour nombre d’entre eux, il n’est plus question de vie, mais de survie. Outre les prix de l’énergie, qui ont connu ces dernières années des augmentations de prix régulières, nous avons assisté ces derniers mois à de fortes hausses de prix de denrées alimentaires pourtant fondamentales.

Une année faste pour les actionnaires

Face à cette réalité, les dividendes et revenus des grands patrons et des actionnaires ont explosé trimestre après trimestre, atteignant des niveaux record inédits : 44,3 milliards d’euros au deuxième trimestre 2022 (+28,7% par rapport à 2021). Et ils continuent de le faire, avec la complicité d’un gouvernement protégeant les intérêts des nantis qui en bénéficient.

Macron et ses amis veulent détourner le regard du seul fait qui détermine la répartition des richesses dans une société : la lutte des classes. Celle-ci est pourtant plus que jamais d’actualité.

Dans un tel contexte, comment le salariat peut-il reprendre la main et voir la répartition des richesses se rééquilibrer en sa faveur ? Comment les travailleurs peuvent-ils faire pour récolter les fruits de leur travail et non les voir atterrir dans les poches d’actionnaires à l’appétit financier insatiable ? Car s’il y a une classe « assistée », c’est bien le patronat. Une étude récente estime à 160 milliards les aides de l’Etat pour les entreprises, ce qui en fait le premier poste du budget de l’Etat ! (*)

Les salariés des raffineries montrent la voie.

Le patronat bloque et le gouvernement tente de casser la grève par la réquisition. Nous sommes aux côtés des salariés des raffineries car il y a une raison à l’offensive gouvernementale : il s’agit de diviser les salariés en partant des gênes occasionnées par le manque d’essence. Il y a pourtant une solution simple pour ne pas manquer d’essence, c’est d’augmenter les salaires.

Après le 29 septembre, il faut à nouveau battre rapidement et massivement le pavé. Dans une récente interview, l’ancien Premier ministre de droite Édouard Philippe reconnaissait que c’était la faiblesse de la réaction de la rue qui avait permis le passage des régressions sociales que son gouvernement a portées. D’ores et déjà, de nombreuses actions de grèves et de manifestations sont prévues à partir du mardi 18 octobre. Amplifions la mobilisation !

Contre la vie chère, la retraite à 65 ans et l’inaction climatique

Participer à la marche organisée par la NUPES contre la vie chère et contre l’inaction climatique qui se tiendra le 16 octobre constitue la mobilisation la plus immédiate. Elle est d’ores et déjà soutenue par des personnalités, des syndicalistes, et plus de 25 associations.

Nous pouvons en faire par le nombre et par l’ambiance un grand succès. Il est donc important que toutes celles et tous ceux qui le peuvent s’y rendent et invitent leurs familles, amis, collègues et voisins à faire de même.

Dans le même temps, il s’avère nécessaire de renforcer la NUPES en se l’appropriant. C’est la voie pour construire une alternative politique et sociale crédible. Prendre part à son développement est indispensable à tous les niveaux. La NUPES doit enfin s’élargir, dépasser les organisations qui la composent, s’ouvrir aux mouvements politiques locaux et aussi permettre à des militants non-encartés de s’y investir. C’est tout l’objet de la réunion organisée le samedi 15 octobre (à l’Ageca à Paris) par les initiateurs de l’appel « Consolider l’unité, renforcer la Nupes ».

Débattons et agissons pour que la Nupes devienne une alternative majoritaire dans tout le pays !