Bientôt, l’océan Arctique n’aura plus de glacial que le nom. Dès 2030, toute la glace de mer pourrait avoir fondu à la fin de l’été. Soit 10 ans plus tôt que les prévisions précédentes des climatologues. Si la date exacte est encore incertaine, il n’y a en revanche plus rien à faire. Ce dégel complet en été aura lieu quelle que soit la réduction de gaz à effet de serre dans le monde. Réduction qui n’a toujours pas commencé. Notre article.

Le climat est un système, chaque élément est interconnecté

L’absence de glace de mer en été, c’est l’absence d’un manteau blanc qui réfléchit les rayons du soleil. Et donc un réchauffement encore accéléré de l’Arctique. Cela impacte donc le permafrost, ces zones des terres les plus septentrionales (au Nord) du globe qui sont aujourd’hui gelées en profondeur toute l’année. Aussi appelé pergélisol, il pourrait relâcher deux fois plus de CO2 que ce que contient aujourd’hui l’atmosphère en cas de dégel complet. Ce qui conduira à un emballement de la hausse des températures.

Le réchauffement de l’Arctique entraîne aussi une fonte de la calotte glaciaire Cette couche de glace recouvre la terre du Groenland, de la Scandinavie, de la Russie, du Canada. Comme l’a démontré Archimède, la fonte de la glace de mer n’a pas d’impact sur la montée des eaux. Ce n’est pas le cas de la calotte glaciaire puisqu’elle est aujourd’hui posée sur la terre ferme. « Cette calotte glaciaire contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de six à sept mètres », explique le glaciologue Heïdi Sevestre.

Le climat est un système, chaque élément est interconnecté. Pour la banquise, c’est fini. C’en est fini aussi des demi-mesurettes. Des réformettes. Des arrangements avec les responsables de cette catastrophe. Il est urgent de détruire le capitalisme pour sauver ce qui peut encore l’être.

Par Ulysse