Le Conseil constitutionnel valide le RÉGIME DU 49-3 ET DE LA GRENADE

vendredi 21 avril 2023.
 

VENDREDI SOIR, VEILLE DE VACANCES À 18H, UNE BANDE DE VIEILLARDS BOURGEOIS, DANS LEUR SALON PARISIEN ENTOURÉ D’HOMMES ARMÉS, ONT VALIDÉ LA RÉFORME DES RETRAITES ET REJETÉ LA DEMANDE DE RÉFÉRENDUM SUR LE SUJET.

Quelques heures plus tard, dans la nuit, Macron promulguait immédiatement la réforme. On se trompe en pensant qu’il ne s’agit « que » d’un recul de l’age de départ en retraite. C’est beaucoup plus que cela.

Le 14 avril, le Conseil Constitutionnel n’a pas seulement validé une loi, il a validé une façon de gouverner. Il a validé le fait de passer en force sans vote, après une procédure d’exception jamais utilisée auparavant, tout en étant minoritaire et mal élu, et face à un énorme mouvement social. C’est la gouvernance du 49-3 et de la grenade qui a été validée.

Dès à présent, cela signifie que ce sera la nouvelle norme. Qu’un autocrate sans légitimité ni majorité peut faire absolument ce qu’il veut, seul contre tous. Ce sera la règle, le seuil acceptable. Imposer des mesures ultra-violentes contre 90% de la population. Écraser toutes les contestations dans le sang. Dissoudre celles et ceux qui se lèvent. Tout cela est « Constitutionnel ». La bourgeoisie en guerre a choisi l’option pré-fasciste pour les années qui viennent.

Comme des voleurs, Emmanuel Macron et son clan ont promulgué leur loi immédiatement, piétinant les politesses syndicales. Le décret était sans doute déjà prêt avant même la décision du Conseil Constitutionnel. Ce qui se joue va beaucoup plus loin que la réforme des retraites, pour eux comme pour nous.

Pour le clan Macron, c’est l’officialisation d’un régime autoritaire. C’est aussi l’occasion de briser pour de bon les résistances, nombreuses, et les millions de personnes qui ont mis leur énergie, leur argent, leur corps en jeu dans la bataille. Il s’agit de démoraliser le plus puissant mouvement social depuis 1968. Couper le souffle des organisations ouvrières, de la jeunesse, des révoltés de tous horizons.

Pour notre camp aussi, cela va bien au-delà des retraites. Il s’agit de notre dignité, de notre capacité d’agir, des libertés les plus fondamentales, bref, de nos vies. Nous sommes en guerre. Et la séquence ne fait que commencer.


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