Retraites : à la veille de la réponse du Conseil constitutionnel, les travailleurs disent toujours « Non » à la réforme

dimanche 16 avril 2023.
 

Avec plus d’un million et demi de manifestants en France ce jeudi 13 avril pour la douzième journée de mobilisation interprofessionnelle à l’appel de l’intersyndicale, il est clair une fois de plus que la réforme des retraites, les travailleurs n’en veulent pas.

A la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la conformité de la réforme ce 14 avril, les travailleurs demandent toujours le retrait d’une réforme injuste et brutale qu’ils combattent depuis trois mois. L’exécutif ne doit pas continuer à s’entêter dans cette réforme et c’est un préalable à toute discussion, y compris avec le président de la République. Au lieu de cette réforme, il est plus qu’urgent de « prendre les choses par le bon bout » et donc de parler emploi et salaires.

Les slogans des 400 000 manifestants parisiens ce 13 avril auront-ils retenti jusqu’au Conseil constitutionnel, situé à vol d’oiseau à quelques encablures de la place de l’Opéra d’où partait le cortège ? Chacun l’espère, alors que les « sages » de la rue Montpensier rendront ce vendredi 14 avril leur décision quant à la conformité, ou non, totale ou partielle de la réforme des retraites. Quoi qu’il en soit, en cette douzième journée de mobilisation interprofessionnelle ce jeudi, la motivation des travailleurs à défendre leur droits, toujours et encore, et donc à s’opposer à la réforme des retraites voulue par le gouvernement ne faisait aucun doute. Une réforme que 70% de l’opinion et 94% des travailleurs rejettent. Une réforme injuste, brutale, qui plus est adoptée à coup de 49.3, cela après un parcours parlementaire aux débats malmenés par l’utilisation en cascade d’articles constitutionnels permettant de les cadenasser.

A Paris comme ailleurs sur le territoire, une fois de plus depuis le 19 janvier, plus d’un million et demi de travailleurs ont bravé le mauvais temps et battu le pavé dans plusieurs centaines de cortèges. 25 000 manifestants à Nantes, 70 000 à Toulouse, 130 000 à Marseille, 9000 à Rouen, 3000 à la Roche-sur-Yon, 3000 à Auxerre, 1000 à Sens, 35 000 à Bordeaux, 4000 à Reims, 7000 à Tarbes... Depuis trois mois, les cortèges provinciaux confirment leur dynamisme. Une forme de réponse aux esprits chagrins qui s’emploient à pointer actuellement un « essoufflement » dans le mouvement de contestation à l’appel de l’intersyndicale (huit organisations de salariés et cinq organisations de jeunesse).


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message