80 milliards d’euros : le pognon de dingue que nous coûtent les assistés d’en haut

samedi 14 janvier 2023.
 

80 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires du CAC 40 en 2022, selon la lettre financière Vernimmen.net. Vous avez bien lu. L’année dernière, les 40 plus grandes entreprises de notre pays ont versé un pognon de dingue à leurs actionnaires. « En même temps », les factures d’énergie explosent, menaçant les petits commerces de fermeture, tandis que l’inflation va atteindre 7% en janvier et février 2023 selon l’INSEE.

C’est donc cela la « fin de l’abondance » décrite par le chef de l’État à la fin de l’été ? Des milliards d’euros pleuvent sur les assistés d’en haut pendant que le peuple est fracassé par une inflation historique. Les actionnaires se gavent. Pendant ce temps, la macronie demande aux Français de travailler plus longtemps, sous prétexte que le système de retraite serait à bout de souffle. Le camp présidentiel protège le capital contre le travail. Notre article.

80 milliards d’euros déversés sur les actionnaires du CAC 40 en 2022 80 milliards d’euros. Non, vous ne rêvez pas. Voilà une somme inimaginable pour le commun des mortels, tellement elle paraît folle. Pourtant, elle a été déversée sur les actionnaires des 40 plus grandes entreprises de France en 2022. Précisément, on parle de 80,1 milliards d’euros, dont 23,7 milliards d’euros sous forme de rachats d’actions. « Le capitalisme parasitaire », fustige Jean-Luc Mélenchon. « 23,7 milliards de bénéfices tirés du travail pour racheter des actions de leur propre entreprise plutôt qu’à investir ou payer des salaires… ».

Le CAC 40 a distribué à ses actionnaires 56,5 milliards d’euros de dividendes, contre 45,6 milliards en 2021 et 28,6 milliards en 2020 (Vernimmen.net.) Qui sont les trois groupes les plus généreux ? On ne les présente plus. TotalEnergies (13,3 milliards d’euros de rachats d’actions ou de dividendes), ayant réalisé le bénéfice net le plus élevé jamais réalisé par une entreprise française dans l’Histoire : 17,3 milliards en seulement 9 mois en 2022. LVMH (7,1 milliards), propriété de Bernard Arnault, premier assisté de la République, détenteur d’un magot de 185 milliards d’euros et Sanofi (4,7 milliards), laboratoire gavé d’argent public pendant des années.

Le capital accumule et gave ses actionnaires. Pendant ce temps, la minorité présidentielle veut faire travailler les Français davantage, sous prétexte que notre système serait soi-disant en danger financièrement. Or, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) dit l’inverse et tacle la macronie. Que ce soit 65 ans ou 64 ans comme pourrait l’annoncer la Première ministre le 10 janvier 2022, décaler l’âge de départ à la retraite est une mesure antisociale. Les libéraux ont choisi leur camp : celui des riches. Plutôt faire trimer le peuple que de faire payer le capital.

« L’abondance » décrite par Macron concerne uniquement les plus riches À la fin de l’été, Emmanuel Macron avait annoncé la « fin de l’abondance ». De quelle « abondance » parlait-il ? Celle-ci concerne uniquement les plus riches, les assistés d’en haut, les profiteurs de crise. En France, 5 personnes possèdent autant que 27 millions d’autres. Les actionnaires du CAC 40 accumulent 80 milliards d’euros en une année. Pendant ce temps, 4 Français sur 10 ne sont pas partis en vacances cet été. 8 millions de Français ont besoin de l’aide alimentaire pour manger. 10 millions de Français survivent sous le seuil de pauvreté. 42 000 enfants sont SDF dans notre pays. La liste est longue.

À la fin de l’été, LFI et ses alliés de la NUPES lançaient une campagne pour taxer les super-profits. Ces sommes déversées sur les actionnaires du CAC 40 en 2022 permettent de remettre l’accumulation du capital dans le débat public, alors que la crise sociale ne désemplit pas. Les factures d’énergie explosent, menaçant de fermeture de nombreux petits commerçants, tandis que l’inflation sera à 7% en janvier et en février selon l’INSEE.

Après avoir refusé de taxer les super-profits pendant des mois, protégeant à souhait le capital, Emmanuel Macron s’est distingué par des propos hypocrites le 5 janvier 2023 : « J’en ai comme vous assez qu’on ait des gens qui, sur la base de la crise, fassent des profits excessifs. Il n’est pas normal qu’il y ait des gens qui fassent des très gros profits […] ».

Une cascade réalisée par un professionnel : n’essayez pas de la reproduire chez vous. Qui a refusé, main dans la main avec le RN, la hausse du SMIC, la taxe sur les super-profits, le blocage des prix et le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune (ISF) ? La minorité présidentielle. Bref, une abondance de fourberie et de mauvaise foi. Il est plus que jamais temps de taxer les super-profits et de partager les richesses dans notre pays.

Par Nadim Février


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