Le ciel est-il en train de nous tomber sur la tête ? En tout cas, la Nasa s’en inquiète !

mercredi 7 juin 2023.
 

Les émissions de gaz à effet de serre ont encore plus d’impacts négatifs sur l’environnement qu’on ne le pense. Parmi eux, un effet relativement méconnu : le refroidissement de la plus haute couche de l’atmosphère. Si on a tendance à croire qu’il provoque uniquement un réchauffement de l’atmosphère, le dérèglement climatique peut en réalité finir par la refroidir, et donc, par l’affiner, comme l’expliquent nos confrères de Futura.

Plus concrètement, l’atmosphère est divisée en quatre couches distinctes : la troposphère, la plus proche de la Terre, puis la stratosphère, la mésosphère et enfin la thermosphère. À cause des gaz carboniques produits par les humains, la troposphère garde la chaleur, qui se retrouve prise au piège dans cette première couche. La mésophère et la thermosphère en sont alors privées et, pire, se refroidissent à une vitesse grand V. Et pour cause, là-bas, les molécules sont extrêmement rares et capturent donc difficilement la chaleur. Un phénomène qui empire quand les températures diminuent. En d’autres termes, s’il fait de plus en plus chaud en basse altitude, il fait de plus en plus froid en haute altitude.

Des conséquences inquiétantes

Dans une récente étude parue dans la revue PNAS, des scientifiques de la Nasa ont confirmé l’existence de ce processus qui, selon eux, n’est pas sans conséquence. Au rythme (très rapide) où le réchauffement climatique s’accélère, le refroidissement des couches les plus hautes de l’atmosphère ne fait qu’empirer. Entre 2019 et 2022, la mésosphère et la thermosphère ont perdu 1,7 °C. D’ici la fin du XXIe siècle, la température pourrait baisser jusqu’à 7,5 °C, selon Futura.

Or, avec un tel refroidissement, l’air se contracte et l’atmosphère s’appauvrit, finissant par perdre de sa densité. La stratosphère a en effet perdu 1 % de son volume, ce qui équivaut à peu près à 400 mètres de hauteur, en dix-sept ans. L’affaissement de l’atmosphère pourrait avoir plusieurs effets dramatiques, selon la Nasa. D’abord, une chute “accélérée” des satellites et des objets en orbite, qui risquent plus facilement d’entrer en collision ou de terminer leur course sur la Terre. Ensuite, le déchirement de la couche d’ozone, notamment au-dessus du pôle Nord, et enfin, la perturbation de la météo, avec par exemple de vives précipitations et des canicules à répétition.


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