Je n’ai évidemment aucune animosité personnelle à l’encontre du père de l’actuelle reine Béatrix des Pays Bas. Mais il résume trop bien certains liens entre fascisme, princes et grand patronat international pour ne pas pointer son pédigrée.
Fascismes de 1918 à 1945 : naissance, caractéristiques, causes, composantes, réalité par pays
« 4 ») Du parti nazi au groupe de Bilderberg
En 1954, le Bilderberg est créé par le prince Bernhard des Pays-Bas et David Rockefeller. Quelle explication donne ce dernier ? "Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire" (Newsweek International, 1er février 1999).
Depuis cette date, le Bilderberg se réunit chaque année durant 3 ou 4 jours comme une sorte de club privé des élites mondiales. Parmi les dirigeants européens, notons Jean-Claude Juncker. Parmi les Français y ayant participé, signalons Dominique Strauss-Kahn, Jean-Claude Trichet et Pascal Lamy. Ce dernier a défendu plusieurs fois des positions qui s’apparentent au projet ci-dessus de David Rockefeller : la mise en place d’une gouvernance mondiale nécessitera des "entorses à la souveraineté des états".
Un article du site Rue 89 suggérait que le club de Bilderberg jouait un rôle lors de nominations politiques importantes. Par exemple « Le lieu où seraient choisis les futurs présidents américains et Premiers ministres britanniques, ce que confirmerait la participation à la conférence de Bill Clinton en 1991 et celle de Tony Blair en 1993. En 2004, le magazine Time a révélé que John Kerry a choisi John Edwards pour être son colistier juste après que ce dernier avait fait une forte impression sur les participants de la session Bilderberg en Italie. »
3) Le prince Bernhard, membre du parti nazi ?
Si en Belgique, l’attitude du roi Léopold III pendant la dernière guerre fait désormais l’objet de débats plus ou moins ouverts et sérieux et d’ouvrages de grande facture scientifique, les Néerlandais continuent à considérer le passé d’avant-guerre du prince Bernhard comme un sujet délicat.
On sait que d’aucuns ont prouvé que l’époux de la reine Juliana avait été membre des SA (Sturmabteilungen), les « troupes de choc » du parti nazi, au début des années trente. Le prince avait justifié cette appartenance en affirmant qu’il avait dû passer par là pour terminer ses études. Voilà que de nouvelles révélations risquent de faire bien plus de bruit : selon les indications recueillies par un historien néerlandais, le prince Bernhard aurait encore eu une carte de membre du parti nazi (NSDAP) en poche, le jour de son mariage avec la princesse Juliana des Pays-Bas, le 7 janvier 1937 !
C’est l’« Algemeen Dagblad » de Rotterdam qui l’a révélé, hier, affirmant que l’Institut néerlandais pour la documentation sur la guerre - où l’on s’est refusé à faire hier le moindre commentaire - allait publier l’an prochain un livre qui prouverait cette appartenance.
Le prince Bernhard a toujours nié avoir été affilié au parti d’Hit-ler. Ce n’est pas la première fois que des informations concernant des tendances pro-nazies du prince sont diffusées. En 1978, la presse à sensation avait prétendu que Bernhard aurait touché de l’argent des services d’espionnage nazis et offert en 1942 la formation d’un gouvernement de collaboration au chancelier du Reich ! Des rumeurs qui avaient été démenties par la suite. Il y a cinq ans, son passé de guerre avait refait surface mais dans une tout autre optique : Bernhard avait confié que la reine Wilhelmine avait menacé de se suicider s’il n’avait pas quitté les Pays-bas après l’invasion allemande avec son épouse et ses filles, les princesses Beatrix et Irène...
Christian Laporte (avec Belga)
Mercredi 22 novembre 1995
Source : http://archives.lesoir.be/le-prince...
2) Le prince Bernard, l’affaire Lockheed et le capitalisme international
Surnommé « Bernhard l’indestructible » par une partie de la presse néerlandaise, le prince aura survécu à l’un des plus grands scandales du siècle dernier : l’affaire Lockheed. C’est en 1976 que le scandale éclate : on révèle que le prince a touché plus de 1 million de dollars de pots-de-vin pour favoriser l’achat d’avions de la firme américaine. Evitant de justesse les poursuites judiciaires, il s’est seulement vu interdire le port de ses uniformes et déchoir de ses fonctions militaires. En revanche, il put arborer ses décorations jusqu’à la fin de sa vie.
Le 8 décembre, le « Groene Amsterdammer » publiera une interview du prince réalisée il y a quelques années, à condition de n’être publiée qu’à la mort de Bernhard. L’époux de Juliana y fait des aveux :« J’ai toujours gagné beaucoup d’argent, je n’avais donc pas besoin de ce million de Lockheed. Comment ai-je pu être aussi bête ? (...) Je n’ai pas vu la plupart du million. Mais cela ne fera pas de différence pour l’histoire. J’ai accepté le fait que le mot « Lockheed » soit sculpté sur ma tombe. »
1) Le prince Bernhard ancien membre du parti nazi NSDAP (Libération, décembre 1995)
Le père de la reine Beatrix des Pays-Bas comme le mari de la reine Elisabeth II d’Angleterre ont bien appartenu au parti nazi NSDAP peu avant la guerre.
Cette nouvelle, révélée hier par la presse, a créé une commotion aux Pays-Bas. Le prince Bernhard qui, il y a une vingtaine d’années, avait déjà été éclaboussé par un scandale de pots-de-vin versés par Lockheed, a réussi à cacher la vérité depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Citoyen allemand, Bernhard zur Lippe-Biesterfeld a adhéré au parti d’Hitler à l’âge de 22 ans puis rendu sa carte le 9 septembre 1936, après ses fiançailles avec Juliana, future reine des Pays-Bas. Ce sont deux historiens néerlandais qui ont fait éclater la bombe en découvrant aux Etats-Unis un document authentifiant l’appartenance du prince Bernhard au NSDAP.
Date | Nom | Message |