Combattre les nouveaux géants du capital

mercredi 16 novembre 2022.
 

D’un côté Twitter, racheté par Elon Musk. Son conseil d’administration dissout, Elon Musk tout-puissant. Ses milliers de salariés, aussi, licenciés du jour au lendemain, par message, sans autre forme de procès. Ces mêmes salariés qui, pour certaines et certains d’entre eux, sont rappelés quelques jours après. Parce qu’ils ont été licenciés “par erreur”. Ou parce que leurs chefs ont plaidé la cause de celles et ceux dont les compétences sont utiles à l’entreprise.

De l’autre, Amazon, propriété de Jeff Bezos. En France, un rapport social déplorable, comme le révèle le journal L’Humanité. Un recours massif aux intérimaires pour des postes pérennes, près d’un millier de salariés dont on stoppe l’activité pendant la période d’essai, des arrêts de travail…

Ces entreprises sont à l’image d’un système, avec la promotion de modes de vie de l’instantanéité, de l’hyper consommation et du tout jetable. Qu’ils soient produits, ressources ou travailleurs, tous sont remplacés vite. On prend, on presse, on jette. Violentes et sans pitié, ces entreprises précèdent la plus libérale des politiques gouvernementales. Chaque fois que le pouvoir laisse faire ou se rend complice d’une initiative d’un des géants de web et des technologies, il encourage la prédation capitaliste et s’éloigne des intérêts sociaux et écologiques.

Livreurs à domicile sans papiers ni droits à Uber Eats ou défense de la filière nucléaire chez Tesla… l’actualité est saturée des pratiques désastreuses des GAFAM. Il n’y aura pas de transition démocratique, sociale et environnementale sans battre en brèche leurs activités. C’est du respect du droit des salariés dont nous avons besoin. Le premier d’entre eux, c’est le respect du Code du travail garanti par ses inspecteurs aux effectifs renforcés pour un meilleur contrôle de son application. Ensuite, l’installation sur le territoire et l’attribution d’aides publiques doivent être conditionnées à des principes sociaux et environnementaux. Quand on ne respecte pas la législation ou ses engagements, qu’on soit petite entreprise ou multinationale : on rembourse !

Nous devons faire nôtres les propositions syndicales afin d’offrir des réponses politiques concrètes à tous les travailleurs : c’est urgent. Ces revendications constituent le socle indispensable de l’émancipation du salariat à intégrer continuellement dans le programme partagé de la NUPES. Sur ce socle, la gauche sociale et écologiste doit se retrouver, seul moyen de faire front avec l’ensemble de notre classe pour combattre les nouveaux géants du capital.

.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message