Les femmes gagnent 28,5 % de moins que les hommes dans le privé, les insoumis défendent l’égalité des salaires

mardi 4 juillet 2023.
 

Salaires. Une victoire obtenue par le groupe parlementaire LFI-NUPES à l’Assemblée ce 26 juin 2023. Un amendement du député insoumis, Matthias Tavel, visant à assurer l’égalité salariale entre les hommes et les femmes dans les entreprises a été adopté par la représentation nationale.

En moyenne, dans le secteur privé, les femmes gagnent 28,5 % (INSEE) de moins que les hommes. Même à poste équivalent et compétences égales, elles sont payées 9 % de moins que leurs collègues masculins. Les femmes sont également surreprésentées dans les métiers précaires : 78 % des salariés à temps partiel et deux salariés au SMIC sur trois sont des femmes. En 1972 pourtant, une loi sur l’égalité salariale est votée. Mais plus de 50 ans après, les inégalités salariales entre femmes et hommes persistent encore. Face à cette situation, le camp présidentiel ne propose aucune mesure contraignante pour les entreprises. Du fait de sa politique, l’égalité salariale ne repose que sur l’hypothétique bon vouloir de l’employeur.

En cette fin juin 2023 s’ouvre un débat sur le « partage de la valeur » à l’Assemblée nationale. Une occasion pour les insoumis de mettre en avant leurs nombreuses idées sur le sujet. Par la voix des députés Matthias Tavel, Marianne Maximi, Aurélie Trouvé et Hadrien Clouet, le groupe parlementaire LFI-NUPES porte une proposition de loi « relative au partage de la valeur et à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ».

Égalité de salaire femmes/hommes : que proposent les insoumis ?

Dans leur proposition de loi à l’Assemblée nationale, les insoumis mettent en avant quatre propositions clés concernant les inégalités de salaires femmes/hommes. D’abord, la création d’une commission de contrôle salarié sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Celle-ci veillerait au respect de l’égalité salariale, en contrôlant les politiques mises en place par les employeurs. Les députés LFI prônent aussi la mise en place d’une prime d’égalité salariale, obligatoire lorsque l’entreprise ne réussit pas à prouver qu’elle respecte l’égalité salariale.

Le groupe LFI-NUPES propose que la rémunération des heures « complémentaires » des salariés à temps partiel soit à la hauteur de la rémunération des heures « supplémentaires » pour les salariés à temps plein : une mesure d’autant plus bénéfique, que la majorité des personnes en tant partiel sont des femmes. Enfin, les insoumis proposent à la fois de sanctionner les entreprises qui ne respectent pas l’égalité de rémunération et de conditionner les aides publiques à contreparties en matière d’égalité salariale.


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