Macron va-t-il casser la République ? La chronique vidéo d’#OsonsCauser

samedi 29 avril 2023.
 

La réforme des retraites millésime 2023 fait face à un rejet inouï dans l’histoire de la Vème République. L’autoritarisme de son adoption par 49.3, la répression dans les manifestations font se demander si Macron ne va pas casser la république.

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Tous les syndicats du pays - même la CFDT - sont unis contre cette réforme depuis la première journée de mobilisation, le 12 janvier. Depuis, les manifestations de l’intersyndicale se succèdent et battent des record : la barre des 3.5 millions de manifestants, selon les syndicats, a été franchie à deux reprises et, fait rare, d’importants cortèges défilent dans des villes petites et moyennes. On a même vu des manifs à Soissons, à Vesoul, Vierzon, ou Honfleur.

En parallèle, les journées de grèves et de blocages se succèdent, particulièrement dans le secteur public et les secteurs dits stratégiques : éboueurs, énergies, transport. C’est simple, tant par son ampleur que par sa durée, le mouvement d’opposition à la réforme des retraites de Macron est le plus grand mouvement social depuis, au moins, mai 68.

Ce mouvement social est appuyé par l’opinion publique. Depuis l’annonce de la réforme en janvier, les sondages montrent un rejet massif. Entre 65 et 70% des Françaises et des Français s’y opposent et presque autant soutiennent la mobilisation.

Malgré des mois de “pédagogie” le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion : ses arguments pour la réforme, “les 1200 € minimum, la réforme favorable aux femmes” ont tous été montrés pour ce qu’ils étaient : de grossiers mensonges. On a nous-mêmes démonté le discours alarmiste sur les déficits insoutenables.

Le problème constitutionnel

L’opposition de la rue et de l’opinion a gagné le Parlement. A vrai dire, ne disposant pas d’une majorité absolue à l’Assemblée, Macron voyait venir la difficile bataille pour faire voter le texte.

Il a donc utilisé une astuce constitutionnelle pour contraindre au maximum les débats au parlement : proposer sa réforme non pas sous la forme d’un “projet de loi de réforme des retraites” - comme c’est l’usage - mais comme un “correctif au budget de la Sécurité sociale”.


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